reprint Le Sauvage, 1er mars 1979
Pour célébrer la nouvelle année nous publions une seconde fois ce texte prophétique datant d’il y a trente cinq ans dans le fameux numéro 63 du Sauvage consacré à “l’Amour”. Même si on peut y apporter une distance critique. Ceux qui prétendent représenter aujourd’hui l’écologie devraient le lire très attentivement.
On se souviendra à cette occasion que l’Ecologiste qui paraît chaque trimestre continue de proposer une vision large et pratique de l’écologie dans l’esprit de son fondateur. A.H. pour Le Sauvage
par Edouard Goldsmith
Il ne s’agit pas de la réclamer mais de la construire. Elle implique un renversement total des valeurs morales, sociales et politiques dans lesquelles nous sommes enfermés.
Notre société est incapable de résoudre les problèmes qui l’assaillent et qui ne cessent de s’aggraver en dépit des efforts de nos scientifiques, de nos technologues et de nos industriels. Nous sommes enclins à croire que nos échecs sont imputables à une mauvaise application des mesures que nous adoptons, alors qu’en fait, ce sont les mesures elles-mêmes qu’il convient de remettre en cause. À la vérité, nos problèmes sont dans une large mesure les symptômes de la désintégration des systèmes biologiques et sociaux qui constituent la biosphère, le monde des êtres vivants.
Ce portrait de Teddy Godsmith, mort en 2009, est un hommage qui lui a été rendu par le peintre Martin Jordan en 1999. Il l’a intitulé « Illusory portrait » dans le style du XVIe siècle à la manière de Giuseppe Arcimboldo. Il est composé d’oiseaux, de lézards, de tortues, d’agoutis, de mer et de ciel…
La criminalité, la délinquance, la toxicomanie, l’alcoolisme, les enfants (suite…)