Le nouveau ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, a annoncé mi-septembre la suppression du dispositif d’aide aux agriculteurs biologiques certifiés, dite « aide au maintien ». Cette décision résulte d’abord de l’inconséquence du gouvernement précédent dans la planification budgétaire des aides agricoles, dont l’actuel ministre a inconfortablement hérité. Mais elle traduit également un manque de courage politique du gouvernement actuel, car les sommes concernées (quelques centaines de millions d’euros) sont un grain de sable dans l’océan des récents cadeaux fiscaux. Elle était hélas prévisible depuis le début de l’été, et nous étions nombreux à l’avoir lue en creux dans les déclarations de Stéphane Travert depuis deux mois, malgré ses dénégations officielles. Au-delà du signal catastrophique qu’elle envoie au monde agricole, cette suppression témoigne d’un véritable déni des distorsions de concurrence titanesques qui pèsent sur l’agriculture biologique. Elle relève d’une vision néolibérale caricaturale (et totalement fantasmatique, car contredite quotidiennement par la réalité) et d’une grave incompréhension des mécanismes socio-économiques en jeu dans l’activité agricole. Lire la suite ici.
Le ministre n’aime pas le bio
23 septembre 2017, La RédactionSur le blog de Jacques Caplat en date du 22 Septembre 2017, sous le titre Suppression des aides au maintien de la bio : une décision désastreuse