par Christophe Chelten
Une chorégraphie somptueuse, de Bob Wilson, sur une musique claquante de Dickie Landry, sur des éructations assez incompréhensibles de Jean Genet. Wilson semble s’être emparé du texte de Genet pour déployer sa virtuosité scénique. A cet égard c’est une grande réussite qui mérite que l’on aille s’en gorger les mirettes. Tout est réussi: les costumes, le déploiement d’un décor de lumières de feu d’artifice.
Les acteurs embarqués dans ce bateau ivre, sont excellents, tout à fois danseurs…orateurs, déclamateurs, chanteurs et marionnettes d’une pantomime dont la lenteur fait parfois se souvenir du Regard du sourd. Le spectateur balloté dans cette frénésie un peu longuette s’offre des petites pauses sommeil. Excusez nous.
Il reste une grande beauté de cette cérémonie théâtrale. Wilson est rarement décevant pour ceux qui le fréquentent depuis quelques décennies. On lira sur site du Sauvage en janvier 2014, le reprint de l’entretien que Françoise Biro eut avec lui en 1977 .
C.C.
Théâtre de l’Odéon, Paris, jusqu’au 21 Novembre. Tel: 0144854040
