Archive pour la catégorie ‘Feuilleton de l’été’

Aventures en permaculture -4, LA RONCE

18 août 2012,

par Ghislain Nicaise

4- La ronce (La Gazette des Jardins n° 86, Juillet-Août 2009)

Entre les arbres fruitiers permanents et les produits annuels du potager, il y a un moyen terme, ce que les livres de jardinage appellent parfois “les petits fruits”, produits par des arbustes ou des lianes. Pour moi ils présentent plusieurs avantages : un trou de plantation plus réduit, moins de compost,  une production dans les deux ou trois ans à venir.

Une espèce arbustive présente sur notre terrain, avant d’y avoir planté quoi que ce soit, donne déjà des petits fruits : c’est la ronce, Rubus fruticosus (Fig. 1. Les mûres de la ronce, aquarelle de Vincent Jeannerot). Certaines publications parlent de mûrier (1) mais je crois qu’il vaut mieux réserver ce terme à l’arbre dont les fruits sont aussi appelés des mûres, d’aspect plus ou moins similaire au fruit de la ronce. Les mûriers appartiennent à la famille du figuier (les Moracées). Ils n’ont rien à voir avec les ronces qui sont de la famille de l’églantine et du pommier (les Rosacées) et qui en ont les belles fleurs toutes simples. J’ai aussi le projet de planter un jour des mûriers-arbres sur le terrain mais ce n’est pas l’objet de cet épisode.

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Aventures en permaculture -3, LA PLANTATION

15 août 2012,

par Ghislain Nicaise

3- La plantation (La Gazette des Jardins n° 85, Mai-Juin 2009)

Il me faut planter des arbres avant de m’occuper des plantes annuelles. Les arbres mettront du temps à pousser et j’aimerais qu’ils portent leurs fruits de mon vivant.  Pour planter des arbres, il faut faire des trous, assez grands.

Je me suis fixé le chiffre d’1m3, parce que c’est un chiffre rond et simple que j’ai le souvenir d’avoir lu quelque part, et que c’est déjà beaucoup. Si l’on compte un litre de terre par pelletée et parfois elles font bien moins, cela fait mille pelletées, impressionnant non ? Pourquoi un si grand trou alors ? Il semblerait que l’on puisse se contenter d’un trou légèrement plus grand que la motte de départ si l’on dépote, ou suffisant pour contenir le chevelu de racines si l’on plante à racines nues. Si grand que soit le trou, il est clair que si l’arbre atteint son plein développement, de toutes façons, le développement racinaire dépassera le trou initial : on considère généralement que le développement d’un arbre sous le sol est au moins équivalent à ses parties aériennes.

Fig. 1. Une tranchée destinée à recevoir des noisetiers, en cours de remplissage, sur la droite à côté de la brouette, un tas de racines de chiendent. (suite…)

Aventures en permaculture: 2- LES CHÂTAIGNIERS

11 août 2012,

par Ghislain Nicaise

2- Les châtaigniers (La Gazette des Jardins n° 84, Mars-Avril 2009)

Il y a marrons et marrons

Il s’agit d’abord de planter des arbres, ils sont importants pour le projet et il faut le faire le plus tôt possible car ils mettront du temps à produire. Nous commençons par l’arbre à pain des pays tempérés, le châtaignier. (suite…)

Aventures en permaculture : 1 – LES ARBRES

10 août 2012,

par Ghislain Nicaise

En feuilleton d’été, nous reproduisons les premiers épisodes d’une chronique parue dans la Gazette des Jardins à partir de 2009, intitulée “Aventures en permaculture”.

1- L’importance des arbres  (La Gazette des Jardins n° 83, Janvier-Février 2009)

Tout a commencé vers 2005 quand j’ai cherché un conférencier qui puisse venir à Nice nous expliquer ce qu’était l’empreinte écologique. (suite…)

Le journal de Robinson

29 août 2011,

par Robinson

Huitième épisode et dernier et adieu cet été.

Lundi 17 mai

La chaleur solidifie ma vie comme le ferait la glace. Ce qui voudrait dire que ma vie résulte du mouvement et d’un mouvement relativement rapide. La chaleur me stupéfie à la fois par l’élévation de température et par l’action du rayonnement solaire qui semble ralentir directement mon cerveau. Stupéfaction heureuse, j’accède avec la chaleur à un autre mode d’exister.

Comment un corps s’adapte-t-il à des écarts de température de l’ordre de 40°, et à l’extrême de 60° ? Sans (suite…)

Le journal de Robinson

21 août 2011,

par Robinson

Septième épisode

1er avril

Parce qu’actuellement la société humaine fonctionne globalement comme une entreprise qui se suicide, la faim et la guerre sont au bout de tout ce qu’elle entreprend. Cette société fonctionne comme la nature (suite…)

Le journal de Robinson

13 août 2011,

par Robinson

Sixième épisode

Vendredi 29 janvier

J’ai repris le travail du mur de pierres sèches là où je l’avais laissé hier, absolument ravi de la bonne allure de ce mur qui semble parfaitement à sa place et assemblé très proprement sans aucune maçonnerie. Destiné à retenir la terre d’une restanque, il est construit avec du fruit, c’est-à-dire qu’il penche vers (suite…)

Le journal de Robinson

5 août 2011,

Cinquiéme épisode

Jeudi 21 janvier 1982

J’ai dû m’inquiéter aujourd’hui d’accumuler des vivres pour plusieurs jours, sinon je passe mon temps à glaner de petites choses − des noix ici et des salades là, des fruits à un autre endroit. Je me retrouve dans (suite…)

Le journal de Robinson

29 juillet 2011,

Quatrième épisode, par Robinson

Jeudi 7 janvier 1982

À propos de plantes, aujourd’hui j’ai déroncé, c’est-à-dire démêlé, de beaux pieds de ronce qui s’étaient mêlés à un rosier grimpant et à une fleur de la passion. La ronce est l’ennemi. Pourquoi ? Pourquoi cette rage de ranger la nature en discernant les bons et les méchants, les bonnes et les mauvaises plantes. Je me pose la question maintenant, mais je ne me la posais pas avant. C’était un préalable absolu, et je vais continuer à déroncer demain. Comme si les ronces étaient la lèpre de l’univers. À vrai dire, je ne rêve pas de faire la sieste sous une tonnelle de ronces. Robinson n’accrochait pas son hamac au palmier épineux Cocothrinax.

J’ai peine à croire que ce coin de France en janvier soit aussi désert. Vous voulez de la nature sauvage, en voilà. Comme si toute la population aurait été aspirée dans les villes… et s’y trouvait bien. En attendant quelques semaines de vacances. Alors le Sud de la France fréquenté seulement en été est assimilé à quelque tropique. Soit. (suite…)