Avec la catastrophe de Fukushima, on aurait pu s’attendre à ce que Eva Joly enfonce le clou contre le nucléaire. Et cela d’autant plus que son principal concurrent présumé à la primaire écologiste, Nicolas Hulot, a longtemps été très prudent sur le sujet.
Un boulevard pouvait donc s’ouvrir pour Eva Joly. Peu après l’accident, elle a attaqué fort sur ITélé : “Aujourd’hui, on change de paradigme”. Mais depuis cette formule pompeuse, on ne l’a guère entendue sur le sujet. Sur son blog , le billet le plus récent consacré au nucléaire (et le plus récent tout court…) date du… 18 mars. Comme réactivité à l’actualité, on peut faire mieux ! Dans un communiqué, Eva Joly appelle à une sortie du nucléaire en France “dans les 20 années à venir”, alors que la ligne « officielle » des Verts évoque plutôt un délai de 25 à 30 ans. Méconnaissance du dossier ou tentative de rallier à sa candidature les écologistes les plus antinucléaires ? A chacun de juger…
On m’objectera qu’Eva Joly a eu au moins le mérite de ne pas situer, comme l’a fait Cécile Duflot, diplômée de géographie, le Japon dans l’hémisphère sud (http://www.youtube.com/watch?v=cWT0tgqzuY0)
Reste qu’avec Fukushima, Eva Joly a raté une occasion en or de s’imposer comme « la » candidate écologiste.
A mon humble avis, la quasi-absence médiatique d’Eva Joly sur ce sujet crucial confirme que l’ancienne juge n’a décidément pas la « fibre » écologiste et ferait donc, malgré ses qualités par ailleurs, une piètre représentante. A mon humble avis, la quasi-absence médiatique d’Eva Joly sur ce sujet crucial confirme que l’ancienne juge n’a décidément pas la « fibre » écologiste et ferait donc, malgré ses qualités par ailleurs, une piètre représentante de ce courant à l’élection présidentielle.
Laurent Samuel
PS. A remarquer un très bon article de Stéphane Foucart, dans le Monde du 11 avril intitulé : “Fukushima , un accident de civilisation”