Archive pour la catégorie ‘Non classé’

Meilleure année 2023

6 janvier 2023,

Avec tous les voeux du Sauvage

Cultiver l’eau

29 novembre 2022,

Climat, sécheresse, arbres, lierre, sol vivant, désertification, agroforesterie, bocage, permaculture… Une récapitulation de tout ce qu’il faut savoir pour comprendre ce qui se passe.

Cultiver l’eau est devenu une priorité. La semaine dernière j’ai suivi des camions chargés de bouteilles d’eau qui amenaient de quoi boire aux villages du moyen pays niçois, en novembre, du jamais vu !

Chargez ici une étude gratuite fort bien rédigée et bien illustrée.

 

 

1972, la préfiguration du Sauvage

19 mai 2022,

LA DERNIÈRE CHANCE DE LA TERRE

C’est il y a cinquante ans, en juin 1972, que le Nouvel Observateur publie un magazine Hors Série, “Spécial Écologie”, titré “LA DERNIÈRE CHANCE DE LA TERRE”. Cette publication est inspirée par les conclusions inquiétantes du Rapport Meadows, qui font grand bruit dans le monde industrialisé.

Ce rapport “The Limits to Growth”  a été commandé au MIT en 1970 par le Club de Rome, un cercle de scientifiques et d’industriels préoccupés par la finitude des ressources et la démographie. Les conclusions des chercheurs en Dynamique des Systèmes du MIT, présentées à la presse en mars 1972, sont édifiantes: elles prévoient un effondrement des ressources industrielles vers les années 2020, si le modèle de croissance économique se poursuit.

Bien que l’industrie et le commerce cherchent encore à le masquer, nous sommes entrés dans cet effondrement qui voit le prix des ressources exploser en raison de leur difficulté d’extraction et de production, un effondrement accentué par le bouleversement du climat.

Ce numéro spécial du Nouvel Obs publie quelques extraits du rapport Meadows, qui nous sont aujourd’hui familiers. Il y est clairement établi que nous n’avons que de choix qu’entre une décroissance choisie et une décroissance subie, une évidence, que, cinquante ans plus tard, hélas, la quasi-totalité de la population mondiale n’arrive toujours pas à comprendre et à admettre.

(suite…)

Qui surveille les algorithmes ?

16 mars 2020,

par Sofia Smyej

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’Intelligence Artificielle n’a d’artificielle que le nom. Le comportement de la machine relève bien des choix conscients ou inconscients de ses programmeurs. 

L’IA est devenue le défi industriel de cette décennie. Elle se déploie progressivement et assez discrètement dans de nombreux services à traitement de données, quels qu’ils soient: la détection sécuritaire, l’aide au diagnostic médical, la finance, la mise en place de politiques publiques, la sélection dans les universités, les assistants numériques des GAFAMs, tout ce qui nécessite de détecter des informations particulières, de les analyser, dans le but de générer un fonctionnement automatisé pouvant remplacer l’humain. L’IA peut travailler 24/24 et ne coûte rien en charges sociales.

Extrait du code d’un algorithme de reconnaissance de visages dans une image

Au cœur de ces systèmes, les algorithmes, des fonctions mathématiques et sémantiques destinées à fouiller, identifier les données, trier, classer et, en bout de chaîne, des systèmes de décision, capables éventuellement d’opérer des choix ou d’effectuer des tâches diverses. Les algorithmes permettent de déléguer la prise de décision à une machine.

Ce qui pourrait apparaître totalement neutre, avec des choix objectifs opérés par une machine non pensante, est en fait lié à la nature subjective de l’algorithme, intimement dessinée par son programmeur, sous le cahier des charges du commanditaire. Deux visions qui peuvent influer fortement sur les résultats. En effet, ces algorithmes opèrent sous la forme de successions et d’associations de choix simples. Ces choix sont directement liés aux valeurs politiques, morales ou sociétales du programmeur. C’est ainsi que des décisions automatisées, appliquées aux humains, peuvent montrer des biais en tout genre, par exemple, racistes, misogynes ou classistes. Ces biais ne sont pas forcément issus d’intentions malveillantes des programmeurs mais relèvent aussi de choix inconscients. 

