L’entreprise nucléaire est née sous le signe du mensonge et de la dissimulation dès ses débuts.
Il s’agissait de faire oublier l’acte de naissance de cette technologie dévastatrice à Hiroshima en 1945, précédée quelques mois auparavant par une première explosion à Alamogordo au Nouveau Mexique intitulée Trinity.
On prétendit oublier que lors de cette première explosion nucléaire, certains des scientifiques responsables craignaient que l’atmosphère entière de la planète Terre prenne feu. Ils pratiquèrent cependant l’essai.
On accrédita ensuite l’image d’un nucléaire civil au service du progrès. Source miraculeuse d’une énergie inépuisable, affranchie des pestilences du charbon, du gaz et du pétrole.
L’engagement de la France dans un vaste programme d’équipement nucléaire civil en 1974 s’est fait presque clandestinement avec un premier ministre falot du nom de Pierre Messmer.
Le mythe d’une énergie propre, innocente, sans risque, sans aucun risque, a été constamment invoqué en France, jusque dans les années 80.
Ensuite l’assujettissement fut déclaré irréversible quels que soient les risques désormais discrètement admis. C’était désormais le nucléaire ou le chaos économique.
Le mensonge le plus spectaculaire et maladroit fut proféré au moment de l’accident de Tchernobyl, en 1986, lorsque le nuage radioactif se serait arrêté à la frontière française.
La France est désormais totalement nucléarisée. Cinquante huit réacteurs répartis dans dix neuf centrales couvrent la totalité du territoire. Quelles seraient les conséquences d’un accident maximum possible dans un réacteur, dans une centrale ? Il n’y a pas de réponse publique à cette question.
Quelle zone devrait être évacuée ? à quelle distance? Pendant combien de centaines d’années ? Il n’y a pas d’information à ce sujet.Un accident, une agression militaire ou terroriste contre l’extrêmement vulnérable usine de la Hague, entraînant un relâchement massif de radioactivité, conjugué avec un fort vent d’ouest, impliquerait l’évacuation de la Normandie et de la région parisienne.L’usine de la Hague à deux ou trois prés à vaches de la mer. Cliquez dessus pour la voir en détail.
Quelle est la nouvelle stratégie de défense du territoire en cas d’envahissement ou d’attaque terroriste, y compris par des avions suicide, sur les cibles hyper vulnérables que sont les centrales? Il n’y a pas de réponse à cette question.
Combien coûte au total le nucléaire civil en France ? Il n’y a pas de réponse à cette question.
Le coût de l’aménagement des infrastructure routières et autres, du stockage des déchets, du démantèlement des vieilles centrales et de leur neutralisation, n’est pas rendu public.
La gestion du nucléaire civil implique un engagement sur des siècles, des millénaires… la nécessité de la poursuite indéfinie d’une société technicienne quels que soient les avatars imprévisibles de l’histoire de l’espèce humaine. Cette obligation absolue n’est jamais mentionnée.
Le plaidoyer pour « la meilleure source d’énergie non carbonée » fait partie du bourrage de crâne pro nucléaire.
Les dangers multiples et souvent dissimulés du nucléaire en font la source d’énergie la plus absolument nuisible et irréversible. On peut imaginer de réduire et de traiter les déchets carbonés. On ne supprimera jamais les effets mortels de la radioactivité sur le vivant, sur les humains.
Les centrales nucléaires sont des nids de mort-aux-humains de la même manière que l’on dit mort-aux-rats.
Mensonge, dissimulation, oublis sont les mamelles du Nucléaire civil en France.
Alain HERVE