Archives d’un auteur

Attention écocide !

10 octobre 2017,

Le Roundup® et le glyphosate qu’il contient ne sont pas seulement des cancérigènes probables. Leurs multiples actions sur les écosystèmes en font les agents d’un formidable écocide contemporain. Vous pouvez vous en convaincre en lisant le livre publié par Marie-Monique Robin. Vous pouvez agir aussi en l’aidant à diffuser le film tiré de ce livre par votre participation citoyenne.

Presque 10 ans après « Le Monde selon Monsanto », pourquoi y revenir ?
Parce que dans ce film uniquement consacré au Roundup®, on verra qu’il n’est pas un simple poison, mais un produit à effets multiples : cancérigène, perturbateur endocrinien, mutagène et chélateur de métaux, il prépare un scandale sanitaire dont la magnitude pourrait être supérieure à ce qu’a produit l’amiante, car le glyphosate (la substance active de l’herbicide) est partout : dans l’eau, l’air, la pluie, les sols et les aliments. Du Nord au Sud de la planète, on verra que l’herbicide-qui-tue-tout (son surnom en espagnol) rend malades ou tue les sols, les plantes, les animaux et les humains. Il détruit durablement les écosystèmes en affectant les organismes vivants, avec des conséquences en chaîne jusqu’aux êtres humains, ce qui est la définition même du crime d’écocide.
Parce qu’il ne s’agit pas seulement de dénoncer : alors qu’agences internationales et gouvernements s’avèrent inopérants, l’initiative du Tribunal International Monsanto montre que témoins, victimes, experts, ou simples citoyens… ont su s’emparer de cette question, jusqu’à obtenir un avis juridique qui pourrait infléchir le droit international : faire reconnaître le crime d’écocide afin de pouvoir poursuivre au pénal les dirigeants des firmes dont les activités à grande échelle menacent la sûreté de la planète.
Derrière des produits bénins qui se trouvent encore dans les rayons des jardineries : un scandale sanitaire majeur… mais un début de condamnation devant la justice des hommes : pour en savoir plus, et pour le faire savoir autour de vous, soutenez ce film.
Pré-achetez le DVD et bénéficiez d’une édition spéciale qui sera envoyée à votre adresse au moment de la sortie télé.
 En souscrivant vous aurez accès à l’Espace Membres et vous recevrez les échos de la production au fil des mois.

Le Sauvage

La putain du dessus, à la Huchette

6 octobre 2017,

Par Michèle Valmont

Oui, le théâtre grec existe toujours ! Le Théâtre de la Huchette en donne une preuve éclatante en montant « La putain du dessus » de Antonis Tsipianitis -auteur contemporain qui se joue depuis des années à Athènes-, dans la traduction de Haris Kanatsoulis.

Hiératique dans son élégante robe noire, Erato revient des funérailles de son mari dans son appartement athénien en (suite…)

Allègement de l’ISF

30 septembre 2017,

Vu sur le site du NouvelObs :

La “théorie du ruissellement” n’existe pas. Aucun économiste n’a jamais développé l’idée selon laquelle il serait bon pour l’économie d’augmenter la richesse des plus fortunés (sous forme de baisse d’impôts par exemple). Et il est très étonnant de voir les lieutenants d’Emmanuel Macron, depuis leur forteresse de Bercy, justifier la quasi-suppression de l’ISF en recourant à ce type de logique. Ecoutez Bruno Le Maire sur BFMTV :

Nous disons : ‘l’économie française a besoin de capital’, eh bien, on taxe moins le capital. Nous disons ‘l’économie française doit investir’, nous lui donnons les moyens d’investir.
Même si le mot “ruissellement” n’est pas prononcé, c’est bien l’idée. On allège la fiscalité des riches, ils investiront, et cela développera l’emploi et au final le bien-être de tous les Français.

relevé par Charles Ribaut

L’art d’être libre dans un monde absurde

29 septembre 2017,

Il vient de paraître ! Le best-seller de Tom Hodgkinson L’Art d’être libre a été salué dès le jour de sa parution par la presse française, avec notamment deux pages dans L’Obs et autant dans Libération.
Hodgkinson fait brillament revivre toute la tradition intellectuelle qui donne la primauté à l’art de vivre, à la créativité, à l’oisiveté (qui n’est pas l’inactivité !) sur le mercantilisme. Avec les auteurs classiques, les anarchistes, les médiévaux, les écologistes, les situationnistes… Avec un humour irrésistible notent tous ses lecteurs – un humour so british, bien sûr. Un livre dont on peut dire qu’il est « un des manifestes les plus amusants, provoquants, originaux, subversifs, et, vraiment, essentiels de notre temps.» (Time Out) Ou alors : « Un véritable manifeste de résistance au monde contemporain. » (The Guardian). Bref : un livre vraiment original pétri de références littéraires, historiques, philosophiques, où l’auteur ne campe pas sur un Olympe lointain mais relate également quelques  expériences personnelles. Un livre sans aucun équivalent en langue française. Un livre profondément joyeux pour nous aider à (re)devenir des esprits autonomes, libres et créatifs. Diffusé par L’Ecologiste, en ligne ou par courrier.

