La fin du travail

28 janvier 2017,

par Christophe Cheltenlogo

Je m’apprête à aller voter aux primaires de la gauche pour un programme étrange qui prétend anticiper l’histoire de nos sociétés. A un point tel que probablement il n’aura jamais le temps de pouvoir se mettre en place. Une société qui détrône le travail de sa place dominante n’a aucune chance de voir le jour. Nous sommes embarqués dans une  vertigineuse course vers le chaos économico politique. Jusqu’au dernier jour on célèbrera le culte de la croissance, le culte du gavage consommateur, le culte du miracle technologique imminent, le culte de la compétition sociale…

Denis Grozdanovitch, qui vient de publier un joli livre sur la Bêtise dont nous rendrons bientôt compte, a dit quelque part que le temps gagné grâce à la vitesse, n’est jamais affecté au bonheur de vivre. (Citation approximative faute d’en retrouver l’origine.)

La vie, manifestement a mieux à faire que de s’investir dans le seul travail. Ce qui est le cas de tant de nos contemporains. Les sociétés primitives l’ont ignoré. La seule activité nécessaire pour se nourrir n’était pas considérée comme un travail. L’activité de l’agriculteur n’était pas à l’origine considérée comme un travail mais comme un prolongement de la vie . Le travail est apparu avec les sociétés modernes comme une forme très dégradée des fonctions naturelles. Immense sujet que nous avions abordé dans le Sauvage des années 70.

Pensez y en allant voter demain.

C.C.