Vermeer rébus

23 février 2017,

par Alain Hervé14861374456833_photo_hd_32421

Venons en à Vermeer, l’auteur de onze enfants. On avait du temps à perdre en ce temps là.

Dans les temps entrecopulatoires, il a peint une trentaine de petits tableaux. Très peu et qui nous enchantent. Le Louvre en livre une quinzaine à notre soif. Voilà que se trouvent soudain accessibles des instants bouddhiques. Des mini nirvanas. Ils sont remarquables par leur homogénéité. Une appréciation appliquée à l’un d’entre eux vaut aussi bien pour les autres

Ne cherchez pas dans l’avalanche des qualificatifs qui tous peuvent convenir. Ces petits tableaux sont rares, silencieux, apaisés, intenses, lumineux, définitifs, distants, familiers, domestiques, innocents, graves, maniaques… Regardez les encore longuement.

En revanche ne conviennent pas : absolus, admirables, lointains, transcendentaux, prodigieux, uniques, maniaques, léchés, obsessionnels, publicitaires, religieux…

On peut procéder à des échanges entre les deux listes.

Comment ce marchand de tableaux a t’il procédé pour en dire davantage que ses collègues de son temps ? Dans quel fond sous mental puisait–il pour trouver la matière de ses visions ?

Y accordait-il une importance particulière dans sa vie ?

Avait-il un projet philosophique?

Ce n’est pas un projet, c’est un fait.

A nous de nous débrouiller avec l’énigme que nous propose chacun de ces rébus.

A.H.

(Se souvenir que vu la taille des tableaux ce sera pénible de les voir au Louvre. De bonnes reproductions permettront d’y revenir plus calmement.)