Articles avec le tag ‘climat’

GIEC : les solutions

5 avril 2022,

Le GIEC (IPCC en anglais) vient de sortir le rapport du groupe III qui essaye de proposer aux décideurs les mesures nécessaire pour limiter les dégâts du changement climatique. Pour vous tenir au courant :

-un article de ReporterreC’est maintenant ou jamais

– un article au titre optimiste de The ConversationRapport du GIEC : diviser les émissions de gaz à effet de serre par deux d’ici à 2030, c’est possible

– moins facile, l’abrégé du GIEC pour la prise de décision politique (synthesis report for policymakers), “Mitigation of climate changes“, résumé de quand même 37 pages (10 Mb)

– plus technique, le rapport abrégé, 96 p (20 Mb)

– complètement pro, le rapport détaillé, 3675 p (280 Mb)

Pourquoi il faut une révolution verte

7 novembre 2021,

Cet article publié il y a 2 mois sur AOC media, nous est apparu d’une actualité encore plus pressante que lors de sa parution. La Rédaction

Face à la toute-urgence écologique : la révolution verte par Alain Lipietz

Un été de révélations ! Apocalypse, en grec…  Des canicules insoutenables, du Canada à la Sibérie, déclenchent des incendies gigantesques. Une partie de l’Allemagne et de la Belgique est ravagée par des inondations sans précédent historique. La Turquie, la Grèce, la Kabylie, partent en fumée. Puis la Chine, l’Inde, le Japon, et à nouveau la Turquie, connaissent des inondations dévastatrices.  Ces « évènements extrêmes » signent le basculement du climat, annoncé depuis plus de trente ans : conséquence des émissions humaines de gaz à effet de serre. Le 9 aout, les experts du GIEC publient leur 6e Rapport [1]. Il annonce l’accélération de ces évènements. Mais, pour la première fois depuis leur premier rapport (1990), la réalité semble dépasser leurs pronostics.  Il ne s’agit plus de mettre en garde contre des évènements extrêmes dans le futur, mais de les expliquer en direct. On ne se demande plus si la Plaine du Var ou la forêt de Fontainebleau connaitront de pareilles catastrophes, mais quand. Pour le Var : quelques jours après. Nous sommes entrés dans la toute-urgence climatique.

Cet été d’apocalypse s’inscrit dans une catastrophe d’une immense ampleur, qui a contraint l’économie mondiale à se mettre en pause pendant un an et abandonner tous les dogmes de la rigueur monétaire et budgétaire : la pandémie de la Covid, survenue, semble-t-il, comme une de ces paniques frappant la Bourse de manière inattendue : un « cygne noir ». (suite…)

28 mars pour une vraie loi climat

27 mars 2021,

Déjà 619 organisations ont répondu à notre appel unitaire.

Le projet de loi « Climat et résilience », discuté à l’Assemblée nationale, est le dernier texte du quinquennat consacré à l’environnement. En l’état, il est très loin de l’ambition requise pour répondre à l’urgence écologique et atteindre les objectifs que la France s’est fixée. De nombreuses organisations, mais aussi le Haut Conseil pour le Climat, le Conseil national de la transition écologique et le Conseil économique, social et environnemental l’ont affirmé à de nombreuses reprises.
Le gouvernement, après s’être renié sur de nombreux sujets et avoir été reconnu coupable d’inaction climatique, a mis de côté ou considérablement amoindri les propositions de la Convention citoyenne pour le climat que cette loi était censée reprendre.
Les député.es, qui débattront du projet de loi en séance plénière à partir du 29 mars, doivent à présent prendre leurs responsabilités, notamment :
• en renforçant les articles du projet de loi dans le sens d’une plus grande ambition écologique, notamment s’agissant de la rénovation thermique des bâtiments, de la réglementation de la publicité et de l’utilisation des engrais azotés, du recours aux menus végétariens dans la restauration collective, de la lutte contre l’artificialisation des sols, de la limitation des vols intérieurs en avion ou la responsabilité climat des grandes entreprises.
• en renforçant les articles du projet de loi dans le sens d’une meilleure prise en compte des aspects de justice sociale afin de rendre la transition écologique accessible à toutes et tous
Le 28 mars, veille de l’examen du projet de loi, nous nous mobiliserons ensemble pour dénoncer son manque d’ambition et les manœuvres qui tentent de l’affaiblir, exiger une vraie Loi Climat à la hauteur de l’urgence écologique et défendre les mesures des 150 membres de la Convention citoyenne pour le Climat.
Signez l’appel maintenant

