Comment écologiser nos villes ?

18 février 2011,

Dans les années 70, le Sauvage avait consacré plusieurs dossiers à la ville écologique,  et même un numéro spécial à l’occasion des élections municipales de 1977 : Le pari des écologistes pour Paris. Un thème qui n’avait rien d’évident à une époque où le retour à la terre était à la mode et où les communautés rurales fleurissaient. L’auteur de ces lignes fut ainsi vilipendé par une poignée d’intégristes écolos pour avoir défendu, dans les colonnes de la Gueule Ouverte (l’autre grand titre écologiste de l’époque), l’idée que l’on pouvait « écologiser » la ville.

Trente ans plus tard, les écobilans montrent qu’un citadin usager des transports publics pèse moins sur la planète que l’habitant des campagnes contraint de se déplacer avec son automobile. Au point que le plaidoyer (que je partage au demeurant) de Maryse Lapergue en défense de la campagne, récemment mis en ligne sur le site du Sauvage, semble à contre-courant. ( Voir en rubrique Natura rerum)

Reste une grande question : comment vivre en ville tout en agissant pour l’écologie ? Carine Mayo, collaboratrice de longue date de magazines comme Ca m’intéresse ou Femme Actuelle, et présidente de l’Association des journalistes et écrivains pour la nature et l’écologie (JNE), répond de façon claire et circonstanciée dans son livre Ecocitadins, paru aux Editions  Terre Vivante. Recyclage des déchets, économies d’énergie, énergies renouvelables… : rien n’échappe à sa vigilance. A chaque niveau (immeuble, quartier, école, entreprise…), Carine Mayo nous donne des conseils précis, appuyés sur des exemples concrets comme l’installation de panneaux solaires à Echirolles, la création d’un compost collectif dans un immeuble parisien, la mise en place d’un « pédibus » pour les enfants d’une école à Toulouse ou le lancement d’une AMAP à Aix-Marseille.
Ce livre nous montre ainsi l’importance et la variété des expériences positives pour l’environnement menées partout en France. Une lecture qui ragaillardit…

Laurent Samuel