Sympathique et enfantin Hockney

25 septembre 2017,

par Alain Hervé

Je l’ai déjà observé, les expressions artistiques d’une époque sont le miroir de cette époque. Hockney tel qu’exposé à Beaubourg,  y participe à sa manière. Il peint une vision privilégiée du monde dans le-quel il vit. Aucun drame en vue . Une fascination récurrente pour les postérieurs blancs d’adolescents dans des piscines parfaitement chlorées. Ce qui donne ces moments de grâce que l’on retrouve animés dans son film : A bigger splash.

Pourquoi pas? Cette peinture gaie, colorée, ensoleillée raconte un monde enfantin peuplé de jeunes garçons et de vieux mécènes joliment portraiturés. La nature tropicalisante vue du balcon rappelle les jungles du douanier Rousseau en moins onirique.

Mais on ne va pas reprocher à Hockney de ne pas se joindre au choeur des pleureuses et des coupables qui tartinent les toiles et les écrans de leurs sanglots et de leurs névroses. Il est le peintre d’une joie de vivre et de jouir. C’est reposant même si c’est irresponsable aux yeux de certains. Ses animations lentes d’un chemin de forêt  vu par neuf caméras aux quatre saisons méritent une médaille en chocolat.

Le ministre n’aime pas le bio

23 septembre 2017,

Le nouveau ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, a annoncé mi-septembre la suppression du dispositif d’aide aux agriculteurs biologiques certifiés, dite « aide au maintien ». Cette décision résulte d’abord de l’inconséquence du gouvernement précédent dans la planification budgétaire des aides agricoles, dont l’actuel ministre a inconfortablement hérité. Mais elle traduit également un manque de courage politique du gouvernement actuel, car les sommes concernées (quelques centaines de millions d’euros) sont un grain de sable dans l’océan des récents cadeaux fiscaux. Elle était hélas prévisible depuis le début de l’été, et nous étions nombreux à l’avoir lue en creux dans les déclarations de Stéphane Travert depuis deux mois, malgré ses dénégations officielles. Au-delà du signal catastrophique qu’elle envoie au monde agricole, cette suppression témoigne d’un véritable déni des distorsions de concurrence titanesques qui pèsent sur l’agriculture biologique. Elle relève d’une vision néolibérale caricaturale (et totalement fantasmatique, car contredite quotidiennement par la réalité) et d’une grave incompréhension des mécanismes socio-économiques en jeu dans l’activité agricole.   Lire la suite ici.

Reporterre n°136

23 septembre 2017,

La sélection hebdomadaire de Reporterre n°136
« Fainéant, cynique, extrême » : il abandonne les nanotechnologies pour vivre dans une yourte

Risques pour la santé et pour l’environnement, la pilule contraceptive en question

Huit idées concrètes pour créer des emplois sans casser le Code du travail

Hydrocarbures : le gouvernement a plié devant les intérêts miniers

90 entreprises sont responsables de 50 % du réchauffement climatique

Travestissement social

22 septembre 2017,

par Alain Hervé

A la veille des sénatoriales, je crains de devoir reconnaître dans le positionnement des candidats le complexe originel de ceux qui ont entraîné l’écologie en politique dès les années 70. Le Sauvage en fut un exemple en allant se nicher à gauche chez le Nouvel Observateur.

C’était déjà la crainte d’apparaître comme réactionnaires pour ne pas commencer leur analyse par l’aspect social de la situation.

L’écologie pour être reconnue comme de gauche devait se prétendre d’abord sociale et seulement ensuite écologique.

Pesanteur historique et conformisme intellectuel, pour ne pas dire puérilité.

On peut comprendre la douloureuse constatation de l’indifférence de la nature aux conquêtes sociales.

La nature n’est ni compatissante, ni juge des aménagements entre classes sociales. La nature n’a pas lu Marx. (suite…)

Hommage aux palmiers, chronique d’une agonie

21 septembre 2017,

 ART CONTEMPORAIN & MONDIALISATION

En collaboration avec la Galerie Bugada & Gargnel, cette rétrospective (en cours de publication) se propose de traiter du palmier comme emblème et victime de la mondialisation. Autour de cette plante Leitmotiv, elle présentera un panorama de la scène artistique contemporaine.

Source de l’illustration

UNE VICTIME ANODINE DE LA GLOBALISATION. Comme l’écrivait récemment Jean-Max Colard: “kitsch à Miami, exotique à Cannes où il donne à la Croisette un faux air d’Hollywood, signe d’une uniformisation croissante du paysage urbain et du climat réchauffé de la planète, le palmier se trouve aujourd’hui déplacé, transplanté en tous sens: dénaturé. S’il fut porteur d’un rêve d’évasion moderne, il paraît aujourd’hui entaché de colonialisme. Crevant sur place [attaqué par des ravageurs introduits par un commerce dérégulé], il est une victime anodine, une figure agonisante de la globalisation.” (suite…)