Archive pour juillet 2017

Du bio vous dis-je !

31 juillet 2017,

Vous pouvez vous joindre aux illustres et/ou sympathiques signataires de la tribune ci-dessous en signant la pétition suivante, le plus rapidement et le plus nombreux possibles

Tribune parue hier dans Kaizen,

Transition agricole : 34 organisations dénoncent le quasi-arrêt des aides à l’agriculture biologique
Quel secteur économique peut se targuer d’une croissance continue ces dix dernières années, d’un véritable engouement des consommateurs et d’un soutien constant des citoyens ? Sous l’effet des crises systémiques frappant le milieu agricole, l’agriculture biologique connaît un succès qui ne se dément pas. Chaque jour, ce sont 21 fermes qui se sont converties à la bio en 2016. Entre 2001 et 2016, le nombre de fermes produisant une alimentation biologique a triplé, passant de 10 364 à 32 264 ! Et les dernières crises agricoles ont encore amplifié ce mouvement de fond. Les surfaces en bio ont cru de 16 % en 2016 en France.
Loin de la dépression qui frappe l’agriculture, la bio a donc le vent en poupe. Et c’est heureux car chaque nouvelle étude vient démontrer et confirmer tout l’intérêt de cette pratique agricole. Pour le bien-être des paysans eux-mêmes et de la rentabilité de leur ferme, pour la santé des consommateurs ensuite ; et surtout pour l’eau, l’air, les sols ainsi que la faune et la flore qui ne sont plus perçues comme des « nuisibles » et autres « mauvaises herbes » à éradiquer mais comme des partenaires sur lesquels construire une nouvelle relation au vivant. Plus résiliente, intensive en emplois locaux et non délocalisables, plus rentable économiquement, capable de réduire l’impact agricole sur le climat, la bio est une solution d’avenir qui fait déjà (suite…)

Tweetez, likez… France info en franglais

31 juillet 2017,

par Christophe Chelten

Deux points. Les annonces de la chaine France info occupent un espace et un temps démesurés par rapport au contenu informatif.

Deux points. Cette entreprise d’intoxication visuelle et sonore obéit à quelle nécessité?
Deux points. Elle emprunte sa technique aux pires méthodes de la publicité. Avec accompagnement d’un sirop musical électronique on est interpellé en bon pidgin français à tweeter, liker, commenter, connecter, partager…

Deux points. Cette tentative d’hypnotisation peut susciter seulement l’agacement et le décrochage. A moins qu’il ne s’agisse d’une  entreprise délibérée de crétinisation du téléspectateur pour le rendre perméable au message informatif qu’on va lui infuser.

Qui va nous éclairer sur ce phénomène deux points?

The Conversation

25 juillet 2017,

J’ai testé pour vous le site internet The Conversation. Son titre est anglais : le concept est né en Australie et reflète la volonté d’un consensus mais il existe une version française depuis fin 2015. C’est un média lié à la recherche universitaire donc à visée mondiale, et sans but lucratif. Les Sciences de l’Homme dominent sur les autres disciplines mais c’est aussi ce qui intéresse le public. Leur slogan “L’expertise universitaire, l’exigence journalistique” reflète assez bien l’ambition des universitaires qui animent cette source d’information. Il ne s’agit bien entendu pas d’atteindre LA vérité mais d’essayer de s’en rapprocher de la manière la plus sereine possible, en gardant parfois un titre accrocheur, ça c’est le versant journalistique, il faut bien inciter à la lecture.
Un article paru hier sur la démographie illustre ce propos. Le titre en est “Sommes nous trop nombreux sur terre ?“, le contenu est, pour autant que je puisse en juger, bien documenté, intéressant, facile à lire. J’en ai tiré la figure ci-jointe de l’auteur, qui complète celle de mon dernier article. La réponse à la question posée par le titre alléchant est plus que succincte, ce qui évite d’aborder les aspects politiques et idéologiques, qui sont particulièrement délicats à traiter dans une publication académique. Il ne faudrait pas condamner cette démarche pour autant, la rubrique politique est par ailleurs bien fournie et devrait plaire à celles et ceux qui cherchent l’information dans un journal comme Le Monde. The Conversation me semble être un louable essai de rempart contre le raz de marée de désinformation qui menace internet.
G. N.

Faire des bébés

23 juillet 2017,

par Ghislain Nicaise

Avec l’avis du Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) du 15 juin dernier sur l’ouverture de l’accès à la Procréation Médicalement Assistée (PMA), le débat sur la distinction entre sexualité et procréation est revenu sur le devant de la scène médiatique.

Je vais me lancer dans ce débat sur le sexe. Je n’ai pas entrepris de vous écrire un texte torride, vous êtes prévenu-e-s mais vous pouvez cependant continuer la lecture si le point de vue d’un biologiste vous intéresse.

On peut faire sans sexe mais c’est mieux avec (suite…)

Claude?

22 juillet 2017,

Il ne s’appelle pas Claude mais il est le peintre le plus connu et le plus respecté de l’art dit contemporain. Il s’appelle Money.

A.H.

