Alerte climatique

30 octobre 2012,

En ces temps de désordre météorologique, on en arrive tout juste à évoquer discrètement les changements climatiques. Ce n’était pas au programme des élections américaines. Aucun des deux candidats n’en avait soufflé mot. Mais le vent s’invite avec tapage, les eaux inondent les urnes. La nature rappelle qu’elle existe aussi. Il n’y a pas que la Bourse, le CAC40, le port d’armes, le chômage, les programmes sociaux… Il y a aussi sa majesté Ouragan qui souffle là où il veut, quand il veut. Il rappelle qu’il est le maître, qu’il peut balayer comme des fétus les constructions humaines. Les villes superbes, flamboyantes, trépidantes, interconnectées sont soudain obscures, réduites au silence, noyées, déconnectées.

Ce qui n’empêche que dès les dégâts chiffrés, on prétendra oublier l’avertissement.

La Nature ne rentre pas dans les comptes de l’économie. On s’en souviendra seulement quand les vents continueront de forcir. Jamais à notre connaissance New-York n’avait connu une tempête de cette violence. C’est une première. Pour les climatologues ce n’est pas une dernière.

Christophe Chelten