Articles avec le tag ‘énergie’

Ultimatum

22 février 2019,

Lu sur le site de Reporterre : 2e leçon des jeunes au gouvernement : il faut la décroissance énergétique

Alors que s’installe en France le mouvement des jeunes pour le climat, une partie d’entre eux lancent au gouvernement, dans cette tribune, un deuxième « ultimatum punitif » : la décroissance énergétique ou une large participation à la manifestation du vendredi 22 février.

Ce texte a été écrit par les Camilles du groupe « revendications » constitué à la suite de l’assemblée générale (AG) interfac rassemblée vendredi 8 février 2019 et comportant des étudiant.e.s et lycéen.ne.s de divers établissements de la région parisienne. Cette AG a été organisée par plusieurs associations étudiantes parisiennes écologistes en vue de lancer le mouvement de grève pour l’environnement de la jeunesse reconduite chaque vendredi à partir du 15 février.

Le 12 février 2019, Reporterre publiait leur manifeste pour le climat et leur premier ultimatum : déclarer l’état d’urgence écologique et sociale afin de débloquer un plan interministériel à la hauteur des risques encourus. Leur second ultimatum, ci-dessous, concerne l’énergie.

Puisque notre gouvernement s’acharne à demeurer inerte devant la catastrophe écologique, nous, lycéen·ne·s et étudiant·e·s, avons décidé de lui poser une série d’ultimatums punitifs. La semaine dernière, en guise de première leçon, nous avions demandé le respect immédiat des Accords de Paris (réduction des émissions de gaz à effet de serre de 4 % par an minimum) et l’inscription dans la Constitution, à l’article premier, du fait que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique, sociale, solidaire et écologique  ». Pour châtier le mutisme de ce mauvais élève, nous étions plus d’un millier à faire la grève et à nous réunir devant le ministère de la Transition écologique et solidaire vendredi 15 février. Alors que François de Rugy se félicitait dans la presse que la jeunesse manifeste devant son ministère pour « marcher main dans la main » avec lui, la présence policière démesurée laissait penser que nous dérangions quelque peu. Il ne fait aucun doute que cette réponse par voie de police a convaincu tous les jeunes présent.e.s de la compétence et de l’efficacité du ministère en matière écologique.

Cependant, nous ne désespérons pas encore de voir remonter les notes de ce gouvernement. Pour ce second ultimatum, nous avons choisi le thème de l’énergie. (suite…)

L’urgence écologique

21 décembre 2015,

Yves CochetL’urgence écologique : un entretien avec Yves Cochet par Michel Sourrouille

Avant qu’un des plus anciens militants de l’écologie, Yves Cochet, n’intervienne lors de la conférence-débat à Paris le 19 novembre sur le thème « La COP 21 peut-elle éluder la question démographique ? », il a répondu à nos questions.

Michel Sourrouille : à bientôt 70 ans, est-ce le temps de la retraite ?

Yves Cochet : Depuis mon inscription aux Amis de la Terre en 1972, je n’ai jamais eu l’intention d’arrêter. Je suis toujours au conseil fédéral d’EELV, et 42e sur la liste d’Emmanuelle Cosse pour les régionales. En dernier, mais toujours présent. L’urgence écologique a besoin de nous tous, toujours.

MS : si tu devais indiquer en une phrase ton sentiment sur la question démographique, que dirais-tu ?

YC : L’évolution à la baisse de la population est un des moteurs de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il n’est pas tenable que les Américains produisent en moyenne 16 tonnes de CO2 par an, les Chinois et les Européens 8 tonnes, alors que les Africains sont à moins d’une tonne. Pour instaurer la justice sociale, il faut non seulement harmoniser le montant des émissions (suite…)

Adieux à la croissance verte

13 décembre 2014,

ImageJ=1.38xProduire plus en dégradant moins l’environnement : telle est la perspective incarnée par le concept de découplage. En des temps où la crise écologique s’aggrave et où la croissance économique fait défaut, il accompagne l’espoir d’une « croissance verte » qui associerait retour au plein emploi, progression du pouvoir d’achat et réponse aux défis environnementaux.

