Un inédit de Jean-Jacques Rousseau

31 mars 2012,

Mais d’où sort ce terme affreux d’Ecologie, dont se réclame Alain Hervé dans son petit livre, « Merci la Terre »*, lorsqu’il prétend nous expliquer la Nature. S’agit-il de déguiser en science l’air que l’on respire, l’eau que l’on boit, la fraternité des arbres et des animaux qui nous entourent ?

Lorsque dans son sous titre il nous annonce : « Nous sommes tous écologistes » cela signifie-il que certains pourraient ne pas l’être ? Ne plus dépendre du soleil pour voir et des plantes pour manger ?

Mais dans quel monde vit-il ? Lui et ses semblables sont ils prisonniers dans une cave ou un souterrain ?

Pour autant nous sommes heureux de lire cette célébration d’une nature qui est si souvent négligée par ceux qui en sont, méprisée par les philosophes, ignorée par les politiques, et finalement dévastée par le nombre. Comme s’ils s’attendaient de respirer sans air, de boire sans eau. Nous sommes de nature. L’homme se perd avec une délicieuse ivresse dans l’immensité de ce beau système  avec lequel il se sent identifié.

Alain Hervé nous raconte notre planète comme si nous  l’avions oubliée. Il nous fait redécouvrir la profondeur de la forêt et le bonheur du feu, l’amitié bouleversante des  animaux et les paradoxes de la chaîne alimentaire, l’utérus de la mer et les merveilles et les désastres de l’industrie des hommes… Mon chapitre préféré est celui de la nuit, de sa volupté. Lorsque la vie toute entière se replie sur elle-même et nous permet de renaître.

J’inviterai mon Emile et tous les enfants et leurs parents à lire ce texte instructif et heureux. Qu’on le lise dans les classes et dans le train, à pied, à cheval et en voiture. Ce n’est pas un poisson d’avril*, ce n’est pas de l’écologie, c’est de la nature, de la vie. Achetez en dix et offrez-le autour de vous. Il ne coûte même pas une pistole.

Pcc. Jean-Jacques Rousseau

*Editions  du Sang de la Terre, 4,90€

* Sortie prévue le 2 avril