Nous avons retenu cette réaction d’un lecteur en faveur de l’agriculture climato-compatible, petit pas dans la bonne direction, verre à moitié plein plutôt qu’écran de fumée. Le Sauvage
Attention à ne pas condamner une condition nécessaire, celle de mobiliser les divers types d’agriculture existant dans le monde, au motif qu’elle ne serait pas suffisante pour préserver les biens communs que sont les sols, l’eau, l’air, le climat. Attention à bien voir la divergence en cours entre l’agriculture industrielle sans agriculteurs du monde urbain obèse, d’un côté, minoritaire, et, de l’autre côté, majoritaire, l’agriculture vivrière du monde rural des agriculteurs maigres.
En France, pour 94% des terres agricoles, cette démarche est déjà une évolution réductrice des biocides, de la dépendance au pétrole, des pollutions des sols, des eaux, de l’air, de l’impact climatique. Aujourd’hui l’agriculture française émet 23% des GES et n’en capte que 11% : elle contribue à la dérive climatique alors qu’elle pourrait l’atténuer.
Bien entendu je suis consommateur bio avec préférence à la permaculture et soucieux de voir plus de 4% des terres agricoles cultivées en Bio. Toutefois, pour les 96% restant il est urgent d’amorcer une évolution et l’initiative de l’agriculture climato-compatible est une des innombrables amorces, ayant l’avantage de s’adresser à toutes les pratiques agricoles sur la planète Terre. Je suis aussi un acteur du retour du cheval de travail en ville et à la campagne (y compris en forêt, sur l’estran, sur prairies naturelles y compris zones humides ou de prévention des crues) ce qui ne m’interdit pas de préconiser le méthane plutôt que les produits pétroliers pour les motorisations et le biométhane issu de nos déchets, plutôt que les incinérer.
A écouter en ce moment : CO2 MON AMOUR.
Jean-Claude Marcus