Archive pour la catégorie ‘– Sages réflexions et sobres moments’

Lucidité

28 juin 2018,

C’est le plus célèbre économiste de l’histoire qui l’a dit: “Les économistes sont présentement au volant de notre société, alors qu’ils devraient être sur la banquette arrière.”

John Maynard  Keynes

Nicolas Hulot reste !!!

18 mai 2018,

par Alain Hervé

On assiste effaré à l’actualité de l’histoire de l’espèce humaine.

Puisque nous avons l’avantage d’y participer le temps que dure notre vie.

On assiste à un  enchainement de décisions absurdes. Absurdes en ce sens qu’elles ne contribuent pas à l’épanouissement de chaque individu mais plutôt à son abrutissement. Tandis qu’une petite partie est encouragée à se gaver jusqu’à la nausée. Le plus grand nombre est entraîné à des guerres ou à des compétitions économiques minables dont le résultat est la famine, la souffrance constante.

Aucune autre espèce vivante ne contraint ses membres à ce genre de sévices. Certes la cruauté n’en est pas absente mais elle est limitée. aux nécessités biologiques.

L’humanité est intoxiquée de slogans qui prennent des formes publicitaires, idéologiques ou religieuses… Sans cesse invitée à (suite…)

Sélection ?

17 avril 2018,

KAK. d.r. L’Opinion

Par Ghislain Nicaise
Le mouvement contre la loi Orientation et Réussite des Etudiants (ORE) a reçu il y a une semaine le soutien de 425 enseignant-e-s des Universités. Après mûre réflexion, c’est ce soutien qui m’a décidé à exposer le point de vue d’un retraité de cette profession, qui n’a plus rien à perdre ni à gagner à dire ce qu’il pense.

Les fonctions de l’enseignement supérieur sont multiples mais il y en a une qui laisse très peu de futur-e-s étudiant-e-s indifférent-e-s, c’est la qualification qui leur permettra d’exercer un métier intéressant et/ou correctement rémunéré. Cette qualification passe par la maitrise d’un vocabulaire spécialisé et souvent aussi des savoir-faire nécessaires à l’exercice de ces professions. L’accès à l’un de ces métiers convoités passe par une sélection, (suite…)

De la place de l’homme dans l’évolution, l’éthique et la nutrition

10 avril 2018,

L’évolution qui mène à l’homme selon Ernst Haeckel 1866

Par Jean-Pierre Jacquot 

Ayant raffiné la faculté de communiquer par la pensée l’être humain a cherché depuis longtemps à se singulariser au sein du monde biologique. Jusqu’à la fin du XIXe siècle il était plus ou moins communément admis que l’espèce humaine était au sommet de l’évolution (cf l’arbre phylogénétique périmé ci-contre). Cette vision anthropocentrique décrivant l’espèce humaine comme le but ultime de l’évolution va de pair avec des développements moraux et religieux décrivant dans plusieurs religions l’homme comme l’élu de Dieu ou indiquant que Dieu a créé l’homme a son image ou encore que Dieu peut occasionnellement se présenter sous forme humaine. Cette proposition n’est pas unique aux religions monothéistes, dans les religions polythéistes grecques ou romaines, les Dieux se transforment assez facilement en humains pour séduire en particulier d’attractives jeunes femmes tout à fait humaines. Au-delà de l’anecdote, ces vieux arbres phylogénétiques et ces croyances bien plus ancestrales reflètent de façon évidente une propension de l’espèce humaine à se considérer comme supérieure aux autres organismes (suite…)

Singularités

6 avril 2018,

d.r.

Par Ghislain Nicaise

J’ai enrichi récemment mon vocabulaire d’un mot que je connaissais vaguement mais que j’aurais été incapable d’utiliser dans une phrase sensée. Je l’ai entendu d’abord à propos de l’intelligence artificielle (IA). J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer la question de l’IA sur le site du Sauvage mais sans utiliser ce mot de singularité. Dans certains textes la singularité sera ce moment critique où les algorithmes prendront conscience d’eux-mêmes, dans d’autres ce sera le moment où ils dépasseront l’intelligence humaine qui ne pourra plus les contrôler, ce qui n’est pas forcément le même moment. Selon Wikipedia, La singularité technologique (ou simplement la singularité) est l’hypothèse que l’invention de l’intelligence artificielle déclencherait un emballement de la croissance technologique qui induirait des changements imprévisibles sur la société humaine. Les commentaires de divers experts sont très critiques à cet égard. Cependant, ce moment est considéré comme plausible et redoutable (suite…)

Sauver Internet

13 mars 2018,

Il y a un an nous avons publié un plaidoyer pour sauver les ordinateurs, aujourd’hui la suite, pour sauver Internet.

