par Alain Hervé
Au vu et à l’écoute de la conférence de presse d’Emmanuel Macron, une seule question se pose. Notre président a-t-il une vision d’ensemble et un projet d’ensemble pour la France et les Français pour les cinq ans à venir ?
Nous n’en savons rien car, après cinq mois d’exercice de la fonction que nous lui avons confiée, il ne nous en a pas fait part.
Or nous pouvions attendre une déclaration régalienne d’un homme qui prétend à une posture jupitérienne. A ma connaissance , seul Eric Naulleau sur Paris Première s’est inquiété de ce manque de “transcendance”.
Certes les trois journalistes de service l’ont englué dans des petites questions d’actualité mais il ne les a pas bousculés. Et nous sommes restés dans les considérations habituelles sur l’Économie. Le bon élève nous a abreuvés de statistiques, de taux, de pourcentages… au point de nous inviter à nous distraire avec le décor de ce salon élyséen. De nous interroger sur la qualité médiocre de la toile d’Alechinsky. Ces deux jambes lourdes d’un marcheur épuisé ont elles un sens caché ? Le grand Alechinsky nous a séduits avec des œuvres d’une autre qualité.
Bref quand Macron va-t-il nous dire ce qu’il compte faire devant la menace climatique, à propos de l’évasion fiscale massive, à propos de l’immigration africaine qui ne fait que commencer, à propos de la transition énergétique…?
J’espère qu’au cours du long tête à tête qu’ils ont eu avec Hulot ils ne se sont pas appesantis sur l’usage familier du mot bordel.