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Pas assez de miel dans le glyphosate

8 juin 2018,

Par Charles Ribaut
Les abeilles ne savent pas qu’il ne faut pas butiner les fleurs à la campagne, c’est dangereux.
Du miel a été refusé à la vente car contenant trop de glyphosate. Le syndicat apicole de l’Aisne porte plainte contre Bayer-Monsanto.

Les journalistes (à part Marie-Monique Robin) ne savent pas que s’il y a encore un petit doute sur le caractère cancérogène du glyphosate, il n’y en a aucun sur sa neurotoxicité et sur le fait que ce soit tout simplement un biocide. Il n’y a que notre ministre de l’agriculture pour dire sans rire que ce produit est bon pour les vers de terre.

Nos députés européens (extrême droite, droite « républicaine », centre et une partie des socialistes) ont voté la loi qui permettra à Monsanto-Bayer de vous faire un procès et de le gagner si vous dénoncez le glyphosate.

Le 29 mai l’Assemblée nationale a rejeté l’amendement présenté par Delphine Batho, de même que celui de Mathieu Orphelin, pour l’interdiction du glyphosate. Si vous questionnez votre député-e sur cette forfaiture, il y a presque exactement neuf chances sur 10 qu’il ou elle vous réponde qu’il ou elle n’a pas voté ce rejet, pour cause d’absence.

Même Corinne Lepage regrette d’avoir soutenu Macron.

En octobre dernier nous avons dénoncé le discours qui veut vous faire croire qu’il y aura des alternatives et qu’il suffit d’attendre qu’elles soient trouvées mais la seule alternative est qu’il faut arrêter d’empoisonner l’environnement.

Il n’y a pas de bon biocide. point.
C.R.

Les abeilles

31 mars 2011,

reprint Le Sauvage trimestriel, n° 20, avril 1975

Jean-Louis Hue

Ce n’est pas la société communautaire et socialiste que l’on croyait mais une société de profit et de rendement

Leur langage reste indéchiffrable

L’herbe était jaune, les rhododendrons, bleus, et les pâquerettes, vertes. Assis au milieu d’un champ, le professeur américain Thomas Eisner, de l’université de Cornell, regardait les couleurs de l’univers avec les yeux d’une abeille. Grâce à une caméra TV qui enregistrait, à la manière de l’insecte, les rayons ultraviolets. Chaque fleur lançait des reflets éclatants et la nature se transformait en un étonnant light-show. Thomas Eisner s’extasia : il découvrait soudain deux fois plus d’espèces florales qu’il n’en avait repérées auparavant.

L’abeille n’est plus l’insecte favori des professeurs de morale. Ses vertus sentent désormais le frelaté : on l’imaginait chaste, généreuse et travailleuse. Un boy-scout ailé. Mais aujourd’hui, les scientifiques découvrent que le comportement de l’insecte n’est comparable à aucun mécanisme humain. L’anthropomorphisme a vécu. L’abeille a perdu sa complaisance.

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