Reprint Le Sauvage 1er mars 1979
par Brice Lalonde
Et bien moi, je suis romantique, pour trois grandes raisons, la quatrième étant qu’il ne faut pas avoir honte de l’être (je ne milite pas par goût de la guerre, mais par amour de la vie : romantisme tendance Rabelais).
La fin des fins
Parce que c’est vrai, à la fin, qu’il n’y a plus de fins. Vous y croyez, vous, à ces paradis politiques, ces derniers actes de l’histoire qui rachèteront nos années et nos siècles d’efforts, de sacrifices, de violence, de petits et grands goulags ? Vous y croyez, à ces miroirs aux alouettes qui ont justifié les pires horreurs, ces sociétés enfin parfaites, débarrassées du mal et du conflit, où nous allons vivre heureux et avoir beaucoup d’enfants, où nous serons enfin libres et riches, tous tant que nous sommes, les femmes autant que les Première Radio Verte le 13 mai 1977. De droite à gauche Brice Lalonde, Antoine Lefébure, Jean-Edern Hallier, Alain Hervé. (photo Philippe Frilet DR.)
hommes, et l’énergie nucléaire sera propre ? « Allons, pour la bonne cause, une dernière fournée de fusillés, un dernier bouquet de pieux mensonges, et nous seront enfin dans l’ère idéale : la “nouvelle société”, ou le socialisme, etc. ». Dès lors, il n’y a plus que des « transitions ». Et les fins justifient n’importe quel moyen.
On y croit encore ? Pas nous. Et, du coup, nous haïssons ces moyens orphelins de fins, de mensonges, ces (suite…)