Tout le problème est que ce miracle, nous expliquent les auteurs, ne s’est encore produit nulle part à ce jour. En outre, à étudier les ressorts de la croissance passée, on constate qu’elle a été étroitement dépendante d’une énergie abondante et bon marché. Si nous voulons éviter une décroissance brutale, imposée par les pénuries de ressources ou la dégradation des écosystèmes, provoquant chômage de masse, aggravation des inégalités, menaces pour la paix et la démocratie, il faut sans attendre mettre en oeuvre un nouveau modèle d’économie et de société, économe en énergie et en matières.

Les Petits MATINS

TEQs ! pourquoi pas des AEM ?

14 décembre 2013,

rationnement de l'essenceLe Sauvage a visité le site d’avant-garde sur une gestion souhaitable de l’énergiequi rend hommage à la sagesse des britanniques. Un point de vue qui n’est pas toujours bien apprécié des français qui préfèrent dénoncer « l’écologie punitive ».

Ce site est un support pour promouvoir un système de quotas, basé sur une adaptation du système de Quota d’Énergie Négociable mis au point en Grande-Bretagne, appelé TEQ (pour Tradeable Energy Quota). Les objectifs de ce système se rapprochant de ceux de la taxe carbone, ce site explique  pourquoi préférer le système de quotas à celui de la taxe.

Pour une présentation en 10 minutes des principes, voir cette vidéo. (suite…)

CE N’EST PAS UNE CRISE MAIS UN EFFONDREMENT

11 février 2013,

Nous avons lu ceci dans le journal “La décroissance” de février 2013 :

Ex « pape » du Développement Durable, Dominique Bourg ne cesse de dénoncer ce qu’il nomme désormais une « farce ». « C’est la décroissance ou le clash », avertit-il. Un repositionnement qui nous intéresse d’autant plus que ce professeur de l’université de Lausanne, philosophe, auteur de nombreux ouvrages sur l’écologie est très présent dans les institutions gouvernementales et économiques et… vice-président du CA de la Fondation de Nicolas Hulot.

La décroissance : Plutôt que d’utiliser le terme omniprésent de « crise », vous insistez sur le fait que nous vivons une période d’effondrement. Pourriez-vous nous précisez ce que vous entendez par ce mot ?

DB : Employer le terme de « crise », c’est supposer que l’on sorte d’une normalité pendant une période transitoire, ce qui peut durer quelques années ; puis que l’on retrouve un état de normalité, même si celle-ci peut prendre une forme différente de la situation antérieure. Aujourd’hui la période que l’on vit n’a rien à voir avec cela. Nous faisons face à une dégradation continue de la biosphère, un appauvrissement continu des ressources. L’ensemble des écosystèmes s’affaiblit. Nous entrons dans un goulot d’étranglement, sans aucune sortie à la normale possible. La crise est un concept qui est parfaitement inadéquat pour définir ce que l’on vit. (suite…)

Vous avez dit croissance ?

18 juin 2012,

Je recommande une fois de plus la lecture de Jean-Marc Jancovici, tellement incontournable qu’on lui pardonne d’être pro-nucléaire. Ses excellentes réflexions sur la transition énergétique peuvent être téléchargées ici.

Je me permets d’en extraire un passage, tiré de sa conclusion:

La promesse du retour de la croissance « normale », actuellement mise en avant par François Hollande, est irresponsable, et conduira une fois de plus à la montée de Marine Le Pen quand la population verra qu’elle ne se matérialise pas. – Il faut apprendre à réenchanter un avenir sans croissance économique…

Bonne lecture, et si le texte vous impressionne, vous pouvez à la même adresse vous instruire par video.

Ghislain Nicaise

De quoi s’irrITER

7 septembre 2011,

par Ghislain Nicaise

Avez-vous entendu parler d’ITER ? Il a fait l’objet d’un très discret débat public cet été. ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) est comme son nom le suggère un projet expérimental. Ce projet de recherche appliquée vise à produire beaucoup de chaleur pour chauffer de l’eau. L’eau chaude permet de produire de l’électricité, comme dans les centrales au charbon ou les centrales nucléaires “normales” (utilisant la fission des atomes). Le but d’ITER est d’arriver à maîtriser la (suite…)