Après la Covid-19 : #AVIONSATERRE

24 septembre 2020,

Le 3 octobre : Marchons sur les aéroports

L’affaire du siècle (suite)

10 mai 2020,

Claire Burlin, avocate de l’Affaire du Siècle

Depuis huit semaines, la crise sanitaire et les mesures de distanciation sociale bouleversent nos quotidiens. Cette période difficile peut aussi être l’occasion de se pencher plus en profondeur sur certains sujets. Nous vous proposons donc une série de quatre interviews vidéo inédites avec les avocat-e-s et juristes de l’Affaire du Siècle. 

Avec votre soutien, il y maintenant plus d’un an, nous avons attaqué l’Etat en justice. Pourquoi ? Parce que la France ne respecte pas ses propres lois. Quelles sont ces lois et obligations que l’Etat bafoue ? 

C’est ce que nous explique Claire Burlin, une des avocates de l’Affaire du Siècle, dans cette première vidéo de notre série.  

De la Convention européenne des Droits de l’Homme, adoptée en 1950, à la Loi sur la transition énergétique et la croissance verte de 2015, en passant par les lois Grenelle de 2009 et 2010, nombre de textes fixent des objectifs à l’Etat pour lutter contre la crise climatique. 

Autant de textes qu’ont analysés en détail nos avocat-e-s et juristes, au regard des mesures réllement mises en œuvre par l’Etat. C’est tout ce travail qui nous a permis de monter le dossier de l’Affaire du Siècle devant le tribunal. 

Aujourd’hui, alors que l’Etat ne nous a toujours pas répondu, nous continuons notre travail de veille et d’analyse pour fournir de nouveaux arguments au juge. 

La semaine prochaine, Clémentine Baldon, une autre de nos avocates, vous en dira plus sur les manquements de l’Etat. Transports, logements, énergie… L’Etat est terriblement en retard sur ses engagements et nous dépassons chaque année le volume de gaz à effet de serre que nous devrions émettre. 

PS : Agissez avec nous pour la justice climatique : faites un don à l’Affaire du Siècle. Toutes les sommes que nous collectons nous servent à financer les actions de l’Affaire du Siècle : analyses et expertises, actions de mobilisation, etc. 

Résistance climatique

23 mars 2020,

Nous avons lu sur le site de Reporterre :

Je ne crois pas que le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité soient des fatalités. Nous les avons créés. Nous pouvons y mettre fin. En modifiant radicalement nos modes de vie et de fonctionnement, nous pouvons inverser la tendance. Nous pouvons construire des sociétés prospères et heureuses en consommant dix fois moins d’énergie et ainsi « sauver » le climat et la biodiversité.

Force est de constater que ce n’est pas la trajectoire actuelle. Cette bataille semble perdue, c’est qu’elle n’a jamais été réellement tentée. Nous contemplons la dégradation rapide de la situation, comme si nous étions impuissants.

Nous avions l’excuse d’attendre que les politiques gèrent le problème. Encore récemment, les États ont pris des engagements lors de l’accord de Paris sur le Climat. Nous voyons que ces engagements ne sont pas tenus, alors même qu’ils étaient insuffisants pour maintenir le réchauffement en deçà de 2°C. En ce domaine, les discours et les actes semblent « déconnectés ». Entrons en résistance climatique

Vive la récession !?

