Joly or not Joly

11 janvier 2012,

Résumons nous. Cohn Bendit a jadis déclaré que les écologistes ne devraient pas se présenter aux présidentielles. Il avait tort. C’est en effet l’occasion rêvée d’exposer au grand public ce qu’est l’écologie. Quels sont les enjeux dramatiques de la dégradation de la vie sur notre planète et quelles sont les conséquences des activités anarchiques de l’homme. Et comment on peut éventuellement y apporter remède. Cohn Bendit a jugé, si les écologistes voulaient absolument se présenter aux présidentielles, qu’Eva Joly bénéficiait d’un crédit médiatique suffisant pour être la bonne candidate. Apparemment il s’est trompé. Eva Joly est une personne honorable, honnête, qui n’a aucune idée de ce qu’est l’écologie et qui ne s’y  intéresse pas. Elle a été séduite par l’idée d’être candidate à la Présidence de la République. Elle a été choisie par les militants pour tenir ce rôle. Elle a repris son ancien rôle de justicière tout à fait estimable mais qui ignore complètement le message écologique qu’elle est supposée apporter. Les responsables des EELV s’en rendent compte un peu tard. Ils s’alarment de l’effondrement de leur position dans les sondages des intentions de votes. Leurs électeurs n’apprécient pas le discours  de la candidate.  La transaction qu’ils ont négociée avec les socialistes s’en trouve menacée. Pas un seul responsable socialiste ne prête le moindre intérêt à l’écologie. Pourquoi devraient-ils négocier avec des alliés soit disant écologistes, non représentatifs? La poursuite de la campagne devient hasardeuse pour ne pas dire ridicule. On pourrait en rire si ce n’était dramatique pour l’écologie.

Christophe Chelten