Hulot Président de la République

1 avril 2016,

UnknownPar Alain Hervé

Un écologiste à la Présidence de la République enfin. Pas seulement pour changer. Pas seulement pour oublier les pitres qui veulent relancer la croissance de la main droite et sanglotent sur le climat de la main gauche. Un Président qui passe enfin à la gestion du drame dans le quel nous sommes engagés. Je veux dire la destruction de la planète sur la quelle la vie est apparue, dont nous, l’espèce humaine ne sommes qu’un des aspects.

Pour le moment Hulot « hésite » selon ses déclarations sur Europe I. Sans doute a t il raison. Une candidature trop hâtive risque de susciter un essoufflement. On l’observe avec la candidature Juppé.

Le 10 mars 2011 nous publiions un article intitulé : « Candidat Hulot ». Cinq ans plus tard on peut le relire. Nous en donnons une copie en fin de ce texte.

Daniel Cohn Bendit dans une émission récente de ONPcouché admettait que c’était enfin une proposition cohérente.

Quels autres candidats ? Sympathiques et intelligents souvent talentueux les Alain Juppé, les Jean-Luc Mélenchon, les Arnaud Montebourg… mais ils sont en retard d’un train. Ils n’ont pas encore pas compris ce qu’il se passait. Ils veulent toujours régler les problèmes d’hier.

J’espère que Hulot finisse par s’imposer. Il y a grande urgence nous avons le réchauffement climatique aux trousses.

Candidat Hulot, article du Sauvage,10 MARS 2011

Appartenir à une famille qui a donné son nom à Monsieur Hulot, c’est déjà une référence .
Hulot pour rattraper de justesse le ruban de guimauve, Hulot pour déclencher par inadvertance un feu d’artifice, Hulot pour inventer un service inédit au tennis … Hulot pour être candidat à la Présidence de la République, pourquoi pas ?

On l’aime bien le vieux jeune homme casse cou, suspendu à ses cordes alpiniques, surfeur emporté par son cerf volant, plongeur es requins, sponsorisé par le capitalisme cosmétique et Edf, marchand de savonnettes, chantre hélitreuillé de la beauté de la nature.

Il est aimé du public qui fait la différence avec les idéologues en chambre, les compétiteurs d’appareil, les aspirants à des sièges d’élus rentiers,

C’est un écologiste de conviction. On devrait dire un amoureux. Il y croit. Il ne dit pas de bêtises quand il parle de biodiversité, de réchauffement climatique, de déforestation, de désertification, de chaîne alimentaire, d’extinction des espèces, de taxe carbone…

S’il s’agit de clamer, de hurler l’urgence écologique, qu’il s’agisse de révolution ou de métamorphose (selon Morin), il serait un héraut parfait. C’est un séducteur de foules.

Cette course en sac pour la présidence d’une République usée, abusée, désabusée nécessite un homme qui a du souffle et qui souffle un ouragan sur ces économistes falsificateurs de droite et de gauche, qui en chœur nous annoncent sans rire  « la fin de la crise, la reprise de la croissance », nous promettent une société en crème Chantilly où l’on se bâfrerait de promesses non tenues, d’illusions procrastinatives…

Il ne s’agit pas  de décrocher le pompon élyséen réservé aux professionnels du job, de droite ou de gauche. Il s’agit d’utiliser une tribune quinquennale unique pour clamer la réalité de ce qui se passe. La vie est en danger. Nous, les humains, sommes solidaires de cette vie. Nous pouvons, nous devons inventer une nouvelle société, une fraternité du vivant. Il y a urgence.

Alors Hulot est évident. Souvenez vous qu’Yves Cochet s’était désisté en sa faveur.

Alain Hervé