Lors de ses exercices de mise en forme matinaux, Georges tentait de muscler sa mémoire chancelante en récitant à voix haute et en plein vent la « Prose du Transibérien » , du moins le début, puis il bifurquait vers les morceaux choisis de l’école primaire, les Leconte de Lisle, Albert Samain, José Maria de Hérédia, enfin à court, scandait des onomatopées paléolithiques.
Puis le « silence habité » de la campagne revenait, le halètement lointain d’un tracteur, un chien en chasse, le tintamarre soudain des oies, le vrombissement rotatif d’une débroussailleuse et les hahanements des cygnes survolant le jardin…