Archive pour décembre 2011

Un banc à l’ombre

13 décembre 2011,

Par Michele Valmont

Le théâtre de la Huchette est célèbre à Paris, malgré son exiguïté, (cent places) à cause des deux pièces de Ionesco, La cantatrice chauve et La leçon, qui s’y jouent sans discontinuer depuis plus de 50 ans.

Ce qu’on sait moins en revanche c’est qu’on y représente  souvent pendant quelques semaines d’autres (suite…)

L’eau va manquer

12 décembre 2011,

Réponse à l’article de Jean-Claude Villain

par Patrick Laine
Nous passons beaucoup de temps à discuter ce à quoi l’avenir ressemblera selon différents  modèles d’énergie de pointe, de sécurité alimentaire, de pénurie de ressources, de migrations massives provoquées par les changements climatiques, etc.  Le scénario le plus effrayant (à mon avis) est le problème de l’eau. L’humanité a complètement manqué la gestion de l’eau, l’agriculture y causant le (suite…)

La planète des tatous

10 décembre 2011,

Reprint Le Sauvage, janvier 1978

Retranchés derrière leurs armures, dotés d’un équipement biologique sophistiqué, ces rescapés de la préhistoire attendent leur heure.

par Marie Ernouf

Tatou à neuf bandes (DR)

Les indigènes du Brésil l’appellent « tatu ». Petit chevalier caparaçonné, le tatou, ce phénomène, sort tout droit de la préhistoire, à moins que la préhistoire ne se manifeste encore parmi nous grâce à lui. C’est la raison de notre intérêt pour cette forme de vie, dont la nécessité et l’utilité, selon nos critères anthropomorphiques, semblent peu évidentes.

Rangé en voie de garage de l’évolution, phylum mis en disponibilité, le tatou nous jette un clin d’œil depuis ses terriers américains. Pour comprendre l’intérêt du tatou, on peut imaginer (suite…)

Réaction à Jean-Claude Villain

10 décembre 2011,

de Paul Badin

… J’ai apprécié la clarté et la pertinence de ta dénonciation de la concentration urbaine. D’accord, totalement. Ca fait du bien de trouver cette synthèse-là, claire et forte, susceptible d’être facilement comprise et reprise dans tout débat.
C’est pour la seconde partie que je suis plus réticent : Les Peuples premiers… (suite…)

Le cerveau dans le micro-ondes

8 décembre 2011,

Un petit bouquin du “Sang de la terre” me gâche la vie.

Il me rappelle qu’utiliser son portable revient à  mettre son cerveau dans un four à micro ondes. A le cuire en faisant mijoter ses cellules. Si vous utilisez les oreillettes et gardez le portable dans la poche vous vous rissolez les accessoires génitaux. En effet les ondes produites dans un micro-ondes et reçues dans un portable sont identiques, d’après Richard Forget l’auteur.” de ce faire-part de 190 pages, qui porte le titre: “Portables et antennes mauvaises ondes” 14€

Voilà une bonne idée de cadeau de Noël.

Certes on savait plus ou moins tout cela. La presse en a un peu parlé, mais pas trop. Il faut ménager les annonceurs. Mais comme 90% des Français on a accueilli ce prodigieux instrument. Les quelques résistants: 5% se sont coupés du monde des vivants.

Réfléchissez à ce que vous allez faire. Moi je garde le mien. Je l’utilise. Au point où j’en suis. Mais ça me donne un joyeux sujet de réflexion. Pratiquement : 1/ Téléphonez moins. 2/ ne bougez pas en téléphonant. 3/  traînez votre téléphone dans un petit chariot derrière vous.

Alain Hervé

La fin des villes et les peuples premiers.

8 décembre 2011,

Saluons cet article original de Jean-Claude Villain, il  est le trois centième  à apparaître  sur le site du Sauvage.  Tous restent consultables.

Nous poursuivons notre projet commencé en 1973 d’offrir à l’écologie un lieu d’expression, de référence et de réflexion. Tandis que le jeu  politique semble infliger à l’écologie un régime amaigrissant pour ne pas dire crétinisant, essayons de lui restituer sa qualité initiale.

