On s’étonne, passant par Paris, dans le jardin du Luxembourg, de ce calme. Les pots de fleurs sont bien tenus, les palmiers font la roue dans leurs jolies caisses peintes en vert pâle, les promeneurs sont rares en ce 15 août. Nous sommes en paix dans un monde de fureur.
Il ne s’est rien passé de l’été sinon une famine en Somalie, la fin de l’enquête publique, catimini à propos du projet Iter à Cadarache, l’embourbement sanglant de l’Afganistan, les émeutes dans les rues de Londres, la guerre en Libye, (quelle guerre ?), les banques, les bourses s’affolent, quelques dizaines de morts sur la route…
Roulant à 130 kilomètres heure sur l’autoroute nous avons été dépassés des centaines de fois. Il y en a qui demandent que l’on supprime les radars ?
Eva Joly a au détour d’une phrase souhaité que l’on remplace le spectacle militaire du 14 juillet par un défilé civil (à supposer qu’il soit nécessaire de défiler). Tollé. Pour ce qui nous concerne nous ne saurions qu’approuver une déclaration d’une femme civilisée. Ce n’est pas injurier l’armée, c’est avancer vers davantage de savoir vivre, d’aménité.
Nous n’avons pas approuvé le choix d’Eva pour être candidate à l’élection à la Présidence. Nous ne pensons pas qu’elle puisse faire une campagne aussi efficace et écologique que Nicolas Hulot. Nous reconnaissons son intelligence en l’occasion.
L’écologie est en vacances comme le reste. On se demande combien de temps va durer ce faux calme.
Christophe Chelten