Répliques écologiques

30 janvier 2016,

le-discours-d-alain-finkielkraut-a-l-academie-francaise-c-etait-loin-d-etre-barbant,M299462par Alain Hervé

Perplexité en écoutant ce matin sur France Culture l’émission Répliques de notre nouvel académicien Alain Finkielkraut, ancien collaborateur du Sauvage. Deux  philosophes Catherine Larrère et Michel Deguy débattaient sur le thème « Penser l’écologie ».

Et avec quelle autorité mais une grande confusion de pensée. A commencer par l’usage des mots. Michel Deguy a semé le désordre en inventant des formulations ambiguës en opposant le concept de Terre à celui de Planète.

On ne l’avait pas attendu pour dire que la Planète n’était pas en danger et qu’en revanche l’humanité s’était appliquée à mettre en danger sa survie. Heureusement Finkielkraut a largement cité Nicolas Hulot dont les idées sont plus claires et Cohn Bendit pour son humour. Merci.

Ils furent tous d’accord pour dire que l’écologie était un sujet trop sérieux pour être traité par les écologistes. Soit, en ce qui concerne certains de ses ténors politiques. Mais ils appelaient la réplique : la philosophie est un sujet beaucoup trop grave pour être laissée aux diplômés de la discipline.

Et l’écologie mérite d’être pensée avec davantage de rigueur. Notre académicien était manifestement plus préoccupé par l’écriture de son discours de réception à l’Académie que par son émission. Et il y a urgence.