Les babas béats de Taddei

2 novembre 2011,

par Alain Hervé

Les babas béats qui se sont produits sur le plateau de Frédéric Taddei sur la 3 , le soir du Ier novembre se sont entrecongratulés, entretutoyés et se sont lavés de l’horrible soupçon de pouvoir apparaître comme des malthusiens. Ils étaient là pour célébrer l’arrivée du sept milliardème être humain sur la Planète Terre.

Seul l’humoriste Gaspard Proust, interrogé ensuite, a trouvé qu’il ne voyait aucun charme à devoir vivre dans l’encombrement et de manquer d’air.

Mais les babas béats ornés de l’étiquette d’économiste, de philosophe, de politologue, d’agronome, de démographe, de psyquelquechose, ont tous considéré que l’espèce humaine pouvait être nourrie sans trop de problèmes même si elle s’accroit encore d’un ou deux milliards dans les années à venir.

Réjouissons nous avec eux de la beauté du spectacle. Le grouillement urbain les comble sans doute. Une visite aux 25 millions d’habitants de Bombay s’impose pour admirer une réussite de l’espèce.  Un milliard d’affamés ne leur semble qu’un détail à régler, sans problème.

Pas une seule fois ils n’ont mentionné l’épuisement des ressources, la surexploitation de la terre, l’empoisonnement des sols et de la mer par les produits chimiques, les déchets, l’augmentation de la radioactivité ambiante, le massacre et l’exploitation des autres formes de la vie…

La planète Terre qui abrite le cancer humain n’est presque plus qu’un champ de ruines. On ambitionne d’exporter notre savoir faire sur la Lune et sur Mars.

Grâce à la science, l’espèce humaine a éliminé la presque totalité de ses prédateurs naturels.

Il ne reste plus qu’un seul prédateur en piste. C’est le plus redoutable. C’est l’homme.

Alain Hervé

Consulter  sur le site du sauvage l’article de Théophile de Giraud:” l’Art de guillotiner  les procréateurs”.

Parmi les autorités convoquées on admire toujours la prestation des démographes, ces pieux adorateurs de la croissance des populations. On pourrait dans le cadre des économies envisagées par l’Etat supprimer les démographes. On ne s’apercevait pas de leur disparition.

A aucun moment de l’histoire de l’humanité on ne notera une amélioration de la civilisation résultant de l’augmentation du nombre des humains.