Le Théâtre 14, toujours avide de nouveauté, monte pour la première fois à Paris “Le banquet d’Auteuil” de Jean-Marie Besset. Cette fiction historique met en scène un Molière vieillissant qui, lassé des infidélités de sa femme, se réfugie dans sa maison d’Auteuil en compagnie de son fidèle ami Chapelle et de son jeune…protégé, le comédien Michel Baron. Molière révèle à son confident sa passion dévorante pour le jeune homme. Cet amour, longtemps occulté, parait attesté par divers témoignages. Pour ceux qui l’ignoraient, il jette un éclairage nouveau sur la personnalité du dramaturge.
Chapelle prend cet aveu à la légère et, fêtard impénitent, convie à Auteuil un groupe d’artistes et d’écrivains libres penseurs et jouisseurs: Lully, Dassoucy, Nantouillet et quelques autres se chamaillent, sous la houlette du fantôme de Cyrano de Bergerac.
Un banquet s’organise, suivant la tradition de Plutarque ou Platon, on philosophe, les bouchons sautent, les boutons aussi; on se livre à des jeux érotiques et musicaux, on met en scène un jugement de Pâris au masculin où la nudité triomphante des (suite…)
Archives d’un auteur
Le banquet d’Auteuil, Jean Marie Besset, Théâtre 14, Paris
22 mars 2015, La RédactionOpération d’intérêts
22 mars 2015, La Rédaction
Sur le site de notre excellent confrère Reporterre (gratuit mais qui ne vit que par votre souscription), près de Nice, un immense gaspillage de terres fertiles se prépare, sans souci de l’avenir. Le 20 mars 2015, par Mathilde Gracia
Entre mer et montagne, la plaine du Var, ancien potager de la Côte d’Azur, a souffert d’une urbanisation effrénée. Christian Estrosi, député maire de Nice, mène aujourd’hui un projet estampillé écologique qui vise à bétonner encore davantage au nom du développement durable. La mer d’un côté, les sommets enneigés de l’autre, aux abords de Nice, la plaine qui longe le Var offre un paysage grandiose. Depuis un point de vue, Monique Touzeau, la présidente du collectif associatif pour des réalisations écologiques (CAPRE 06), montre aussi les centres commerciaux installés le long du fleuve et une grande zone industrielle. Malgré tout, lorsqu’elle regarde cette vallée, Monique voit les zones Natura 2000 à protéger et les dernières terres agricoles de la Côte d’Azur à sauver.
D’autres y voient la possibilité d’étendre la ville de Nice et son rayonnement économique. (suite…)
Pub non merci
17 mars 2015, La RédactionTrois ingrédients sont nécessaires pour que la société de consommation puisse poursuivre sa ronde diabolique : la publicité, qui crée le désir de consommer, le crédit, qui en donne les moyens, et l’obsolescence programmée des produits, qui en renouvelle la nécessité. Ces trois ressorts de la société de croissance sont de véritables pousse-au-crime. Voici quelques repères pour vous permettre d’agir à bon escient contre l’agression publicitaire avec l’association R.A.P. (résistance à l’agression publicitaire).
Manifeste du RAP contre le système publicitaire
– OMNIPRÉSENTE ET MANIPULATRICE
Quelqu’un qui souhaite vivre en société ne peut pas échapper à la (suite…)
Les Magnolia soulangeana sont éclos
17 mars 2015, La Rédaction
Depuis cinq ans, chaque année, nous observons (de manière non scientifique) cette éclosion du printemps. Ici dans le jardin du Palais-Royal à Paris.
Pour le moment elle se produit toujours à la même date, à quelques jours près. Ce n’est donc pas encore un signal significatif du changement climatique.
Réjouissons nous encore de ce miracle naturel.
Le Sauvage
L’Écologiste est paru
17 mars 2015, La Rédaction
Trimestriel, en Angleterre depuis 1970, en France depuis 2000. Le nouveau numéro de L’Ecologiste est en kiosque
- Un numéro exceptionnel. Alors que le Parlement veut relancer le nucléaire sous couvert de “transition énergétique” (sic), sans diminuer d’un seul watt la capacité nucléaire française, le dossier de L’Ecologiste fait le point. Quelle est la probabilité d’accident ? Le véritable état du parc nucléaire dans le monde ? Ses coûts ? Peut-on gérer les déchets ? Peut-on faire confiance aux normes radiologiques ? Que se passe-t-il au Japon ? Que se passe-t-il en Allemagne ? Indispensable ! Avec de nombreux articles hors dossier, sommaire complet en ligne, avec achat en ligne possible (port offert).