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Kérosène/ICE

17 juin 2019,

Si vous pensez que les automobilistes (qui paient des taxes sur les carburants) n’ont pas à subventionner les voyages en avion (qui n’en paient pas). Si vous voulez faire un petit geste pour lutter contre le changement climatique, faites comme nous, apportez votre signature à l’initiative citoyenne européenne en faveur de la taxation du kérosène.

Il faut un million de signatures, faites passer :

https://eci.ec.europa.eu/008/public/#/.         La Rédaction

La dernière Chronique

12 mai 2019,

La dernière chronique d’Alain Hervé dans l”Ecologiste

Alain

8 mai 2019,

Alain Hervé nous a quittés ce matin. Nous reproduisons en son hommage ce texte qu’il avait rédigé comme carte de voeux de l’année 2004, communion de toute une vie avec la mer.

Profitez d’être vivant pour regarder la mer.

Assis sur une falaise. Position idéale. Prenez votre temps. Améliorez votre idée de la planète. On regarde la mer distraitement. L’oeil et aussi bien l’esprit dérapent sur sa surface sans accident. Avec le ciel, elle joue le rôle du vide dans un paysage terrestre encombré. Davantage que le ciel elle occupe copieusement son espace, dont elle ne cède pas un pouce. Ceux qui croient lui avoir volé du terrain attendent toujours son retour, que ce soit en Hollande ou sur les littoraux à marée. Elle s’obstine en long, en large, ou en travers, à être. Matière cosmique, en vrac, mal spécifiée. Radicalement liquide et rien d’autre. La terre nous propose une multitude d’accidents : des villes, des estuaires, des ponts, des barrages, des autoroutes, des immeubles, des montagnes, des plantations de palmiers à huile…

La mer : rien, pour l’essentiel.

Sert à faire flotter des bateaux et pour le détail, pêcher, plonger…On ne va jamais en mer pour y rester. (suite…)

Opportunisme, lâcheté, ambition, notoriété, salaire… écologie.

1 avril 2019,

par Alain Hervé

Au moment des élections, tout se répète à l’identique pour les écologistes depuis cinquante ans. Au départ l’adhésion unanime à de belles convictions. A l’arrivée, la course en sac des ambitions personnelles déguisées  de prétextes stratégiques. Ce serait trop cruel d’étudier chaque cas de trahison à la cause commune. Pour les uns c’est l’assurance d’un traitement de député européen, pour les autres la survie de leur égo médiatique en voie d’effacement. Pour les autres le rafraichissement de leur notoriété politico-littéraire…

Que chacun se reconnaisse dans cette galerie de prétentions humaines. Seule l’écologie n’en tire aucun bénéfice. Pour ce qui me concerne je voterai EELV. En espérant que les “écolos” puissent faire poids dans la balance collective.

Les plus méprisables étant sans doute ceux qui prêtent leurs convictions passées au service d’une politique de croissance économique.

Osiris et Europe

25 mars 2019,

Sous le titre Aides européennes, un fiasco français, dans le journal La Croix, un article d’Antoine d’Abbundo 19/03/2019

La France devra-t-elle rendre à l’Europe plusieurs centaines de millions d’euros d’aides au développement rural faute de les avoir utilisés à temps ?

Histoire d’un gâchis annoncé où les défaillances du logiciel Osiris servent de paravent à un grand cafouillage bureaucratique. 

Il y a cinq ans, l’Union européenne a attribué à la France une enveloppe de 713  millions d’euros sur la période 2014-2020 afin de soutenir les milliers de projets portés par les GAL.

Les défaillances d’un logiciel baptisé Osiris – dieu égyptien inventeur de l’agriculture – vont-elles obliger Paris à rendre 650 millions d’euros d’aides européennes à Bruxelles faute de les avoir utilisés à temps ?

C’est la version qu’aimeraient faire valoir les responsables pour expliquer un tel gâchis. (suite…)