2 % ou 10 % ?

27 mars 2015,

UrneLe Ministère de l’Intérieur semble avoir mis un certain zèle à occulter les voix qui se sont portées sur les écologistes aux élections départementales. Nous avons reçu le communiqué qui suit (publié le 23 mars 2015). Le Sauvage.

… EELV avait choisi de mettre en œuvre des stratégies différenciées en fonction des situations locales et des partenaires potentiels.

Sur les 1000 cantons où EELV présentait ou soutenait des candidat-es, 377 constituaient des candidatures autonomes soutenues par EELV. Dans ce cas de figure, le score moyen est de 9,7%.
450 constituaient des candidatures de rassemblement écologiste et citoyennes, en alliances avec au moins une composante du FdG. Dans ce cas de figure, le score moyen est de 13,6%
157 constituaient des candidatures en alliance avec le Parti socialiste. Dans ce cas de figure, le score moyen est de 27%.
15 constituaient des candidatures en alliance avec le PS et le PCF. Dans ce cas de figure, le score moyen est de 30,5%.

EELV aura des candidat-es titulaires présents au second tour dans 78 cantons.

Ces chiffres nous indiquent que les scores affichés par le ministère de l’Intérieur évaluant les résultats de EELV à 2% n’ont pas beaucoup de sens. Plus largement, comme EELV l’indique depuis des semaines, la nomenclature du ministère de l’Intérieur sur les nuances attribuées selon ses consignes aux candidatures constitue une entrave à la lecture des résultats.

La réalité des scores réalisés par les candidatures EELV est la suivante:
là où EELV était présent en tant que tel, les résultats se situent dans un étiage comparable, voire supérieur, aux dernières élections européennes.

Les alliances citoyennes, écologistes et solidaires avec tout ou partie du Front de Gauche laissent apparaître des résultats intéressants qui ne permettent pas pour autant à se qualifier au deuxième tour.

Les alliances avec le PS, ou mieux, avec le PS et le PC, permettent de réaliser des scores intéressants au premier tour, mais sans réserves de voix pour le second tour.

Pour le second tour, en tenant compte des situations spécifique locales,
EELV appelle à une mobilisation des électrices et des électeurs pour voter en faveur des candidat-es qui sont opposé-es à des candidatures d’extrême-droite.

EELV appelle à trouver les moyens d’un rassemblement le plus large possible pour permettre l’élection des candidat-es progressistes en lice face à des candidat-es UMP-UDI.

Enfin, le Président de la République doit entendre le message des Françaises et des Français, et tout particulièrement celui de celles et ceux qui ont permis la victoire en 2012.

Le rassemblement de la gauche et des écologistes, nécessaire dans les urnes et pour notre pays, ne peut être que le fruit d’un compromis politique.

Les scores du 22 mars démontrent que l’acharnement à vouloir imposer une ligne politique qui divise condamne l’ensemble de la gauche et des écologistes à l’échec.

David Cormand, EELV
Secrétaire national adjoint et délégué aux élections