Archives d’un auteur

50 ans du Sauvage: N°7 et 8: Gestion des Forêts | Solaire dans la crise de l’énergie

16 octobre 2024,

Nous continuons notre numérisation des anciens numéros du Sauvage avec le numéro 7 et le numéro 8 de fin 1973.

Replongeons-nous en ce début d’hiver 1973, alors que la presse mondiale est focalisée sur le conflit Israélo-Palestinien et la décision de l’OPEP de quadrupler les prix du pétrole. La “crise de l’énergie” est au centre des préoccupations, d’autant plus que les USA annoncent qu’ils viennent de passer leur pic pétrolier conventionnel en 1971.

Les numéros 7 et 8 du Sauvage sont toujours animés par la dénonciation de pollutions majeures en France et dans le monde, par la société de consommation qui atteint une croissance inégalée. Le Sauvage dénonce les effets sociétaux du productivisme sur la santé physique et mentale.

Le numéro 7, “Le dossier noir de la forêt française” developpe quatre articles sur la gestion des forêts françaises par l’ONF, en décrivant la financiarisation et la mauvaise gestion écologique de l’ONF, notamment les coupes rases, qui sont toujours un scandale écologique récurrent, 50 ans plus tard.

Le numéro 8, “Crise de l’énergie, branchez-vous sur le soleil”, envisage les potentialités futures de l’énergie solaire, un thème qui sera abondament exploré dans les numéros ultérieur : “la crise de l’energie, c’est le premier choc du futur” déclare le rédacteur-en-chef Alain Hervé dans son éditorial.

 

Le Sauvage, numéro 7, Novembre 1973 : Le dossier noir de la forêt française  PDF (25 Mo)

Le Sauvage, numéro 8, Décembre 1973: Crise de l’énergie, branchez-vous sur le soleil. PDF ( 35 Mo)

Habitabilité 3

25 septembre 2024,

Habitabilité 2

29 août 2024,

Habitabilité : nom féminin. Qualité de ce qui est habitable.
Exemple : l’habitabilité de la planète Terre est compromise par les subventions massives à l’extraction de combustibles fossiles (plus de 7000 milliards de dollars dans le monde, 18 milliards d’euros d’exonérations fiscales pour la France seule)

Habitabilité 1

20 juin 2024,

La crise politique française déclenchée par le vote d’extrême droite aux élections européennes se manifeste par des réactions diverses, parfois brutales. Au Sauvage nous ne minimisons pas l’importance du pouvoir d’achat, des affrontements culturels, des guerres en Ukraine et à Gaza mais constatons simplement que la perte d’habitabilité de notre planète passe en premier et devrait guider nos choix électoraux. Le climat est déjà devenu incompatible avec la survie de notre espèce, pour le moment quelques jours par an, en plusieurs endroits peuplés du globe. S’il n’y a plus d’humains vivants, tous nos problèmes sont résolus : vous ne voulez probablement pas opter pour cette solution.
Le Rassemblement national a résolument pris un cap anti-écolo, comme le montre le comparatif dressé par Bloom. Le risque accru de perte d’un milieu pouvant héberger notre espèce a alerté les associations de défense de l’environnement, qui sont sorties de leur réserve habituelle lors d’élections. Nous avons relevé, à part Bloom, les prises de position d’Alternatiba, des Amis de la Terre, de France Nature Environnement, de Greenpeace,
de la Ligue pour la Protection des Oiseaux.
   Que les associations qui auraient pu être mentionnées au même titre pardonnent notre échantillonnage, le message est déjà fort avec les six logos figurant ci-dessus.
La Rédaction

P.S.(ajouté après publication) Un article de Reporterre aborde le même sujet avec plus de nuances et mentionne un plus grand nombre d’associations.

 

 

Aires marines protégées

9 mai 2024,

Un appel de Claire Nouvian, de l’association Bloom :

Aujourd’hui, nous avons décidé de révéler au grand jour les manœuvres anti-écologiques INEDITES de la macronie contre l’océan et les animaux marins.

Attention, ça explose le compteur de l’hypocrisie. Du jamais vu.

Tout commence par une décision du Royaume-Uni il y a près d’un mois : https://t.co/r1CdzBFenI

En conformité avec les recommandations scientifiques, le Royaume-Uni a décidé d’interdire le chalutage de fond dans une partie de 13 de ses aires marines protégées (AMP).

