Archive pour novembre 2015

Ne renoncer à rien

21 novembre 2015,

François Morel.redPar François Morel

Surtout pas aux théâtres, aux terrasses de café, à la musique, à l’amitié, au vin rouge, aux feuilles de menthe et aux citrons verts dans les mojitos, aux promenades dans Paris, aux boutiques, aux illuminations de Noël, aux marronniers du boulevard Arago, aux librairies, aux cinémas, aux gâteaux d’anniversaire…

Ne renoncer à rien.

Surtout pas au Chablis, surtout pas au Rully, surtout pas à l’esprit.

Ne renoncer à rien.

Ni aux ponts de Paris, ni à la Tour Eiffel, ni, place de la République, à la statue de Marianne résultat d’un concours datant de 1879 et  remporté par les frères Morice, Léopold pour la statuaire et Charles pour le soubassement. Ni aux pots de violettes et de primevères sur le marché aux fleurs. Ni à l’Amour de Jacques Saly, commandée par la marquise de Pompadour. Ni à l’amour. (suite…)

Y a-t-il une relation entre l’écologie et le terrorisme que nous subissons ?

20 novembre 2015,

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par Alain Hervé

Bien évidemment oui.
L’extrémisme islamique se développe dans un contexte de misère économique et sociale, résultant d’un effondrement de la production agricole, résultant du dérèglement du climat, de la sécheresse, pendant cinq années consécutives au Moyen Orient.

Certes la dictature exercée par Bachar el-Assad, l’intervention américaine en Irak, la crainte de la Turquie, de l’Iran, de l’Irak et de la Syrie de voir se constituer un état Kurde… participent  à la naissance du phénomène.
On nous parle du grand territoire de Daesh. Une demi-France en superficie. Mais c’est du sable. Ce sont les anciens greniers à blé du Proche Orient, le fameux croissant fertile, entre le Tigre et l’Euphrate et dans la vallée du Nil, dont il ne reste presque rien.

(suite…)

« Demain » dessine un monde des possibles

17 novembre 2015,

par Marjorie Jouanlarge_image_DEMAIN

Ce film de Cyril Dion et Mélanie Laurent « Demain »,  est sous-titré “un nouveau monde en marche” . Effectivement, le propos de ces jeunes comédiens et réalisateurs prolonge en quelque sorte celui de Coline Serreau dans « Solutions locales au désordre global » sorti en 2010. Traitant successivement des enjeux agricole, énergétique, financier, politique et éducatif, ils s’attachent à nous montrer que des dizaines de milliers de terriens ont commencé de s’organiser. Leur petite équipe sillonne la planète pour nous donner à voir tous ces gens qui, loin d’être des farfelus, se sont inventé un futur fait de davantage de sobriété, d’autonomie, de transparence et d’intelligence collective. Le film s’achève en nous interpellant : ce futur pourrait être aussi le nôtre, qu’attendons-nous ? (suite…)

Sécurité vs Liberté

17 novembre 2015,

B.Franklin

 

“Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux.”                           Benjamin Franklin

Le pape François appelle le monde à se convertir à une « écologie intégrale »

16 novembre 2015,
dr radio Notredame

dr radio Notredame

La Revue Durable n°55 (pages 64 à 66) transmis par Marjorie Jouan

L’encyclique du pape François Laudato Si’, « Loué sois-tu ! », est un rayon salvateur de frère soleil, une pluie bienfaitrice de sœur eau fraîche, un souffle salutaire de frère vent sur l’Eglise romaine et catholique. Et sur le monde. Sous le haut patronage de Saint-François d’Assise, l’auteur y prône l’humilité : il demande de remettre l’humanité à sa place, c’est-à-dire là, au milieu des écosystèmes, dans cette nature si fragile et trop maltraitée d’où l’on n’aurait jamais dû avoir la prétention de l’extraire.

Excellemment construit, documenté et argumenté, Laudato Si’ est ainsi, en tout premier lieu, un puissant plaidoyer pour que la société industrielle retire l’homme du dangereux piédestal sur lequel un anthropocentrisme de mauvais aloi l’a indûment posé. Mais cette première grande mise au point sur la position de l’Eglise catholique sur l’écologique dessine aussi des pistes claires pour agir. (suite…)

A propos de crânes

7 novembre 2015,

par Alain Hervé

Le crâne de Descartes ou de Michel Onfray?

Le crâne de Descartes ou de Michel Onfray?

Nous avons reproduit dans le compte-rendu de notre visite au Musée de Trop d’Hommes le crâne de Descartes.

Je me suis posé la question: pourquoi l’avoir exposé?

Pour que l’on imagine confusément le tourbillon des idées sortis de cette boite osseuse?

Et que l’on mesure la puissance de l’influence planétaire de cet émetteur cérébral?

La cervelle elle-même ayant rejoint l’humus, on vénère l’emballage.

Je frissonne en pensant au crâne de ce pauvre Descartes allant se geler en Suède et en mourir. (suite…)

Cultiver son Osiris compost

6 novembre 2015,

IMG_1832par Christophe Chelten

Une expo à l’Institut du monde arabe à Paris  nous invite à découvrir le produit des fouilles sous-marines entreprises ces dernières années dans la rade d’Aboukir en Egypte. La beauté des nombreuses statues émergées suffit à justifier la visite.

Osiris, on le sait, ou on ne  le sait pas, ou plus, est le fils de Geb et  Nout (suite…)

Le musée de trop d’hommes

6 novembre 2015,
Le crâne de Descartes

Le crâne de Descartes en vitrine

Par Alain Hervé

Le Musée de l’Homme a rouvert ses portes à Paris.
On en était resté au musée de notre enfance avec le moulage de la Vénus callipyge  Hottentote qui accueillait le visiteur au bas de l’escalier d’entrée.  Il y resta jusqu’en 1974.

Le corps de cette Sud Africaine, Saartjie Baartman de son vrai nom, conservé dans les réserves du musée, a été rendu à son pays natal en 2002.

Nous nous souvenions de sa fermeture en 2009, de son directeur André Langanay apparaissant nu lors de sa dernière conférence de presse.

Nous nous étions inscrits à l’association pour réclamer sa réouverture. L’association a disparu , le musée est ouvert.

La Vénus a disparu. Elle doit être en pénitence dans les sous-sols.

Le ton est donné dès le début, d’une présentation de l’homme moins exotique, plus (suite…)

“La Dame Blanche” au Théâtre du Palais Royal

5 novembre 2015,

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La nouvelle pièce de Sébastien Azzopardi et de Sacha Danino révèle une fois encore l’éclectisme surprenant et le talent fantastique des deux auteurs.

Fantastique en diable en l’occurrence, puisque “La Dame Blanche” est une sorte de fantasmagorie policière.

A la suite d’une douloureuse rupture sentimentale suivie d’un accident mortel, le meurtrier involontaire, qui est en même temps le gendarme chargé de l’enquête, est hanté par sa victime, sur un fond de vieille légende celtique.

C’est là que se situe toute l’originalité de l’intrigue: grâce à un ingénieux décor de Juliette Azzopardi, on passe sans cesse d’une maison terrifiante au fond des bois, à la banalité d’un commissariat de police, de l’étrange alignement de Carnac à un appartement bourgeois. (suite…)