- Dans quel kiosque trouve-t-on L’Ecologiste ? Vous pouvez le savoir en allant sur notre site, en cliquant sur “kiosque” et en indiquant la commune souhaitée : vous saurez quels sont les kiosques qui diffusent l’Ecologiste dans cette commune. (suite…)
Marie Tudor de Victor Hugo, théâtre de La Pépinière
16 mars 2015, La RédactionElle crie, menace, supplie, se lamente, charme, caresse, griffe, condamne, pleure. Elle, c’est Christiana Reali dans Marie Tudor de Victor Hugo à La Pépinière théâtre. Eblouissante de naturel, cette magnifique comédienne, trop rare à nos yeux (mais le rare est le bon) justifie à elle seule qu’on aille voir cette pièce divertissante mais bourrée d’excès verbaux et théâtraux. Complots, trahisons, passions exacerbées, on baigne dans le romantisme le plus extrême.
Demeure un beau personnage de femme, la reine Marie Tudor, si humaine dans ses contradictions, écartelée entre son amour et la raison d’état, particulièrement dans la rare scène finale où on la voit avec sa rivale Jane – incarnée par Jade Fortineau- redouter la mort de leur amant.
La distribution (douze comédiens, dont certains en alternance) est homogène; la mise en scène de Philippe Calvario, bien que polluée par de vulgaires chansons accompagnées à la guitare électrique, est efficace et sincère. Malgré ses faiblesses, cette pièce n’en est pas moins une belle fresque historique qu’on découvre ou redécouvre avec plaisir.
Michèle Valmont
La Pépinière théâtre: 01 42 61 44 16
Perrichon voyage toujours, Théâtre La Bruyère
16 mars 2015, La RédactionEn transposant l’histoire de Monsieur Perrichon, le personnage emblématique de Eugène Labiche, au XXI ème siècle, Gérard Sibleyras prenait le risque que les personnages ou les situations aient pris un coup de vieux.
Il n’en est rien: Perrichon, riche homme d’affaires vaniteux, assoiffé de reconnaissance sociale et assez sot, se révèle intemporel, et ses rapports aux autres entièrement d’actualité.
Au lieu de séjourner près de la Mer de Glace, le voici en famille sur une plage de Saint Barth. Sa fille est courtisée par deux jeunes gens. L’un, honnête et sincère, sauve Perrichon d’un accident de planche à voile, l’autre, flatteur et roué, s’arrange pour être secouru lors d’une plongée sous-marine. Et Perrichon de repousser le premier, témoin de ses faiblesses, pour s’enticher du second qui l’a transformé en héros. Rien que de très humain dans tout cela.
Le texte, plein de drôlerie, est irrésistible dans les situations cocasses. On y retrouve (suite…)
1001 grammes, film norvégien de Bent Hamer
15 mars 2015, La RédactionC’est net, c’est froid, c’est triste, c’est beau comme une Norvège fantasmée. L’actrice Ane Dahl Torp exprime à la perfection le drame de la réussite matérielle. Son visage est un drame à lui seul. Son entreprise de vérification du kilo étalon norvégien est un voyage au coeur de l’absurde. Il devient un numéro comique involontaire ou volontaire?
Jusqu’à la rencontre avec un scientifique français en rupture de recherche, interprété très justement par Laurent Stocker. Commence une irruption de la tendresse pour terminer ce film intelligent, aux images parfaites sur une partition musicale au gramme près.
Ça mérite le détour.
Biodiversité
15 mars 2015, La Rédaction
Sur le site de Libération économie le 13 mars 2015, sous la signature de Coralie Schaub , un article intitulé
“La biodiversité en voie de réapparition à l’Assemblée”
Le premier projet de loi sur le sujet depuis 1976, présenté lundi, est encourageant. Tel un gastéropode rhumatisant, il a pris son temps. D’abord prévu pour l’automne 2013, le projet de loi sur la biodiversité arrive enfin lundi à l’Assemblée nationale, qui l’examinera en première lecture jusqu’au 19 mars. Le sujet étant négligé car peu compris – voire pas du tout -, il a eu un mal fou à se frayer un chemin dans le calendrier législatif. Pourtant, il est majeur. Au moins autant que le climat, les deux étant d’ailleurs en partie liés.
Préserver la biodiversité, c’est préserver les humains
C’est simple, sans biodiversité, pas d’humanité. Quand on comprend qu’il ne s’agit pas de sauver les ours blancs, les pandas roux, tel papillon ou telle fleur au nom improbable, mais bien de garantir l’avenir de notre espèce, (suite…)




