Heureux propriétaire depuis 20 ans d’une grange isolée dans les Alpes à 1800m d’altitude, j’ai constaté ces dernières années que les hameaux et habitats isolés du coin, abandonnés depuis les années 1950 ou 1960, sont récemment achetés par des familles fortunées.
La plupart de ces nouveaux propriétaires semblent tout à fait respecter l’environnement montagnard. Ils restaurent correctement les bâtiments dans les styles montagnards traditionnels, souvent à grands frais, car les travaux en montagne sont très coûteux, aussi bien par les prestations que par les matériaux. C’est un vrai plaisir de revoir des bardeaux de mélèze sur les toits à la place des tôles ondulées, de voir des restanques restaurées en pierre sèche, de nouveaux arbres plantés, des chemins entretenus. Il y a toujours, bien sûr, l’inévitable beauf qui se met à bétonner son bâtiment tri-centenaire pour abriter son affreux SUV dernier cri et son détestable quad, sans parler de ceux qui voudraient construire des piscines, mais cela est encore rare sur les terrains d’altitude.