Ces 13 aires marines protégées (AMP) couvrent environ 4 000 km2 et comprennent une biodiversité marine et des récifs coralliens exceptionnels.

Pourquoi interdire le chalutage de fond dans les AMP ? Parce que le chalutage est l’une des pires techniques de pêche au monde : il détruit les fonds marins, les animaux, les juvéniles, les puits de carbone océaniques et le climat. C’est de la déforestation. Une catastrophe. (suite…)

Amicale intergalactique

3 avril 2024,

Dessin de Laurent Davezies

 

Par Gabriel Peynichou

Le but de l’Amicale consiste à mettre en place des outils de communication entre des humains et des espèces douées de raison aussi bien terrestres qu’extraterrestres,

En effet comment prétendre accueillir d’une manière décente des habitants d’une autre planète alors que nous sommes incapables de dire bonjour à un poulpe ?

Et s’il n’y avait que des poulpes… La liste des dits animaux dont nous subodorons l’intelligence est longue : corbeaux, corneilles, dauphins, chats sans compter les insectes ”sociaux” de type fourmis ou abeilles entre autres.

En ce qui concerne les extraterrestres quatre hypothèses sont envisageables :

  • Soit ils sont déjà là et éventuellement depuis longtemps, (oui j’ai toujours su, Olivier tu peux enlever ce déguisement ridicule) avec dans le meilleur des cas la motivation de venir sur terre comme nous nous allons voir des comédies burlesques.
  • Soit suivant l’hypothèse de Stephen Hawking, ils arrivent sur notre planète avec une considérable avance technique sur nous, celle qui leur a permis de faire le voyage. En conséquence, ils nous considèrent comme des sortes de bestioles nuisibles dont on ne peut rien attendre et qu’il faut éradiquer pour rendre la planète habitable.
  • Soit on est trop loin et personne ne va faire un voyage dans la grande banlieue de notre galaxie pour voir des ploucs infréquentables.
  • Soit ils vont venir un de ces jours et en attendant, arrêtons (pas trop vite) les poulpes à la sauce tomate et essayons de communiquer avec eux pour nous préparer.

Ce texte a pour objet de permettre à ceux d’entre nous qui ont une expérience de communication avec des habitants non humains de cette planète  ou d’une autre,  de la partager avec les autres membres de l’amicale. Il suffit pour cela d’en faire un récit.

En attendant d’organiser des grandes rencontres intergalactiques dans les Cévennes, exprimez-vous !

(suite…)

TYFA, l’agroécologie

26 février 2024,

En cette période de Salon de l’Agriculture il nous vient une certaine exaspération d’écouter à la radio ou la télévision des personnalités diverses mentionner au passage ce qui pour elles est une évidence, un consensus : « l’agriculture biologique ne peut pas nourrir le monde, les pesticides sont un mal nécessaire etc… ». Répétons qu’il n’en est rien, que l’on peut arrêter de s’empoisonner et manger en même temps.
La Rédaction

Copie d’une introduction de Pierre-Marie Aubert, ingénieur AgroParisTech :
Les signaux alarmants, en termes de santé et d’environnement notamment, pointant la nécessité d’une transition du système agricole et alimentaire en Europe s’accumulent depuis plusieurs années. Le scénario « Ten Years For Agroecology in Europe » (TYFA) développé conjointement par l’Iddri et le bureau d’études AScA, en collaboration avec un conseil scientifique composé de chercheurs de premier plan, montre qu’une Europe entièrement agroécologique, affranchie des intrants de synthèses et reposant sur un redéploiement des prairies naturelles et sur une extension des infrastructures agroécologiques (haies, arbres, mares, habitats pierreux), pourrait nourrir durablement 530 millions d’Européens en 2050.
Les hypothèses agronomiques testées par cette analyse prospective comparant la situation actuelle à un scénario à 2050 posent de nombreuses questions à la recherche scientifique, par exemple sur le niveau de production ; elles invitent également à une réflexion sur les enjeux politiques de la mise en œuvre d’une telle transition.
La suite ici.

Le témoignage d’un agriculteur

20 février 2024,

La rédaction du Sauvage remercie vivement Jérôme Caillé de nous avoir permis de publier son témoignage. Prenez la peine de le lire entièrement :

Je vous tends la main, pour que vous nous releviez !

