Gilles Lapouge est provençal, algérien, équinoxial, pirate, clausewitzien, égaré, brésilien, gionesque, amical, radiophonique, laborieux, penseur, tireur de marrons du feu… A la suite de quoi il est devenu écrivain. Non je me trompe il est écrivain de naissance.
Il écrit comme un chat, comme un ensommeillé, comme un illuminé. Vous avez lu son « Bruit de la neige » en 1996, vous ne vous en êtes jamais remis. Alors jetez vous dans « le Flâneur de l’autre rive ».
C’est plein comme un œuf de réminiscences, de remembrances, d’explorations, de rencontres avec Amado, Bouvier et Hamsun, avec Titivillus, avec sa sœur qui meurt, avec Tolstoï et bien d’autres.
Ca part en zigzag, mais surtout ça vous manque sous le pied et vous vous retrouvez là où vous n’aviez pas prévu que l’on vous emporterait.
C’est du bonheur de le lire comme un petit matin de printemps. On court à Lapouge quand on a soif. Ses livres sont des sources dans ma bibliothèque. Il y en a qui débitent des fleuves comme « la Bataille de Wagram » ou la « Mission des Frontières » et d’autres des filets d’eau, ce sont mes préférés, comme « Besoin de mirages ». Je reviens y boire tous les… Je ne sais pas cinq ans, plus souvent ? Ca guérit le cœur quand il saigne ou qu’il s’ennuie.
Alain Hervé
André Versaille éditeur