par Michèle Valmont
Calamity Jane, la pièce de Jean-Noël Fenwick, est actuellement représentée au Théâtre de Paris. Il s’agit d’une adaptation de la vie de la célèbre héroïne du 19ème siècle de l’Ouest américain.
Le spectacle est agréable, divertissant. La mise en scène d’Alain Sachs, vivante, est orchestrée par l’ingénieuse scénographie de Lucie Lelong qui transforme astucieusement les décors afin de suggérer tous les lieux-clichés du Far-West : le saloon, la masure, le désert, le bureau de poste…Les éclairages sont superbes. On se croirait dans Lucky Luke.
Le texte de Jean-Noël Fenwick est plaisant mais n’atteint jamais le charme de celui des « Palmes de Monsieur Schulz ». Les dialogues sont très conventionnels. Certes Calamity Jane est une féministe, incapable de se plier à une vie de famille rangée, prête à abandonner sa fille pour reprendre l’existence aventureuse qu’elle affectionne, qui la mènera jusqu’au cirque de Buffalo Bill puis aux retrouvailles avec son enfant qu’elle n’a jamais cessé d’aimer, mais le personnage est trop haut en couleurs, presque caricatural. Clémentine Célarié excelle dans ce rôle excessif pour lequel elle semble faite : chantant, dansant, caracolant sur son cheval Satan, omniprésente, elle est saoûlante de vie.
Bien secondée par une distribution irréprochable en tête de laquelle on trouve Yvan le Bolloc’h, qui incarne son premier mari Bill Hickock. Avec un cheval vivant sur scène et beaucoup de femmes dans la salle
Un bon moment à partager en famille.
Michèle Valmont