Archive pour août 2012

Permaculture à Paris

24 août 2012,

Lundi 27 août, le 18ème arrondissement  accueillera au Shakirail*,  une des plus grandes figures de la permaculture, l’australienne Robyn Francis.

La permaculture est souvent considérée comme à l’origine de la pensée qui a contribué à fonder le mouvement des villes en transition. Elle permet aux individus de créer des environnements de production fournissant de la nourriture, de l’énergie, du logement…  C’est une science utilisant des principes d’écologie et le savoir des sociétés traditionnelles pour reproduire la diversité, la stabilité et la résilience des écosystèmes naturels.

Le 27 août à partir de 18h30, Robyn Francis animera donc une conférence autour de la présentation de la permaculture, de la  transition et de la société future post-pétrole… suivie d’une collation/rencontre avec les participants. Cette soirée, organisée par Écobox et les jardins partagés d’IdF, se prolongera  ensuite dans un lieu alternatif de l’arrondissement.

Véritable légende vivante, Robyn Francis travaille depuis les années 70 à des projets de développement biorégional et communautaire  et enseigne lapermaculture depuis 1983. Elle a conçu le premier écovillage en permaculture de la Nouvelle-Galles du Sud (Australie). Son approche intégrée de la planification stratégique, appelée la Matrice éco-sociale, a influencé le département de la planification de la Nouvelle-Galles du Sud. Elle habite au nord de la Nouvelle-Galles du Sud, où elle dirige le Permaculture College Australia sur sa propriété, Djanbung Gardens, et elle est engagée dans des initiatives communautaires locales visant la sécurité alimentaire et la soutenabilité.

*Le Shakirail, 72 rue Riquet, M° Max Dormoy (ligne 12) ou Stalingrad (Lignes 2 et 5) – Pour plus de détails, contacter Jérôme (EcoBox) ecobox3@free.fr

Lecture couché, de canicule

23 août 2012,

“… Nous formons donc à nous trois comme qui dirait une trilogie: cambriolage, filouterie, spéculation frauduleuse , par ordre de grandeur.Si nous avions réussi, au lieu d’être où nous en sommes, il faudrait dire: travail, industrie et finance.”

Extrait du récit de O’Henry intitulé “Le plus fort des trois”

Si vous n’avez jamais lu O’ Henry résiliez à l’instant votre abonnement au Sauvage par l’envoi de cent euros à l’adresse ci dessous et commencez la lecture à haute voix de “Martin Burney et autres dupes” et alors vous commencerez de comprendre les mécanismes cachés de la politique internationale et domestique qui vous ont échappé jusqu’à ce jour.

Le signataire du premier chèque reçu aura automatiquement le droit d’en envoyer un second du même montant.

Aventures en permaculture -5, RUBUS : LA SUITE

21 août 2012,

par Ghislain Nicaise

5- Rubus : la suite (La Gazette des Jardins n° 87, Septembre-Octobre 2009)

Les lectrices et lecteurs fidèles qui ont encore en mémoire l’épisode précédent sur la taille des ronces méritent un suivi. D’abord les premières ramifications qui se sont formées à partir de certaines pousses d’un an raccourcies portent des fruits dont on peut déplorer qu’ils ne portent que quelques grains. Ce n’est pas une particularité de ces plants car les ramifications les plus basses portent des fruits normaux. Mon interprétation est qu’un excès de vigueur a résulté d’une taille trop sévère et que ces fleurs se sont épanouies trop tôt, avant que les insectes pollinisateurs n’aient eu la diligence de les féconder. Les ronces sont de toute évidence des plantes entomophiles, en clair dont les fleurs apparentes ont été sélectionnées par l’évolution pour attirer les insectes. Une seconde différence remarquable, moins gênante, est que plusieurs pousses de l’année 2009 sont tellement vigoureuses qu’elles sont déjà ramifiées : j’y vois une conséquence de mes opérations de nettoyage, ou d’un printemps chaud et pluvieux, ou des deux à la fois. Si je veux continuer mes tailles l’hiver prochain, il faudra que je fasse plus attention à la couleur des tiges et moins à leur ramification. (suite…)

Canicule

18 août 2012,


L’inspiration s’était tarie sous l’effet de la canicule, Georges siesta.

Dans son rêve, des cicindèles aux élytres turquoise s’accouplaient à des cétoines dorées, tandis que des typhoeus fiévreux démandibulaient des carabes diaphanes.

C’était un carnaval boschien de chimères de carapaces, d’antennes, de pinces, d’ocelles, de rostres, qui s’engendraient et se combinaient, célébrant  la prodigalité infinie de la Vie.

L’exemplaire des  » Chasses subtiles » d’Ernst Junger, écorné d’avoir été tant lu et relu, gisait à terre, ouvert page 177.

