Droit de la Terre et Droit Organique

28 janvier 2018,

par Michel Courboulex dit Courbou

Basique.

Il existe un Droit International, un Droit Constitutionnel, un Droit Civil, Un Droit Commercial, qui règlent les vies de 7,7 milliards d’êtres humains. Or, Homo sapiens a recensé à ce jour huit millions d’autres espèces peuplant notre planète…

Les microbes constituent une bonne part du poids de votre corps, nous sommes tous des Alien ! Chacune et chacun d’entre-nous vit en parfaite symbiose avec un microbiote comprenant des milliers d’espèces, tout aussi respectables que la nôtre.

La Fontaine avait tort de croire, et raison de dénoncer, que la loi du plus fort est toujours la meilleure. C’est la loi du plus sympathique qui règne dans la nature, la symbiose ! (1)

Et Hobbes se trompait en prétendant que l’homme est un loup pour l’homme. Le loup est bien plus civil avec ses congénères que nous.

Toutes les espèces sont sociales et adaptatives. Savez-vous que les pissenlits, en quelques années, se sont adaptés à la fréquence des tontes et se sont nanifiés pour se reproduire et fleurir avant que n’arrive le fléau de la tondeuse qui fait vroum-vroum et qui pollue autant que des milliers de voitures ? Comme le dit Orelsan :

Simple
Notre univers a 13,7 milliards d’années. Quand à notre multivers probable, on n’en sait absolument… rien, mais on cherche, comme l’éléphant cherche les points d’eau… et les trouve.
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Ursula Le Guin est morte

25 janvier 2018,

Saluons la disparition à Portland, Oregon, à 88 ans d’une très grande dame qui a mis sa science de linguiste et d’anthropologue et sa plume d’écrivain au service d’une imagination à la taille de l’univers. Parmi les titre d’une immense oeuvre signalons la trilogie de Terremer, La Main gauche de la nuit, Le Nom du monde est forêt, Les Dépossédés…

Entrez ou retournez dans ces livres résonnants comme des cathédrales, faites sauter les verrous de votre imaginaire, saluez une écologie cosmique en compagnie d’Ursula.

On la classe en général parmi les auteurs de science fiction, elle me semble plutôt avoir écrit dans le genre “fantastique”. Pour notre bonheur. Je relis en ce moment Terremer. Je suis trente ans plus tard ému, subjugué par la force spirituelle qui émane de ces textes.

Un admirateur Alain HERVE

L’Iliade au Lucernaire

25 janvier 2018,

Par Michèle Valmont

N’en doutez plus : la guerre de Troie a bien eu lieu, et même elle se déroule presque tous les soirs au Lucernaire, à travers une adaptation de l’Iliade… en une heure et quart !

Dans une traduction de Jean-Louis Backès, qui respecte au mieux la langue présumée d’Homère, deux comédiens, Damien Roussineau et Alexis Perret, mettent en scène et incarnent à eux seuls les dizaines de protagonistes de cette confuse épopée qui berça notre adolescence.

Retrouvant dans un grenier des ustensiles hétéroclites, deux frères décident de reprendre leurs jeux d’enfants : balais, brosses, rideaux, poubelles, pots pour bébés, chaussettes ou cageots deviennent armures, lances, péplums, boucliers ou murailles. On se divertit beaucoup de l’utilisation hautement imaginative de tous ces objets mais attention il ne s’agit pas ici d’une parodie burlesque : les thèmes essentiels de l’Iliade sont repris dans les dialogues serrés et le rythme trépidant de l’action : courage, amitié, amour, trahison, de l’enlèvement d’Hélène à la mort d’Hector, sous l’égide des dieux de l’Olympe, la guerre de Troie se déroule, passionnante malgré une légère monotonie due à la succession des épisodes répétitifs des combats.

Roussineau et Perret sont époustouflants. Comédiens acrobates, ils se battent, cascadent, chevauchent, se trucident à qui mieux mieux. Passant en un clin d’œil d’Apollon à Achille, d’Agamemnon à Thétis, d’Athéna à Patrocle, de Poseïdon à Jupiter, en revêtant un simple élément de costume, ils arrivent par leur ardeur et leur enthousiasme à subjuguer le public.

Bel exploit d’acteurs qu’il ne vous faut manquer sous aucun prétexte.

M.V.

Lucernaire : 01 45 44 57 34

 

Gymnastiques…

22 janvier 2018,

Le soufi, près de mon banc habituel où je me suis installé pour lire quelques soties de Gilbert Lascault, le soufi donc, tourneur, a remplacé monsieur Bô, le taoïste malicieux qui taï-chisait cet automne, question de saison…
Bientôt ce sera le moine zen et ses retours de bâton, puis l’été, les capoeiristes, les marcheurs nordiques, l’école de tabla blabla, et les ébats galants des dames du bois.
Mais j’aurai déjà quitté mon banc pour un autre, plus tranquille, j’y lirai « Belle lurette » de Jacques Perret ou les derniers poèmes d’Eric Poindron.

