Instantanés

17 janvier 2011,

C’est de la poésie. Et en 2010 ! Nous voilà inquiets. C’est un agréable volume à saisir, à parcourir.
Bien, c’est de la poésie. Ca ne fait pas de mal. Ca se lit. Ca se repose comme un vin débouché. C’est écrit par un ami Gabriel.
On y reviendra.
On y revient, c’est illustré de photos de Jean-Michel Fauquet. Des riens, des tout. Des fonds de songes éveillés. Non ce n’est pas illustré : d’un côté les poèmes, de l’autre les photos.
Ca se répond. Ca communique une fois le livre refermé. Ca devient une musique unique.
Ce bouquin prend du poids avec le temps.
On le rouvre lorsqu’on s’en sent capable.
C’est du nanan de vision trouble, extra-lucide.
Voilà une poésie intitulée Chemin .
Par hasard c’est la première.

Entre la mer et les clôtures
Il sépare le temps des villas
De celui des naufrages

Ce n’est rien, c’est beaucoup. Il faut dire que la poésie, ça mérite qu’on s’y arrête.
Qu’on y revienne. Ca fabrique du silence tout autour. Beaucoup de silence. Du silence de première nécessité.
Instantanés de Gabriel Peynichou et Jean-Michel Fauquet. 20€
Editions : pourquoi viens-tu si tard ? œuvre de Frank Berthoux. De la belle ouvrage.
Domenico Cioffarelli l’a rigoureusement traduit en Italien.
On pourra l’emporter outre-mont.

A.H.