par Alain Hervé
Si les écologistes se présentent à la présidentielle, ce ne peut être que pour une seule bonne raison.
C’est pour faire connaître aux électeurs, c’est à dire aux Français ce qu’est l’écologie.
Car ils n’en ont qu’une très vague idée. Soit ils s’imaginent que c’est la défense des petits oiseaux, le végétarisme, les panneaux solaires, l’opposition au nucléaire, aux pollutions, soit une nouvelle utopie de la gauche, soit une croisade virtuiste…
L’écologie c’est, à la lumière des découvertes de la science, la mise en place d’une nouvelle relation entre l’homme et la nature. C’est donc l’abandon de la traditionnelle position prédatrice de l’homme.
L’écologie c’est la découverte et l’étude de la nature dans sa complexité extrême, que nous commençons seulement d’inventorier. C’est l’ajustement du comportement de l’homme à cette complexité. C’est la solidarité de l’homme avec toutes les formes vivantes qui l’entourent, plantes , animaux, micro organismes…
Ce n’est pas évident. Ce n’est pas l’homme et son environnement. C’est l’homme solidaire de son environnement.
Cela implique une nouvelle philosophie, une nouvelle morale… un retournement de nos anciennes philosophies, de nos anciennes morales.
Cela signifie le seul progrès possible.
Ce n’est que très accessoirement un accord politique avec la gauche. Pourquoi? Parce qu’on espère que la gauche est éventuellement plus perméable aux idées neuves, plus généreuse, plus innovatrice… plus intelligente. Cela reste à prouver.
Ce n’est pas évident. Ce n’est même pas évident pour beaucoup de ceux qui se présentent comme les porte parole de l’écologie et qui l’expriment à travers leur seules obsessions.
(à suivre)