Il faudra bien avoir le courage de mettre la décroissance au cœur du débat. Pas seulement au sein des milieux écologistes, mais dans l’ensemble de la société.
Pourquoi la décroissance ? N’y a t’il pas d’autres thèmes plus porteurs pour l’écologie ? le climat, par exemple ? l’agriculture ? l’énergie ? le désamour du grand public pour l’écologie politique ? quelles sont les grandes tendances du moment qui pourraient faire oublier la focalisation mondiale sur l’immigration ?
Faisons le tour du monde des médias, observons les éditoriaux, les analyses et les commentaires sur l’époque: géopolitique, économie, énergie, ressources, finance, dette, démocratie, éducation, biodiversité, agriculture, eau, migrations, climat… On y note une constante: l’inquiétude est de mise sur tous ces sujets. Quasiment dans tous les pays. Personne ne voit plus d’avenir radieux à l’horizon, sauf, peut-être, les transhumanistes, les marchands d’armes ou d’IA, et autres gourous de la Tech.
Étudions maintenant les analyses prospectives: celles des scientifiques, celles des militaires, des industriels, des grandes institutions internationales, celles des grandes ONG. A quelques exceptions près, le futur est modélisé avec des évolutions négatives, notamment dans le domaine économique. L’endettement mondial explose. Aucun de ces rapports ne finit sur un optimisme serein.