Les Sauvages associés

par Jean-Claude Villain

« la civilisation s’est peut-être réfugiée chez quelque petite tribu non encore découverte » Baudelaire

Çatal Höyük en Turquie, Mureybet en Syrie sur l’Euphrate :  ces plus anciens foyers connus de sédentarisation dessinent au début du néolithique une nouvelle phase de l’humanité, synonyme de l’entrée dans le processus civilisationnel, donc dans l’Histoire tout court, après une longue période considérée comme vaguement immobile et appelée pour cela « pré-historique ». La sédentarisation des chasseurs-cueilleurs dans ces premiers foyers, organisés selon une urbanistique centrifuge, (suite…)

Lettre d’une île déserte

5 décembre 2011,

Reprint Le Sauvage, juillet 1976


Nous avions demandé à Bernard Moitessier, maître en évasions, de nous expliquer sa fuite. Il nous a envoyé le double d’une lettre adressée à deux de ses amis. Il y décrit sa vie à Ahé, un atoll des Touamotou, dans l’océan Pacifique.

par Bernard Moitessier

Ahé 10 mai 1976

Salut vous deux,

Reçu votre lettre par la goélette, c’était chouette de vous lire. Non je ne vous faisais pas la gueule mais simplement je n’écris pratiquement plus depuis près d’un an, tellement le trip dans lequel je me suis mis est prenant, et parfois un peu épuisant. Pas d’exagération quand même, ça reste dans le rythme polynésien, avec pas mal de « aîta pea-pea »[1] (…) (suite…)

Caldo, ma non troppo

4 décembre 2011,


On les avait retrouvé sous les dunes après que toutes les mers se furent retirées.
On les conservait comme preuves, pour le Grand Procès…

Le Manifeste de Bridget Kyoto

3 décembre 2011,

En dérogation à notre règle de ne publier que des textes originaux, nous vous livrons ci-dessous le manifeste de Laure Noualhat, un coup de coeur de la rédaction :

Bonjour,

à travers mon métier de journaliste environnement à Libération, je réfléchis depuis longtemps à une manière efficace d’alerter le grand public sur la catastrophe écologique en cours.

J’écris des papiers depuis dix ans sur le sujet, j’ai collaboré à plusieurs émissions télévisées d’écologie et j’en ai proposé d’autres dans l’espoir saugrenu de toucher le plus grand nombre.

A la télé, on m’a répondu :

« L’écologie, on n’en veut pas, c’est trop anxiogène. Les annonceurs veulent du positif. Quant au public, il veut du fun. Alors laissez-le consommer tranquille, il a déjà bien assez de problèmes comme ça. La réalité écologique, les espèces, la pollution, le réchauffement, tous vos trucs, là, ça l’ennuie. Ça l’indispose, même »

Alors, un jour, je me suis dit que, puisque le journalisme ne suffisait pas, je passerai par la dérision. J’ai inventé Bridget Kyoto et tourné ses premières vidéos.

Bridget est comme nous, désespérée par le crasse aveuglement de notre “civilisation” mais elle est trop sérieuse pour ne pas en rire. D’elle-même et du reste. Pour ne pas pleurer.

Elle cultive la vie, l’autodérision, l’absurde et se moque de tout, y compris de l’écologie et de ceux qui la font ; elle plaisante depuis le pont du Titanic qui s’incline. Il n’y a pas assez de canots de sauvetage pour tout le monde, de toute façon.

Mais surtout, Bridget a besoin de VOUS :

Exposez-la sur vos pages, e-mailez-la, relayez-la sur Facebook, faites-la connaître, PARTAGEZ SES VIDEOS, critiquez-la, donnez-lui des frères, des sœurs, du bouche à oreille, du bouche à bouche, n’importe quoi, mais FAITES DU BRUIT, du bruit médiatique, du bruit tout court mais du bruit, pour qu’au moins, on entende un peu le chant de Bridget Kyoto, petite sirène d’alarme.

Bien à vous,

Laure Noualhat

le 25 novembre 2011