Farloni au perchoir

13 juin 2012,

Attention ce détail de la campagne électorale risque de peser lourd dans l’Histoire. Un homme de terrain, Olivier Farloni est prié de s’effacer pour laisser sa place à une diva parachutée par le parti. Cette affaire a un parfum de Fouquet’s. On s’en souviendra longtemps. Farloni modeste militant devient une vedette nationale malgré lui. Quelles sont ses qualités, nous l’ignorons mais il a la légitimité d’avoir milité sur son territoire avec constance,  et d’avoir soutenu Hollande dès le début dans ses ambitions présidentielles.

Il a labouré et on lui interdit de récolter. L’arrogance de la dame, quels qu’aient pu être ses mérites en son temps, est insupportable. Son appétit de pouvoir indécent.

L’épisode du tweet Treiweiler ajoute une dimension burlesque à l’affaire. Cependant j’apprécie cette irruption  affective dans une architecture politico-bureaucratique sinistre.

Que ce tweet ait un contenu plus machiavelique n’est pas exclu. Que Hollande en ait laissé la diffusion se produire, lui permet indirectement de participer à la déconfiture de son encombrante ex compagne, n’est pas tout à fait exclu.

En tant que Président de la République il s’ implique de manière partisane dans le débat électoral. C’est dommage. Sa posture présidentielle commence de s’ébrécher.

Farloni peut-il prétendre accéder au perchoir, s’il s’empare du tremplin préparé pour une autre?

Christophe Chelten