Au travers de ce témoignage, j’ai décidé depuis le cœur du système, en toute transparence, de vous partager mon témoignage à travers le fil de l’histoire d’une exploitation, pour vous aider à comprendre le malaise qui touche les agriculteurs bios, et vous faire réaliser que vous avez des moyens, et de nombreux intérêts, à participer à la sauvegarde et à la relance de LA BIO, agriculture décriée, mais d’avenir, car la plus aboutie de tous les modèles agricoles, la plus avancée en terme de transition environnementale, et la plus respectueuse du vivant et de tout ce qui l’entoure, dont vous. Les producteurs bios ont fait le travail que vous, citoyens attendiez de nous mais il a été sapé. Vous allez comprendre, et j’espère que vous allez nous aider à relever les défis.

AGRICULTURE BIO, d’où viens-tu, que fais-tu, où vas-tu ?

Je me suis installé en 2002, sur une ferme de 100 hectares, hors cadre familial, aux sources de la Sèvre Nantaise, dans les Deux-Sèvres, en grande culture conventionnelle, j’ai converti l’exploitation en AB en 2011, après avoir « subi » les conséquences de la crise de 2008-2009, où mes charges d’exploitation avaient été supérieures à mes produits. A l’époque, je trouvais qu’on marchait sur la tête de devoir produire aux prix des cours mondiaux, avec des normes européennes, et une sur-règlementation française : il était impossible dans ce contexte de réussir sans changer de modèle, pour ne plus autant dépendre de ce que des financiers ou la météo, et leurs conséquences à l’autre bout de la planète, impactaient sur mes choix professionnels, mais aussi sur ma santé et/ou celle de mes enfants. Ah oui, je n’ai pas précisé, je suis marié et nous avons contribué au « réarmement démographique », avec 4 enfants.

Sur la ferme, dès 2009, j’ai créé un premier atelier de diversification avec la production sur une petite surface de 200 m² d’énergie photovoltaïque, sur un toit de bâtiment tout juste construit : à l’époque, c’était innovant, aujourd’hui c’est courant. (suite…)

Un communiqué de la Conf

2 février 2024,

Communiqué de presse:  Bagnolet, le 1er février 2024

Faute de réponse sur le revenu paysan, la Confédération paysanne appelle à poursuivre la mobilisation

La question fondamentale du revenu n’étant toujours pas prise à bras le corps par le gouvernement, la Confédération paysanne appelle à poursuivre la mobilisation.

Rien de concret sur le revenu, c’est bien le drame de ces annonces face à une telle mobilisation. Annoncer le « renforcement de la loi Egalim » est une vaste fumisterie. Six ans que cette loi a été votée et le problème serait le manque de contrôle ! Ce qu’il faut c’est l’interdiction d’achat en-dessous du prix de revient de nos produits agricoles. Ce que ne permet pas la loi Egalim.

Pas de remise en cause réelle du libre-échange mais une énième annonce de clauses miroirs promises depuis des années mais qui n’empêchera pas les ravages du libéralisme. Quant au Mercosur, le Premier ministre se contente de redire que la France ne le signera pas « en l’état », alors que ce qu’il faut pour protéger les agricultrices et agriculteurs français comme européens c’est stopper les négociations en cours. Le Premier ministre ne dit rien des autres accords de libre-échange dans les tuyaux (Nouvelle-Zélande, Kenya, Chili) et sans clauses miroirs !

La rémunération indigne, due à un système économique libéral inégalitaire, est le sujet qui mobilise sur le terrain des milliers de paysannes et paysans. Or pour détourner l’attention, le gouvernement a annoncé des reculs inadmissibles pour l’autonomie paysanne, via notamment la promotion des OGM et la poursuite d’un recours massif aux pesticides, et pour l’urgence écologique s’agissant par exemple de la fuite en avant sur la politique de l’eau ou de l’insuffisance de soutien et de reconnaissance des productrices et producteurs engagés dans la transition agroécologique et l’agriculture biologique.

Enfin, l’élevage a besoin de mesures structurelles fortes pour son maintien et sa valorisation. Le Premier ministre se contente d’annoncer une « législation sur la dénomination » de la viande de synthèse alors qu’il faut l’interdire.

Nous restons mobilisés pour arracher un droit au revenu afin de maintenir des fermes et des paysannes et paysans nombreux et rémunérés.

Contacts :

  • –  Laurence Marandola, porte-parole nationale : 06 31 66 10 83
  • –  Véronique Marchesseau, secrétaire générale : 06 98 53 76 46
  • –  Caroline Nugues, chargée de communication : 06 95 29 80 78
    contact@confederationpaysanne.fr       www.confederationpaysanne.fr