Archive pour la catégorie ‘Nous avons lu’

Après la Covid-19 : les riches et le CO2

28 septembre 2020,

Rapport OXFAM du 21 septembre 2020

COMBATTRE LES INÉGALITÉS DES ÉMISSIONS DE CO2
La justice climatique au cœur de la reprise post COVID-19
Malgré une baisse importante des émissions de CO2 en 2020 en lien avec la pandémie de COVID-19, la crise climatique résultant de l’accumulation des émissions dans l’atmosphère a continué de s’aggraver. Un nouveau travail de recherche démontre comment les inégalités extrêmes en matière d’émissions de CO2, à l’œuvre depuis plusieurs décennies, précipitent le monde vers une catastrophe climatique. Il souligne pourquoi et comment les gouvernements doivent saisir ce moment historique afin de construire des économies plus justes et dans des limites soutenables pour notre planète.

Commentaire : Le noir ce sont les 1% les plus riches (revenu supérieur à 7783 €/mois) le gris les 10 % (revenu supérieur à 2713 €/mois, je suis dedans !). Le vert foncé c’est tout simplement la moitié de la population mondiale. Si on doublait leur consommation carbone, on serait encore en dessous de ce que dépensent les 1 % les plus riches. G.N.

Après la Covid-19 : #AVIONSATERRE

24 septembre 2020,

Le 3 octobre : Marchons sur les aéroports

Pendant la Covid-19 (4 : la contagion)

10 septembre 2020,

Schéma du virus montrant l’ARN au centre, et l’enveloppe lipidique avec ses protéines

Il est temps de creuser cette notion de contagion, qui était en arrière plan lors de mon premier billet « c’est sérieux » et lors du second sur les masques. Vous sentez bien que c’est important.
J’avais exposé les chiffres de surmortalité totale (pour l’année 2020 comparée aux années précédentes) parce qu’ils sont moins sujet à controverse mais on peut quand même estimer le taux de mortalité des personnes qui ont été contaminées. Pour la scientifique en chef de l’OMS, la pédiatre Soumya Swaminathan, la plupart des études estiment ce taux à environ 0,6%, pour Axel Kahn la fourchette va de 0,2 à 1,5 %, à Marseille selon Didier Raoult c’est 0,7 %. Le risque à première vue n’est pas impressionnant. Une amie qui trouve qu’on ne devrait pas prendre de mesure autoritaire avec la Covid-19 m’a envoyé une récapitulation de la mortalité annuelle mondiale par malaria (plus de 300 000), accidents de la route (plus d’un million) cancer (plus de 3 millions) etc…pour souligner que la Covid avait fait bien peu de morts. Mais l’épidémie n’est pas finie à l’échelle de la planète. Si toute la population mondiale était concernée par la contagion avec la même mortalité qu’à Marseille, le nombre de morts serait de 7500 M x 7 /1000 soit quand même plus de 50 millions (*). (suite…)

Pendant la Covid-19 (3 : Les enfants d’abord)

3 septembre 2020,

sur l’île de Groix – Loïc Venance/AFP

Un article paru dans “The Conversation” sous le titre : Rentrée scolaire : “La Covid-19 n’est définitivement pas une maladie pédiatrique” Par Christèle Gras-Le Guen et Régis Hankard

Au printemps, les professeurs de pédiatrie Christèle Gras-Le Guen, vice-présidente de la société française de pédiatrie, et Régis Hankard, coordonnateur du réseau de recherche clinique pédiatrique Pedstart, se voulaient rassurants : en matière de Covid-19, il n’y avait alors « pas de raison de s’inquiéter pour les plus jeunes ». Qu’en est-il trois mois plus tard ?

(suite…)

Pendant la Covid-19 (2 : Masques, pipi et pantalons)

28 août 2020,

Vous vous souvenez probablement que les ministres de la Santé publique Agnès Buzyn puis Olivier Véran nous avaient dit que le port du masque était inutile sauf pour les soignants. C’était l’époque où il n’y avait pas assez de masques. Il n’y en avait même pas assez pour la médecine privée. Le gouvernement a ensuite fait volte-face et ceci (sans surprise) à partir du moment où les stocks ont été reconstitués. Du port obligatoire dans les transports et les lieux clos, nous sommes passés dans certaines villes au port obligatoire dans la rue. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer la restriction de liberté, l’inefficacité de la mesure, l’inutilité des masques et comme je me demande ce que je dois faire avec mes masques, je vous livre la conclusion (qui n’engage que moi !) de mes lectures.

Le masque qui vous protège mais ne protège pas les autres
Quand les médias ont commencé à évoquer l’utilité de porter des masques, j’ai fouillé dans mes tiroirs à outils et trouvé 2 masques marqués FFP2. (suite…)

Pendant la Covid-19 (1 : C’est sérieux docteur ?)

20 août 2020,

Fig. 1. Les excès de mortalité selon les départements du 1er mars au 3 juillet 2020, données de l’INSEE (Le Monde)

Au début de ma vie d’adulte j’ai acquis le titre de docteur. Docteur ès Sciences, pas médecin, c’est pourquoi depuis le début de l’épidémie je me suis peu exprimé sur le sujet, simplement fin mars pour dire à quel point l’approche scientifique pouvait différer de l’approche médicale (à propos de l’utilisation de la chloroquine). Il y a des docteurs en médecine qui sont aussi des scientifiques, c’est pourquoi le Sauvage a publié le billet d’un des plus éminents d’entre eux le 9 avril. Depuis il y a eu la fin du confinement obligatoire et, avec l’annonce d’un possible retour, l’obligation du masque de plus en plus généralisée. Des amis, la publication de plusieurs pétitions en cours et ma propre curiosité stimulée par mon statut de malade potentiel à haut risque m’ont amené à faire le point. Aujourd’hui je vous parlerai de ce que j’ai compris sur la dangerosité de l’épidémie.

