Placé remet ça

20 juillet 2012,

Par Ghislain Nicaise

Le sénateur d’Europe Ecologie-Les Verts Jean-Vincent Placé continue de nous étonner (en bien !) avec son intervention lors du Projet de loi de règlement des comptes pour l’année 2011 devant le Ministre de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici. Dommage qu’il ait supposé que la dette écologique serait peut-être plus grave que la dette économique, ce serait plutôt pour nous une certitude, mais à son crédit on peut penser qu’il avait un rôle pédagogique à jouer devant des parlementaires daltoniens. Il faut souligner en passant la nécessité de renoncer à la détaxation du kérosène sur les vols intérieurs (brièvement mentionnée dans l’intervention de J-V.P.), une subvention aux déplacements aériens à laquelle les Pays-Bas ont renoncé.

“…Au-delà des finances délabrées,

Au-delà des services publics démantelés, le Sénateur écologiste, que je suis, déplore également, dans ce bilan qui nous est laissé, un accroissement incontrôlé de la dette écologique.

Qui paiera les conséquences du réchauffement climatique, la destruction des écosystèmes ou la fonte des glaciers que nous léguons aux pays du sud et aux générations futures ?

Les principes de soutenabilité et de responsabilité, qui semblent faire aujourd’hui consensus à propos de l’économie, y compris chez ceux qui ne les ont pas respectés, s’appliquent aussi à l’environnement.

Nous sommes des débiteurs écologiques inconscients de notre surconsommation.

Malheureusement, cette dette-là est peut-être encore plus grave que la dette économique, car si un État pourra toujours restructurer sa dette, la planète, elle, ne négocie pas.

Nous sommes arrivés à la maturité d’un système ultra-productiviste qui, aujourd’hui, pousse à consommer plus de ressources naturelles qu’il n’y en a de disponibles.

La règle d’or, j’aurais bien aimé que Nicolas Sarkozy l’applique à l’environnement et cesse ainsi de subventionner les vols aériens intérieurs ou le fret routier au détriment du rail, le diesel ou les pesticides cancérigènes…

À cet égard, je vous invite à méditer sur ce très beau proverbe indien: “Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, et le dernier poisson pêché, alors vous découvrirez que l’argent ne se mange pas.”

Sous l’ère Sarkozy, le Gouvernement s’est définitivement trompé de leviers : tuer les services publics, subventionner les plus riches et les polluants, ce n’est vraiment pas la bonne méthode.”

A suivre…