Aventures en permaculture -4, LA RONCE

18 août 2012,

par Ghislain Nicaise

4- La ronce (La Gazette des Jardins n° 86, Juillet-Août 2009)

Entre les arbres fruitiers permanents et les produits annuels du potager, il y a un moyen terme, ce que les livres de jardinage appellent parfois “les petits fruits”, produits par des arbustes ou des lianes. Pour moi ils présentent plusieurs avantages : un trou de plantation plus réduit, moins de compost,  une production dans les deux ou trois ans à venir.

Une espèce arbustive présente sur notre terrain, avant d’y avoir planté quoi que ce soit, donne déjà des petits fruits : c’est la ronce, Rubus fruticosus (Fig. 1. Les mûres de la ronce, aquarelle de Vincent Jeannerot). Certaines publications parlent de mûrier (1) mais je crois qu’il vaut mieux réserver ce terme à l’arbre dont les fruits sont aussi appelés des mûres, d’aspect plus ou moins similaire au fruit de la ronce. Les mûriers appartiennent à la famille du figuier (les Moracées). Ils n’ont rien à voir avec les ronces qui sont de la famille de l’églantine et du pommier (les Rosacées) et qui en ont les belles fleurs toutes simples. J’ai aussi le projet de planter un jour des mûriers-arbres sur le terrain mais ce n’est pas l’objet de cet épisode.

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De l’usage du mot “décroissance”?

18 août 2012,

par Thierry Caminel

Le débat se poursuit sur les listes de discussion et dans les réunions des écologistes, encartés ou non, sur l’utilisation jugée souvent trop démobilisatrice du mot “décroissance”. On peut ajouter que, le moins qu’on puisse dire, c’est que ce mot ne figure pas dans le discours du gouvernement en place, pas plus que dans celui du précédent (affiche empruntée aux casseurs de pub).

Je propose la clarification suivante, en reprenant le sujet d’une intervention précédente sur ce site :

Quand on entend “croissance”, c’est “croissance du PIB” (produit intérieur brut) qui est sous-entendu, car c’est le marqueur de la croissance de l’activité économique.

Quand on évoque “décroissance”, c’est bien l’exact opposé qu’on doit évoquer, c’est à dire la décroissance du PIB, une variation négative de l’indicateur PIB.

En termes économiques “classiques”, le terme décroissance n’existe pas, on dit récession (définie comme une baisse du PIB pendant une certaine période).

Les politiques publiques qui accompagnent une baisse de la croissance en voulant l’éviter sont appelées “austérité“. L’austérité est imposée aux citoyens.

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Aventures en permaculture -3, LA PLANTATION

15 août 2012,

par Ghislain Nicaise

3- La plantation (La Gazette des Jardins n° 85, Mai-Juin 2009)

Il me faut planter des arbres avant de m’occuper des plantes annuelles. Les arbres mettront du temps à pousser et j’aimerais qu’ils portent leurs fruits de mon vivant.  Pour planter des arbres, il faut faire des trous, assez grands.

Je me suis fixé le chiffre d’1m3, parce que c’est un chiffre rond et simple que j’ai le souvenir d’avoir lu quelque part, et que c’est déjà beaucoup. Si l’on compte un litre de terre par pelletée et parfois elles font bien moins, cela fait mille pelletées, impressionnant non ? Pourquoi un si grand trou alors ? Il semblerait que l’on puisse se contenter d’un trou légèrement plus grand que la motte de départ si l’on dépote, ou suffisant pour contenir le chevelu de racines si l’on plante à racines nues. Si grand que soit le trou, il est clair que si l’arbre atteint son plein développement, de toutes façons, le développement racinaire dépassera le trou initial : on considère généralement que le développement d’un arbre sous le sol est au moins équivalent à ses parties aériennes.

Fig. 1. Une tranchée destinée à recevoir des noisetiers, en cours de remplissage, sur la droite à côté de la brouette, un tas de racines de chiendent. (suite…)

En relisant “Autres rivages”…

12 août 2012,

… cette phrase de Nabokov: “… des imbéciles avec un penchant pour la mécanique sont en train de tripatouiller et de fausser des forces de la nature que, paraît-il, de doux mathématiciens avaient, à leur propre surprise secrète fait pressentir…” début du chapitre XV.

Aventures en permaculture: 2- LES CHÂTAIGNIERS

11 août 2012,

par Ghislain Nicaise

2- Les châtaigniers (La Gazette des Jardins n° 84, Mars-Avril 2009)

Il y a marrons et marrons

Il s’agit d’abord de planter des arbres, ils sont importants pour le projet et il faut le faire le plus tôt possible car ils mettront du temps à produire. Nous commençons par l’arbre à pain des pays tempérés, le châtaignier. (suite…)