Pourquoi tant d’émoi, l’économie en souffrance (manques à gagner, licenciements, chômage), les privations de liberté, est-ce justifié par la gravité de la situation ? Plusieurs journalistes ou essayistes écrivent qu’il n’y aurait pas de différence avec la grippe annuelle. Ce n’est pourtant pas le cas.

Première différence : le coronavirus tue plus que la grippe saisonnière. (suite…)

Le déni de finitude des ressources

24 juillet 2020,

La croissance en France de 1960 à 2013 d’après les chiffres de l’INSEE

Nous avons lu sous le titre Vomissures croissancistes sur la décroissance, sur le blog de Biosphère le 15 juillet 2020, un florilège de déclarations péremptoires de personnes qui sont probablement sincères mais n’ont pas compris que nous n’aurons le choix qu’entre une décroissance contrôlée ou une décroissance subie, forcément plus brutale.

Les Croissancistes croient que parce nous avons marché sur la lune, nous pouvons mettre le soleil en boîte (ITER) et terraformer la planète Mars. Fiers de leurs élucubrations, ils se soucient comme d’une guigne de l’état réel de la planète, n’ont jamais lu le rapport de 1972 sur les limites de la croissance, n’ont jamais entendu parlé de l’empreinte écologique, ne savent pas que nous avons déjà dépassé depuis des années les possibilités de la Terre, ignorent la 6ème extinction des espèces, etc. Bref les Croissancistes ne connaissent rien à rien et se contentent dans les médias de vomir sur le concept de décroissance. Exemples (citations extraites du numéro juillet-août 2020 de La Décroissance) :

– Ceux qui rêvent d’un monde en décroissance sont des ignorants qui n’ont jamais eu faim. Les décroissants veulent moins d’enfants, une planète vide et réservée à quelques happy few. Il faut lutter jusqu’au bout plutôt que d’accepter de vivre sous le joug des décroissants verts, bruns ou rouges. (sur le site de Jean-Philippe Delzol, 25 mai 2020)

– L’absurdité de la décroissance est une leçon à retirer de la galère où l’on se trouve (suite au coronavirus). Voilà ce que ça donne, la décroissance. c’est très concret la décroissance, c’est la misère. (Raphaël Enthoven, France 5, 30 mai 2020) (suite…)

Convention citoyenne pour le climat

22 juin 2020,

Sous le titre “Les citoyens de la Convention climat mettent Macron au pied du mur“, le 22 juin 2020 sur le site de Reporterre, un article qui nous semble bien résumer la situation  par Gaspard d’Allens et Tommy . 

Les 150 citoyens de la Convention citoyenne pour le climat ont voté ce week-end leurs propositions, qu’ils ont remises à l’exécutif. Le chef de l’État s’est engagé à leur donner une réponse lundi 29 juin mais les incertitudes restent grandes quant aux débouchés politiques de ces mesures.

« La France vous attend. » Avec emphase, Laurence Tubiana a ouvert, vendredi 19 juin, la dernière session de la Convention citoyenne pour le climat. Après neuf mois de travail, les 150 membres ont voté tout au long du week-end leurs propositions. Plusieurs sont audacieuses. Au-delà de l’objectif initial de réduction des émissions de gaz à effet de serre, les citoyens et citoyennes ont tenu à dessiner « un nouveau modèle de société », un horizon plus sobre et plus écologique pour la France.

la suite ici : https://reporterre.net/Les-citoyens-de-la-Convention-Climat-choisissent-des-mesures-transformatrices

Pour les lectrices et lecteurs de préférence anglophone (si, si, il y en a), un autre article résume très bien ce qu’est cette Conférence : https://www.resilience.org/stories/2020-01-17/convention-citoyenne-pour-le-climat-what-can-we-learn-from-the-french-citizens-assembly-on-climate-change/. La Rédaction

Retour sur Terre

17 avril 2020,

Nous en avons entendu l’écho sur France Inter ce matin puis lu sur le site goodplanet ces propositions qui méritent un temps de lecture :

Propositions pour un retour sur Terre

de Dominique Bourg, Philippe Desbrosses, Gauthier Chapelle, Johann Chapoutot, Xavier Ricard-Lanata, Pablo Servigne et Sophie Swaton

La pandémie du Covid-19, et plus précisément la façon dont un grand nombre de pays tentent d’y répondre, peuvent nous permettre d’analyser la donne plus générale qui nous échoit. L’enjeu est une véritable bascule de civilisation avec un socle commun, consensuel, à partir duquel l’adversité démocratique – le jeu majorité et opposition – peut à nouveau se déployer et s’exprimer. Quel est ce socle commun ? De quelle bascule s’agit-il ?

La pandémie : une conséquence de notre rapport au vivant

Ce que tout le monde pensait impossible, un arrêt partiel des économies, s’est imposé à la quasi-totalité des nations sur Terre. Face à une pandémie, qui plus est débouchant sur une mort horrible, par étouffement, sans tests en masse, ni remèdes, ni connaissance assurée de toutes les voies de transmission du virus, ni vaccin, il n’est d’autre moyen d’en éviter la diffusion qu’un confinement quasi général des populations. Même les plus récalcitrants, les Trump et autres Johnson, ont dû s’y résoudre. La nature a eu ainsi raison de nos économies et de notre folie consumériste ordinaire.

Parler de nature n’est pas ici qu’une clause de style. Le coronavirus nous a sévèrement rappelés à notre vulnérabilité, à savoir à notre animalité, (suite…)