Archives d’un auteur

Valentin (Saint)

14 février 2016,

CupidonCe matin sur France-Inter, promo de Patrick Lapeyre sur son dernier livre. La journaliste à la voix florale, Patricia Martin, est amenée à le citer avec l’aphorisme suivant, le désir est plus important que le plaisir.

Sur le coup cette formule m’a bien plu, je me suis dit qu’elle avait de la profondeur. A la réflexion je me suis souvenu de la fable de La Fontaine Le renard et les raisins. Le plaisir serait-il trop vert ? Pas assez facile à concrétiser ? Son histoire, c’est un truc de vieux me suis-je alors dit, c’est pour cela que ça me semble profond.

Charles Ribaut

Le portrait de Dorian Gray Le Lucernaire

14 février 2016,

leportraitdedoriangray-blogimgdansletextepar Michèle Valmont

Adapter un roman en pièce de théâtre est une entreprise toujours périlleuse, surtout lorsqu’il s’agit du Portrait de Dorian Gray, le seul roman d’O. Wilde, lui-même brillant dramaturge. .

Thomas le Douarec s’y est cependant risqué et a relevé le défi avec panache, comme on peut le constater en ce moment au Lucernaire.

Emaillés d’aphorismes percutants, les dialogues sortent directement du roman.

O.Wilde a mis beaucoup de lui-même dans cette oeuvre atypique.A travers ses trois personnages principaux, le peintre Basil incarnant la droiture, le dandy Harry la perversité et Dorian l’éternel masculin, il révèle les facettes marquantes de sa personnalité, évidemment incomprise dans l’Angleterre victorienne. (suite…)

Le nouvel Ecologiste est paru

7 février 2016,

Ecologiste n°46Vient de paraître : le nouveau numéro de L’Ecologiste est disponible en kiosque, sur commande en ligne ou par courrier, six euros port offert.                     Dossier du n°46 : 

Quel est l’état de la planète ? `

Pourquoi en est-on arrivé là ? 

Dans quelle direction se dirige-t-on ? 

Le dossier de L’Ecologiste met en lumière la face méconnue du système, très concrète : l’extractivisme généralisé ; une idéologie du “développement”, qui règne aujourd’hui quasi sans partage à tel point qu’elle n’est souvent pas nommée comme telle ; une main très visible, celle de la dérégulation du commerce. Avec des exemples dans le monde entier, de l’Afrique à la Chine en passant par le nouveau Musée de l’homme à Paris. Une lecture passionnante et indispensable !

Hors dossier: des articles sur de nombreux sujets ainsi que les rubriques habituelles: découverte d’un artiste, présentation des nouveaux livres, tour des revues, portrait, billet d’Alain Hervé…

Quel kiosque près de chez vous diffuse-t-il L’Ecologiste ? Vous pouvez cliquer ici.

Commande et/ou don sur papier libre à adresser avec votre règlement à (nouvelle adresse) :

L’Ecologiste, Bureau B 1397, 60 643 CHANTILLY

Brûler des pneus

6 février 2016,
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par Christophe Chelten
C’est le spectacle pyrotechnique que nous offrent en ce moment les paysans en colère.
Vêtus de gilets fluo ils regardent les colonnes de fumée noire spectaculaires qui s’élèvent au dessus de leur démonstration. Que veulent ils exprimer de cette manière?
Leur désespoir, leur colère, leur impuissance?
Leur cause mérite notre plus grande attention, lorsqu’un paysan se suicide chaque deux jours. L’agriculture est embourbée dans une politique de productivité massive à bas prix et de basse qualité dans laquelle les ont poussés l’Etat et l’Europe.
Cela signifie aussi pollution, infraction à la loi, pulsions infantiles, pour ne pas dire sottise.
Oui manifestez mais exprimez autrement votre colère. N’ajoutez pas l’horreur à l’horreur.
Déversez du fumier, distribuez gratuitement vos invendus, labourez le macadam… restez dans votre registre.

Le recours Hulot

3 février 2016,

par Alain Hervé

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François Hollande  proposerait à Nicolas Hulot de prendre en charge un super ministère, selon un article paru dans Libération. Cela ressemble à l’appel au secours d’un homme qui se noie et recherche une bouée de sauvetage.

Hulot, ce qu’il représente  et ceux qu’il représente ont tout à perdre dans une telle aventure.

Hulot peut devenir président de la République en 2017, si la France se réveille.

Face à une gauche erratique, une droite vieillissante, une extrême droite dangereuse mais porteuse du désespoir populaire, Hulot peut prendre la tête d’une politique totalement nouvelle, qui comprenne les enjeux dramatiques du climat, de la pollution, des migrations, de la crise sociale, de la crise agricole et du reste.

