Archive pour août 2012

Non, la Grèce n’est pas morte !

11 août 2012,

par  Jean-Claude Villain, écrivain

Il y a quelques semaines, en large titre de pleine page d’un grand quotidien français, on pouvait lire cet avis de décès stupéfiant : « La Grèce est morte ». Déjà énoncé en 1956 par Cornélius Castoriadis, le thème de la mort de la Grèce est aujourd’hui repris par de nombreux intellectuels et notamment par un écrivain grec contemporain majeur : Dimitris Dimitriadis. Tel constat, aussi absolument désespéré, n’est pas un des

Île de Lefkade ; falaise d'où Sappho s'est jetée il y a 2600 ans. (Photo JCV)

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Aventures en permaculture : 1 – LES ARBRES

10 août 2012,

par Ghislain Nicaise

En feuilleton d’été, nous reproduisons les premiers épisodes d’une chronique parue dans la Gazette des Jardins à partir de 2009, intitulée “Aventures en permaculture”.

1- L’importance des arbres  (La Gazette des Jardins n° 83, Janvier-Février 2009)

Tout a commencé vers 2005 quand j’ai cherché un conférencier qui puisse venir à Nice nous expliquer ce qu’était l’empreinte écologique. (suite…)

Fan-club

10 août 2012,

Bridget Kyoto est partie en vacances mais êtes vous bien certain-e-s d’avoir vu tous ses clips, 43 sont disponibles à cette adresse, à voir et revoir.

Bravo Woody

9 août 2012,

par Michèle Valmont

La bave des minus critiques ne peut pas empêcher notre bonheur estival de se promener avec toi dans Rome. Tu nous fais rire et jubiler avec ton vaudeville qui atteint parfois une dimension philosophique discrète. Nous admirons ta direction d’acteurs, la qualité des prises de vue et ta prestation personnelle. Nous souscrivons à ta demande de remboursement du docteur Freud. Nous sommes les frères de Roberto Benigni  dans les affres de la célébrité.
Nous demandons à subir une initiation sexuelle par Pénélope Cruz. Nous sommes prêts à chanter le rôle de Paillasse sous la douche.

Précipitez vous dans les salles climatisées pour voir” To Rome with love”.

Michèle Valmont

La domestication de l’Homme (1)

8 août 2012,

Par Ghislain Nicaise

Dans un article qui semble bien documenté de Wikipédia, on peut lire que les animaux domestiques se caractérisent souvent par :

  1. Des problèmes alimentaires et un manque de contrôle des mécanismes de l’appétit pouvant entraîner l’obésité,
  2. Des problèmes de régulation de la sexualité et une hypersexualisation.
  3. Une régression infantile des individus, les adultes se comportant comme des individus immatures, dépendants de leurs parents et passant leur temps à se divertir. (suite…)

Place Rouge

7 août 2012,

Le vent de l’histoire tourne vite. La Place Rouge vue dans la vitrine de Vuitton.

Stalker

7 août 2012,

Il avait beaucoup plu la veille, la nuit surtout.
Comme dans le « Stalker » de Tarkowski, Georges exerçait ses dons sur de grosses limaces rouges (Arion rufus) prélevées le matin même dans le jardin.
Plus tard, il  apprit qu’elles avaient le vestibule postérieur très gros, un pénis plus court et un canal déférent moins grêle qu’Arion ater dite « Loche noire », ce qu’il avait toujours soupçonné.

Adrien vit sans huile de palme

5 août 2012,

Parce que l’huile de palme est partout sur les rayons de nos supermarchés, qu’elle n’est pas bonne pour la santé et que sa fabrication détruit ce qui reste de forêt tropicale, on peut s’intéresser à la démarche d’Adrien, qu’il explique de manière très convaincante sur son blog.

Le partage des mondes

4 août 2012,

par Jean-Claude Villain

On craignit un nouveau caprice. Le très jeune empereur demanda qu’on lui fît porter du papier. Son maître de calligraphie s’empressa d’étirer devant lui un rouleau qu’il tint, écarté bien à plat, dans la largeur de ses deux bras grand ouverts. L’encre était prête. On tendit à l’enfant un pinceau souple. Chaque jour il s’exerçait à cet art difficile, y prenait goût et progressait vite. L’admiration de la cour l’encourageait.
Au mitan exact du rouleau il traça un simple trait sur toute la hauteur. A droite de celui-ci, à l’est donc, bien en haut, il demanda qu’on écrivit l’idéogramme « nous », et à gauche, à l’ouest donc, l’idéogramme « eux ». Reprenant le pinceau il enferma ces deux signes en une lune dessinée en quartier, chacune faisant mimétiquement face à sa jumelle, inversée. Dans la partie droite, « nous », il se mit à improviser en une fantaisie joyeuse, des formes, rondes, carrées, des polygones simples ou plus compliqués, tous fermés et ne figurant rien de reconnaissable. Quand l’est fut ainsi rempli et que l’ouest restait vide, il l’investit pareillement avec des formes aussi libres et abstraites, dépourvues de toute suggestion figurative. Aucun des courtisans présents, tous restés impassibles, ne se serait hasardé à demander ce que ces figures énigmatiques pouvaient exprimer ou signifier. Le maître calligraphe s’inclinait le premier après chaque nouvelle improvisation, sans rien laisser paraître de son questionnement, s’il en avait un. (suite…)