EGA

21 juillet 2017,

Avez-vous entendu parler des États Généraux de l’Alimentation ? Saviez vous que vous pouvez vous exprimer sur le sujet ?

Le 20/07/2017 14:05, Jacques Caplat a écrit :

Bonjour,   La “consultation” des États généraux de l’alimentation (EGA) est ouverte. Il faut d’abord s’inscrire via cette page, puis valider le courriel reçu, et il est alors possible de voter, commenter et contribuer :

https://www.egalimentation.gouv.fr/pages/comment-participer

Pour information, j’ai proposé une contribution :

https://www.egalimentation.gouv.fr/projects/comment-accompagner-la-transformation-de-notre-agriculture-vers-les-nouveaux-modes-de-production/consultation/consultation-4/opinions/solutions/proposer-un-veritable-plan-de-transition-progressive-vers-l-agriculture-biologique

Pour que cette approche soit “visible” dans la consultation, il serait utile qu’un maximum de personnes aillent voter pour cette proposition. Il serait intéressant qu’elle remonte vers les premières visibles, de façon à ne pas être escamotée.

En allant sur les autres propositions, vous verrez sans doute également quelques commentaires que j’ai laissés (idem, ne vous privez pas de les soutenir ;-)…). À chacun-e de jouer !   Cordialement,

Jacques Caplat

Aux ordres!

19 juillet 2017,

Lorsque j’avais été dans ma jeunesse invité à devenir militaire j’ai appris que l’ordre quel qu’il soit, d’un supérieur, en l’occurrence pour moi celui d’un caporal, ne pouvait pas se discuter. Sinon on était envoyé au gnouf.

Il n’avait pas non plus été précisé que je puisse présenter ma démission de l’armée.

Il semble qu’ à partir d’un certain grade ces règles ne s’appliquent plus.

A.H.

En été, leçon de choses et d’autres

18 juillet 2017,

par Daniel Maja

Georges, à l’instar de Monsieur Palomar*, était en quête perpétuelle.
Il recherchait sous le fatras et l’étrangeté des choses banales, quotidiennes et triviales, les liens secrets des phénomènes les plus contradictoires, un ragot et un ragoût, des porte-plumes et des porte-glaive, un poteau rose et un pot-aux-roses, ce qui est en haut comme ce qui est en bas, un gnomon et du goémon, le nombre d’or et les bigorneaux…, bref, les liens qui unissent les liens aux autres liens, afin de déchiffrer la Kabale, les coulisses et la Machinerie du Monde.
En fait, très vite et surtout en cette saison, tout s’embrouillait et se dissolvait, il ne restait bientôt qu’un gros trou plein de vide légèrement trouble.
Alors, comme dit l’autre, « il faut imaginer Georges heureux »…

* Monsieur Palomar d’Italo Calvino

Malot et Hucron suite

16 juillet 2017,

par Alain Hervé

On reste interrogatif devant le spectacle qu’offre en ce moment la politique française. Manifestement le nouveau Président de la République conduit son orchestre d’une main sûre et déterminée. Il pratique l’art de la stratégie gouvernementale et diplomatique avec subtilité. Il sait d’abord exploiter les talents des personnes qu’elles soient de gauche ou de droite, qu’elles soient incontestables ou douteuses. Qu’importe. Tous ensemble en avant. Un pas devant l’autre c’est la règle d’En marche. Et pour le moment on avance.

Hulot semble avoir été instruit de cette technique. Ses décisions tombent régulièrement. Savamment dosées pour satisfaire des espoirs et ne pas réveiller des oppositions radicales. Qu’il s’agisse de l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure, de l’aéroport de N.D. des Landes, des fermetures de réacteurs, de l’abandon progressif des moteurs à explosion, de la promotion des énergies renouvelables… On imagine le rôle qu’il peut avoir en coulisse dans l’opération de subversion climatique du président Trump. On avance.

Certes des désillusions vont se manifester. La petite meute, qui aboie dans la marge, veille aux impairs possibles, attend les occasions de déclarer des mobilisations populaires. Malgré eux ils jouent un rôle dans la partition.

Reste à savoir comment le calendrier peut être respecté. Un partenaire inflexible l’a fixé sans possibilité de négocier ou d’attendre. Il s’agit de l’inéluctable désordre climatique.

Macron et Hulot que nous avions le mois dernier rebaptisés Hucron et Malot, tant ils semblent fonctionner en accord, paraissent l’avoir bien compris et agir en conséquence. Miraculeuse occurrence dans l’histoire de France. Et du monde ?

Sont ils bien ce qu’ils paraissent être ?

Ont ils bien entrepris ce que l’on imagine ? Ont ils des chances de réussir ?

Je me pose ces questions, car nous n’en sommes encore qu’aux questions.

Leur réussite ou leur échec concerne la survie de notre espèce humaine.

Macron se pose en effet comme un Bonaparte mondialiste. Il a embauché un condottiere inspiré qui connaît sa planète sur le bout du doigt pour l’avoir empoignée depuis des années.

A eux deux il incombe de réussir.

Alain Hervé