Appartenir à une famille qui a donné son nom à Monsieur Hulot, c’est déjà une référence .
Hulot pour rattraper de justesse le ruban de guimauve, Hulot pour déclencher par inadvertance un feu d’artifice, Hulot pour inventer un service inédit au tennis … Hulot pour être candidat à la Présidence de la République, pourquoi pas ?
On l’aime bien le vieux jeune homme casse cou, suspendu à ses cordes alpiniques, surfeur emporté par son cerf volant, plongeur es requins, sponsorisé par le capitalisme cosmétique et Edf, marchand de savonnettes, chantre hélitreuillé de la beauté de la nature.
Il est aimé du public qui fait la différence avec les idéologues en chambre, les compétiteurs d’appareil, les aspirants à des sièges d’élus rentiers.
C’est un écologiste de conviction. On devrait dire un amoureux. Il y croit. Il ne dit pas de bêtises quand il parle de biodiversité, de réchauffement climatique, de déforestation, de désertification, de chaîne alimentaire, d’extinction des espèces, de taxe carbone…
S’il s’agit de clamer, de hurler l’urgence écologique, qu’il s’agisse de révolution ou de métamorphose (selon Morin), il serait un héraut parfait. C’est un séducteur de foules.
Cette course en sac pour la présidence d’une République usée, abusée, désabusée nécessite un homme qui a du souffle et qui souffle un ouragan sur ces économistes falsificateurs de droite et de gauche, qui en chœur nous annoncent sans rire « la fin de la crise, la reprise de la croissance », nous promettent une société en crème Chantilly où l’on se bâfrerait de promesses non tenues, d’illusions procrastinatives…
Il ne s’agit pas de décrocher le pompon élyséen réservé aux professionnels du job, de droite ou de gauche. Il s’agit d’utiliser une tribune quinquennale unique pour clamer la réalité de ce qui se passe. La vie est en danger. Nous, les humains, sommes solidaires de cette vie. Nous pouvons, nous devons inventer une nouvelle société, une fraternité du vivant. Il y a urgence.
Alors Hulot pourquoi pas ? Face aux prestations vides d’Eva Joly c’est un progrès.
Souvenez vous qu’Yves Cochet est prêt à se désister en sa faveur.
Alain Hervé