Malot et Hucron suite

16 juillet 2017,

par Alain Hervé

On reste interrogatif devant le spectacle qu’offre en ce moment la politique française. Manifestement le nouveau Président de la République conduit son orchestre d’une main sûre et déterminée. Il pratique l’art de la stratégie gouvernementale et diplomatique avec subtilité. Il sait d’abord exploiter les talents des personnes qu’elles soient de gauche ou de droite, qu’elles soient incontestables ou douteuses. Qu’importe. Tous ensemble en avant. Un pas devant l’autre c’est la règle d’En marche. Et pour le moment on avance.

Hulot semble avoir été instruit de cette technique. Ses décisions tombent régulièrement. Savamment dosées pour satisfaire des espoirs et ne pas réveiller des oppositions radicales. Qu’il s’agisse de l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure, de l’aéroport de N.D. des Landes, des fermetures de réacteurs, de l’abandon progressif des moteurs à explosion, de la promotion des énergies renouvelables… On imagine le rôle qu’il peut avoir en coulisse dans l’opération de subversion climatique du président Trump. On avance.

Certes des désillusions vont se manifester. La petite meute, qui aboie dans la marge, veille aux impairs possibles, attend les occasions de déclarer des mobilisations populaires. Malgré eux ils jouent un rôle dans la partition.

Reste à savoir comment le calendrier peut être respecté. Un partenaire inflexible l’a fixé sans possibilité de négocier ou d’attendre. Il s’agit de l’inéluctable désordre climatique.

Macron et Hulot que nous avions le mois dernier rebaptisés Hucron et Malot, tant ils semblent fonctionner en accord, paraissent l’avoir bien compris et agir en conséquence. Miraculeuse occurrence dans l’histoire de France. Et du monde ?

Sont ils bien ce qu’ils paraissent être ?

Ont ils bien entrepris ce que l’on imagine ? Ont ils des chances de réussir ?

Je me pose ces questions, car nous n’en sommes encore qu’aux questions.

Leur réussite ou leur échec concerne la survie de notre espèce humaine.

Macron se pose en effet comme un Bonaparte mondialiste. Il a embauché un condottiere inspiré qui connaît sa planète sur le bout du doigt pour l’avoir empoignée depuis des années.

A eux deux il incombe de réussir.

Alain Hervé