13 mars 2020,

Par Thierry Caminel

Nous y sommes. Coronavirus renforce ce que de plus en plus d’économistes pensent: le monde risque d’entrer en récession en 2020, c’est à dire que le PIB –produit intérieur brut, l’indicateur clef de l’économie – va baisser. Déjà les raisons ne manquaient pas : protectionnisme, Brexit, endettement privé et public, bulles spéculatives prêtes à exploser, augmentation des taux d’intérêt, tensions géopolitiques et géologiques sur l’approvisionnement énergétique, faiblesse structurelle des banques centrales et privées, … . Coronavirus nous rappelle en plus combien notre monde est sensible à la moindre perturbation qui affecte le déplacement des personnes et des biens.

Pour tous, c’est une très mauvaise nouvelle, un risque majeur qu’il faut absolument éviter, car récession a toujours été synonyme de montée du chômage, recul des services publics, augmentation de la précarité, pour ne citer que ces conséquences. Personne n’a envie de revivre les situations de 1929 dans le monde industriel, de 1998 en Argentine, ou de 2008 en Grèce.

D’autant plus que cette récession pourrait être sévère. La croissance mondiale moyenne diminue structurellement en effet d’année après année, tandis que le système financier n’a pas encore récupéré de la crise de 2008. Le prix du pétrole – cause des récessions de 1973, 1979 et 2008 – n’a jamais été aussi volatil, en partie du fait de la faiblesse de la production mondiale, en hausse seulement dans quelques pays – mais pour combien de temps ?

Mais cette récession pourrait être une bonne nouvelle pour la Planète, et en particulier pour le climat. (suite…)

20 septembre

23 août 2019,

La mutation du discours politique face à l’effondrement

7 juin 2019,

Les élections Européennes de 2019 ont illustré un fait historique dans l’histoire politique de l’Europe: la totalité des partis français ont inclus l’écologie dans leur programme. Certains propos sont même tout à fait radicaux, là où l’on ne s’y attendait pas. Je vous laisse deviner de quels partis viennent les discours suivants:

« Plus largement, derrière notre projet européen, il y a l’ambition d’une « civilisation écologique ». Cela signifie en finir avec le courtermisme et la loi du profit immédiat, sans égard pour l’ordre naturel, c’est-à-dire parfois le temps long. »
https://rassemblementnational.fr/videos/1er-mai-2019-a-metz-discours-de-marine-le-pen/

« La sécurité alimentaire, l’aménagement de notre territoire et la transition écologique, qui sont des conditions essentielles de notre avenir, passent d’abord par ce chemin. »
https://www.republicains.fr/actualites_tribune_pac_avenir_en_jeu_20190224

« Sensibiliser les citoyens, dès le plus jeune âge, à l’urgence écologique, grâce à un enseignement sur les enjeux du climat et de la biodiversité »
https://www.mouvementdemocrate.fr/programme/propositions-2436

« Engagés pour la transition écologique et la protection de l’environnement, développer une agriculture sans pesticides en 5 ans en aidant les agriculteurs »
https://www.les-patriotes.fr/nos-propositions-illustrees-lecologie/

« À l’heure où il faut faire un choix et agir pour une Europe plus écologique il faut savoir s’affranchir des seuls slogans, des seules postures, des seules bonnes intentions, et soutenir les orientations susceptibles de changer de cap pour passer de l’écologie de façade à l’écologie réelle. »
http://www.debout-la-france.fr/actualite/pour-passer-de-lecologie-de-facade-lecologie-reelle

N’en jetez plus ! Bien sûr, nous ne sommes pas dupes de l’incohérence entre ces paroles de posture électorale et la nature conservatrice de programmes ou de personnels politiques, qui, en réalité, prônent la continuation du modèle productiviste actuel, voire son renforcement.
Nous ne sommes pas surpris non plus par l’emploi fréquent de « transition écologique », un fourre-tout bien pratique dans l’esprit des conservateurs, car il peut parfaitement inclure la continuation du capitalisme par le biais de la croissance verte.

Mais la présence de ces mots nouveaux, et parfois forts – « civilisation écologique », « écologie réelle »- dans les partis de droite ou d’extrême-droite n’est pas seulement issue de la conjoncture électorale. (suite…)