Wifi/Guifi/Freifunk : la nécessaire résilience

Par Jean-Noël Montagné

Internet et wifi. Lorsque le wifi est apparu au début des années 2000, permettant de connecter sans fil un ordinateur à internet, de nombreux hackers ont commencé à bricoler matériels et logiciels pour augmenter les portées d’émission-réception. Au départ, on voulait avoir Internet au fond du jardin ou dans la pièce la plus reculée, et puis c’est entre voisins qu’on a voulu partager une connexion. A une certaine époque, la connexion à Internet était un bien si précieux, si désirable en tout lieux, que la seule façon de la propager était de fournir ce service gratuitement et de le partager aussi loin que la portée du matériel le permettait.

En quelques mois, la culture d’un réseau wifi omniprésent, autogéré, gratuit, décentralisé, basé sur les logiciels libres, s’est diffusée dans le monde entier. Toutes les villes du monde ont eu, (suite…)

Droit de la Terre et Droit Organique

28 janvier 2018,

par Michel Courboulex dit Courbou

Basique.

Il existe un Droit International, un Droit Constitutionnel, un Droit Civil, Un Droit Commercial, qui règlent les vies de 7,7 milliards d’êtres humains. Or, Homo sapiens a recensé à ce jour huit millions d’autres espèces peuplant notre planète…

Les microbes constituent une bonne part du poids de votre corps, nous sommes tous des Alien ! Chacune et chacun d’entre-nous vit en parfaite symbiose avec un microbiote comprenant des milliers d’espèces, tout aussi respectables que la nôtre.

La Fontaine avait tort de croire, et raison de dénoncer, que la loi du plus fort est toujours la meilleure. C’est la loi du plus sympathique qui règne dans la nature, la symbiose ! (1)

Et Hobbes se trompait en prétendant que l’homme est un loup pour l’homme. Le loup est bien plus civil avec ses congénères que nous.

Toutes les espèces sont sociales et adaptatives. Savez-vous que les pissenlits, en quelques années, se sont adaptés à la fréquence des tontes et se sont nanifiés pour se reproduire et fleurir avant que n’arrive le fléau de la tondeuse qui fait vroum-vroum et qui pollue autant que des milliers de voitures ? Comme le dit Orelsan :

Simple
Notre univers a 13,7 milliards d’années. Quand à notre multivers probable, on n’en sait absolument… rien, mais on cherche, comme l’éléphant cherche les points d’eau… et les trouve. (suite…)

En attendant Maja

1 janvier 2018,

le Sauvage vous souhaite une année 2018 de moments heureux.

Avec du beau temps: du soleil et de la pluie.

Avec la paix, la justice, et de beaux légumes.

Avec des articulations souples, de profonds sommeils et pas d’élections.

Avec quelques fêtes et des lectures passion.
Avec cinq jours à Venise et beaucoup de thé vert.

Avec un soir au cirque et des heures avec Schubert.

Avec un dessin de Maja à venir.

Signé “Le Sauvage, qui ne l’est pas autant qu’il en a l’air”

Pour citer Cary Grant dans la Main au collet

Ecologie et Goncourt

6 novembre 2017,

par Christophe Chelten

L’écologie dérange les historiens. Elle annonce la fin éventuelle de l’Histoire. Les historiens n’aiment pas quitter les pistes, pour ne pas dire les ornières, qu’ils ont utilisées pour raconter l’histoire de l’espèce humaine. Ce sont l’histoire des nations, de leurs frontières, de leurs gouvernants, de leurs conflits, de leurs économies, de leurs idéologies, de leurs cultures… L’écologie et sa problématique planétaire les dérange.

L’écologie dérange tout le monde dans la mesure où elle ne s’intéresse  pas seulement aux humains et à leurs affaires mais à toute la biosphère dans laquelle l’homme tient une toute petite place. L’écologie dérange en particulier la politique où elle n’a jamais trouvé sa place jusqu’à maintenant.

De la même manière, on découvre avec l’attribution des prix littéraires de cette saison, que la création littéraire scrute le passé plutôt que le présent. Les lâchetés politiques des années 30 ou Mengele sont à l’ordre du jour.

Hulot reste un navigateur solitaire. Tandis que s’ouvre la Cop 23 en Allemagne, la France frileuse de fin 2017 s’émeut plus volontiers sur son passé que sur son avenir.

Et pourtant, à l’évidence, l’Histoire consistant à raconter la difficile cohabitation des nations, des cultures, des races est terminée.
Nous sommes entrés dans l’âge ultime du vivant. Sous quelle forme le vivant va-t-il poursuivre sa trajectoire? Avec ou sans l’espèce humaine? Survivre ou disparaître? L’arsenal nucléaire rend plausibles des hypothèses extrêmes.
Le désordre climatique dont nous sommes les artisans a commencé. Il  remet en question l’habitabilité de notre planète.
C.C.