par Alain Hervé
Dans ma famille on prononçait cette vieille locution française, lorsque mon grand-père arpentait le plancher craquant de son appartement dans un va et vient silencieux. Il avait conservé cette pratique de son passé maritime. Il avait dans sa longue carrière de capitaine au long cours, de cap-hornier, dû souvent parcourir l’espace restreint de sa passerelle pour se dégourdir les jambes, pour calmer son angoisse des attaques des sous-marins allemands, pour réfléchir, méditer, ne penser à rien.
Faire les cent pas, cela signifie prendre de la distance, de la hauteur, s’isoler. (suite…)