Chiens assis…

20 janvier 2018,

En architecture, le « chien-assis » est l’équivalent d’une « lucarne retroussée » ou d’une « demoiselle ».

Mainate

19 janvier 2018,

 

 

 Jardin Botànico de Caracas.

Varans antiques et fripés dans le soleil.      Tintamarre des aras et des Kalaos

Jambes fuselées
la jeune fille passe
un mainate siffle
Elle se retourne
puis disparait
dans la lumière

NDDL et la démocratie

18 janvier 2018,

Sondage Elabe pour BFM TV

Par Ghislain Nicaise

Parmi les réactions hostiles à la décision gouvernementale sur le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes (NDDL) on relève souvent l’expression de déni de démocratie. Ce déni serait celui de l’opinion des élus locaux d’une part (rappelons que le président de l’Assemblée nationale, hostile au projet, en fait partie) et surtout de la consultation (parfois qualifiée de référendum) organisée le 26 juin 2016 pour les 975 000 électeurs du département de Loire-Atlantique.
La moitié de l’électorat s’était déplacé et 55 % de cette moitié avait voté oui en faveur du projet. A Notre-Dame des Landes la participation avait été massive et le non avait recueilli les trois quarts des votes. A Nantes, la principale ville concernée, dont la maire déplore aujourd’hui la pollution sonore de l’aéroport en service, le vote avait été presque 50/50 (à 100 voix près).
Nous avions dénoncé en son temps (voir Zadistes et Voltaire) cette consultation dont le périmètre avait été soigneusement choisi après enquête des services de renseignement. Les bureaux de vote environnant le projet étaient hostiles à NDDL. Il fallait noyer ces votes hostiles avec des votes favorables. En étendant la consultation au département de Loire Atlantique tout en la restreignant à ce seul département le gouvernement Valls comptait que la réponse serait positive. Ce périmètre ne comprenait pas, loin de là, toute la population directement concernée comme d’ailleurs le clament actuellement les partisans frustrés du projet, qui s’apitoient sur le sort de l’Ouest délaissé par le gouvernement parisien. Sauf erreur, aucun sondage n’a été porté à la connaissance du public sur l’opinion de cette région Ouest concernée.
Je n’ai pas non plus retrouvé de sondage national sur le sujet, il y en a probablement eu à l’époque mais un sondage Elabe pour BFM TV, fait hier après la décision d’arrêt du projet par le gouvernement, donne 74 % en faveur de cette décision. On peut difficilement reprocher à un gouvernement d’agir en conformité avec l’opinion publique, même si parfois bien entendu l’opinion peut se tromper.

Les « écolos » pour NDDL

11 janvier 2018,

Ouest-France.d.r.

Par Ghislain Nicaise

Ce matin attablé devant mon fidèle ordinateur, je tombe sur une information surprenante parue dans Ouest-France sous le titre
Notre-Dame-des-Landes : des écolos pour le transfert
Titre choc !

Bon, ils ne sont que trois mais leurs visages de vieux soixante-huitards hirsutes atteste indiscutablement de leur qualité d’écolo, au moins pour le lectorat non endurci. Je peux témoigner par ma propre réaction que cette qualité d’écolos donne beaucoup plus de force à leur démarche. Après tout, pourquoi pas, il y a bien des écolos pro-nucléaires (voir ici ) mais au moins eux ont l’excuse d’être trop conscients de l’urgence climatique. Il est vraisemblable que ce sont les trois seniors eux-mêmes qui se sont attribué la qualité d’écolo, le journaliste n’y est probablement pour rien. Quand on sait que même le président de l’Assemblée nationale, élu de la région nantaise et considéré comme un déserteur de l’écologisme par nombre de ses anciens camarades d’EELV est contre le projet de Notre-Dame-des-Landes !
Ma première réaction a été de lire les noms de ces trois promoteurs d’aéroport, ils ne me disent rien mais, même si nous sommes peu nombreux, je ne connais pas tous les vieux écolos, surtout dans le lointain ouest. Ensuite j’essaye de savoir quels faits d’armes, quels écrits, quels sit-ins, quels fauchages d’OGMs leur ont valu leurs galons. L’un d’entre eux était pilote de ligne, un deuxième cadre à Aéroports de Paris et il semble qu’ils aient été pendant un temps membres des Verts et/ou d’EELV, le troisième n’a pas cotisé au parti mais a été « ingénieur conseil en écologie urbaine, environnement et aménagement ».
Au delà du coup médiatique, que ces trois partisans du progrès aéronautique aient ou non triché avec leur CV, ils nous rappellent que même parmi les écolos, il y en a qui croient que le futur sera une prolongation du passé et qu’une croissance infinie est possible dans un monde fini. Il y a encore un effort pédagogique devant nous.
G.N.

L’Homme de la Terre

11 janvier 2018,

Nous avons reçu au courrier ce film étonnant qui date d’il y a dix ans et qui n’a pas été diffusé en France. Nous vous en reparlerons. Le Sauvage

https://youtu.be/LHdsMXEwLNE