Rocard et l’écologie hélas…

4 juillet 2016,

4963198_6_fea2_michel-rocard-le-7-janvier-2010-a-paris_e079adf1c8c1dbeb6204e7f02cdd48d2par Alain Hervé

Moi jeune électeur peu politisé, j’ai voté Rocard au temps du PSU, dans les années  60. Jusqu’à ma découverte de l’écologie. Je me souviens encore d’un redoutable entretien en tête à tête que j’ai eu avec lui dans les années 70. J’espérais le rendre sensible à cette nouvelle vision. Il habitait manifestement une autre planète que la mienne. Il psalmodiait l’antienne de la croissance. Il l’aura répétée jusqu’à sa mort. Aux craintes que j’évoquais d’un éventuel accident nucléaire, il me répliqua que son père, qui était un scientifique, l’avait convaincu que le nucléaire était sans danger. Rocard l’intelligent, honnête et estimable homme politique est passé à côté de la plus belle prise de conscience de son époque. Il n’est pas le seul. Nommé sur le tard responsable de je ne sais quelle observatoire de la banquise polaire, il n’a pas pour autant su, lui le si malin, comprendre la prodigieuse découverte de la problématique globale de la planète Terre.

A.H.