Par Christophe Chelten
On préférerait n’avoir pas à y revenir. C’est une grosse déception à propos de quelqu’un que l’on souhaiterait encourager dans la tâche ingrate qu’il a entreprise de guider la France dans le gâchis économico financier actuel.
Il s’agit de l’affaire de l’ayraultport de Nantes.
Voilà un signal adressé aux Français. Une entreprise inutile, démodée, dispendieuse, nécessitant l’usage de la violence. Entreprise à laquelle on va définitivement l’identifier : « ayraultport ». quels que soient ses autres travaux.
Car il s’agit bien d’un casus ecologicus. Cet engagement précis est synonyme en général de l’hostilité catégorique à toute transition écologique.
Sans parler d’un entêtement puéril à soutenir un projet désuet, par simple vanité personnelle. J’ai gagné na ! Je fais ce que je veux et je vous emmerde.
La nomination d’une pseudo écologiste à la tête du ministère du même nom fait partie de cette vielle conviction. Nous allons éradiquer les écologistes du projet socialiste actuel par tous les moyens. En utilisant la ruse, la duperie, le détour, l’autorité et finalement la violence.
Souvenez vous, en 1981, lors de la campagne électorale présidentielle, Pierre Guidoni, membre de la direction du PS, se déplaça pour apporter la contradiction à Brice Lalonde alors candidat écologiste. Cela se passait à la Fac de Droit de Paris, place du Panthéon.
Guidoni se leva et pâle de rage éructa : « Vous les écologistes, on vous fera disparaître ».
Je crains que le PS n’ait pas changé d’un iota sa position vis à vis des écologistes trente ans plus tard. A l’époque, pour rendre hommage à sa grande intelligence et à sa vision radieuse d’un futur sans écologistes trouble fête, Guidoni fut nommé ambassadeur à Madrid de 1983 à 1985.
Christophe Chelten