Il jouit d’une faveur considérable auprès des Français. Il a le goût du risque, nous l’avons vu pendant des années au cours de ses reportages. Il est intelligent, nous l’entendons  souvent à la radio et à la télévision exprimer ses observations et livrer ses analyses. Il aime la nature mais pas moins l’homme. Il a fait preuve (suite…)

Spécial Yves Cochet dans “Biosphère”

3 février 2016,

Nous Sauvage, faisons circuler avec bonheur cet entretien de Michel Sourrouille et d’Yves Cochet. Yves Cochet est un de ces écologistes qui s’est lancé en politique pour parler d’écologie, au contraire de tant d’autres qui se sont égarés dans le carriérisme ou ont persévéré dans le gauchisme de papa. Cochet est avec Hulot un des rares qui restent crédibles. A.H.

thMichel Sourrouille : à bientôt 70 ans, est-ce le temps de la retraite ?

Yves Cochet : Depuis mon inscription aux Amis de la Terre en 1972, je n’ai jamais eu l’intention d’arrêter. Je suis toujours au conseil fédéral d’EELV, et 42e sur la liste d’Emmanuelle Cosse pour les régionales. En dernier, mais toujours présent. L’urgence écologique a besoin de nous tous, toujours.

question : La catastrophe est donc en marche. Est-ce bientôt le rôle futur des politiques, comme tu l’as écrit, « de diminuer le nombre de morts ? »

YC : Des intellectuels comme Dominique Bourg ou Bruno Latour sont eux aussi devenus « catastrophistes ». On va tout droit dans le mur, vers le chaos climatique et donc social. Des organismes qui pensent le long terme comme les compagnies d’assurances ou les militaires se préparent au pire. On comprend mieux la gravité de la situation à la lecture de leurs rapports plutôt qu’à la lecture des journaux. Il n’y a pas assez de terres arables et pas assez d’eau pour satisfaire les besoins d’une population en (suite…)

Collapsologie

2 février 2016,

La route John HillcoatSous le titre Faut-il prendre l’effondrement au sérieux ? signé par le journaliste  Hubert Guillaud, un article qui fait le point sur cette question plus que jamais d’actualité.

Les scénarios d’avenir énergétiquement vertueux, qui nous proposent de changer de modèle énergétique pour des solutions plus durables à base de solaire, d’éolien, d’hydraulique, de géothermie… (et parfois encore, non sans polémiques, de nucléaire), comme ceux que nous proposent le prospectiviste Jeremy Rifkin (@jeremyrifkin) dans La troisième révolution industrielle (voir notre article “Nous avons à nouveau un futur”), le spécialiste de génie environnemental de Stanford, Mark Jacobson (@mzjacobson), le stimulant rapport (pdf) de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) ou même le scénario Negawatt sont tous basés sur des déploiements industriels ambitieux en matière d’énergie renouvelable – même si tous évoquent également, d’une manière plus ou moins appuyée, l’exigence à décroître.                             Le problème, c’est le manque de disponibilité et de réserves de ressources en minerai et matières premières – ce que l’on appelle l’épuisement des éléments – pour capter, convertir et exploiter les énergies renouvelables.            Lire la suite ici

65

1 février 2016,
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par Christophe Chelten

Ne jamais oublier que 65 personnes possèdent une fortune égale à la moitié de celle de toute l’humanité. Bon appétit.
Et à propos de 65 savoir que l’on déverse chaque année sur la terre de France 65.000 tonnes de pesticides. Bon appétit et bonne santé !

A ce propos ne manquez pas de regarder demain soir mardi l’émission de la très remarquable journaliste Elise Lucet, sur ce sujet croquignolet.

On vit dans dans une époque extrêmement comique.

Répliques écologiques

30 janvier 2016,

le-discours-d-alain-finkielkraut-a-l-academie-francaise-c-etait-loin-d-etre-barbant,M299462par Alain Hervé

Perplexité en écoutant ce matin sur France Culture l’émission Répliques de notre nouvel académicien Alain Finkielkraut, ancien collaborateur du Sauvage. Deux  philosophes Catherine Larrère et Michel Deguy débattaient sur le thème « Penser l’écologie ».

Et avec quelle autorité mais une grande confusion de pensée. A commencer par l’usage des mots. Michel Deguy a semé le désordre en inventant des formulations ambiguës en opposant le concept de Terre à celui de Planète.

On ne l’avait pas attendu pour dire que la Planète n’était pas en danger et qu’en revanche l’humanité s’était appliquée à mettre en danger sa survie. Heureusement Finkielkraut a largement cité Nicolas Hulot (suite…)