Non aux fermes-usines

20 février 2015,

Non à l'industrialisation.redSur le site de la Confédération Paysanne,

Carte de l’industrialisation de l’agriculture : Une dérive destructrice pour les paysans. 19.02.2015

Il y a donc une réelle intention de livrer notre métier aux mains d’industriels plus soucieux de leurs parts de marché que de l’emploi, de l’alimentation ou de l’environnement. L’exemple de la pieuvre Sofiprotéol (avec sa nouvelle entité Avril) est particulièrement parlant. Producteur d’aliments, fournisseur de conseils et de débouchés, financeur, la société du Président de la FNSEA* s’accapare la production et la valeur ajoutée au mépris des paysans. Mais cette carte n’est que la partie immergée d’un énorme iceberg. Quotidiennement, les paysans sont poussés par la profession agricole, les banques et les politiques vers l’agrandissement, la modernisation à outrance et la déconnexion de leur métier, accentuant leurs difficultés.

carte fermes-usinesAvec des paysans plus fragiles, qui deviennent les travailleurs à façon de l’agro-alimentaire, et moins soutenus par les pouvoirs publics que les projets industriels, le calcul est vite fait. Sous couvert d’une prétendue compétitivité, le gouvernement fait le choix d’une agriculture de production sans producteurs, à quoi s’ajoute un déni des préoccupations environnementales et climatiques.

Pourtant, les solutions existent avec l’agriculture paysanne, autonome, relocalisée, respectueuse de ses travailleurs. C’est pour eux, avec le soutien d’une large majorité des citoyens, que la Confédération paysanne poursuit son combat.

 

Une dépêche de l’AFP datée du 22 février 2015 permet d’enrichir ce communiqué en lui donnant une respectabilité démocratique :

Une écrasante majorité de Français (87%) souhaitent que la politique agricole favorise les «petites exploitations qui privilégient la qualité des produits» tandis que 52% jugent les agriculteurs «pollueurs», selon un sondage Odoxa publié dimanche dans Le Parisien.

Selon cette enquête d’opinion publiée au lendemain de l’ouverture du Salon de l’Agriculture, 70% des sondés estiment que l’agriculture est un secteur dont le développement doit être prioritaire pour la France, et 76% pensent qu’il faut «continuer à la subventionner pour maintenir une France rurale».

Mais 87% veulent donc que l’agriculture française donne la priorité aux «petites exploitations qui privilégient la qualité des produits», contre 12% qui sont plutôt favorable aux «grandes exploitations qui privilégient la quantité pour rester compétitives».

Les Français expriment par ailleurs de sérieuses réserves sur le respect de l’environnement par les agriculteurs : 52% les jugeant «pollueurs», 64% estimant que la profession n’est pas suffisamment attentive à l’environnement et 51% pensant qu’elle n’accorde pas assez d’attention à la sécurité sanitaire.

Enfin 82% des Français ont une bonne opinion globale de la profession, jugée «utile» à 96%.

L’enquête a été réalisée par internet les 19 et 20 février auprès d’un échantillon (méthode des quotas) de 1.002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.